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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

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Nr. 6
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Müntz, Eugène: L' orfèvrerie romaine de la Renaissance avec une étude spéciale sur Caradosso, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0517

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L’ORFÈVRERIE ROMAINE DE LA RENAISSANCE

AVEC ONE ÉTUDE SPÉCIALE SUR CAltADOSSO

(DEUXIÈME ARTICLE1.)

culpteur , Caradosso l’était cependant,
et dans la plus haute acception du terme :
ses contemporains sont unanimes sur ce
point.

O11 considère comme son premier essai
dans cet art, dont l’orfèvrerie et la gra-
vure en médailles ne sont que des rami-
fications, rimportante Déposition de croix,
en terre cuite coloriée et dorée, conservée
dans une des chapelles de San-Satiro, à
Milan. Cet ouvrage comprend treize figures
en ronde bosse : à gauche, saint Jean, debout, les mains jointes, livré à
sa douleur; derrière lui, Joseph d’Arimathie, éploré, la tète appuyée sur
une de ses mains; ce personnage vénérable se reconnaît à son turban. Au
centre, le Christ nu, étendu sur les genoux de sa mère évanouie; deux
disciples, un homme et une femme, soutiennent le corps du divin sup-
plicié, tandis qu’une autre femme soutient la tête de la Vierge. Plus loin,
des spectateurs donnant un libre essor à leur douleur ou à leur indi-
gnation. L’énergie, on pourrait presque dire l’exagération de l’expres-
sion, tel est, en effet, le trait distinctif du Calvaire de Milan. Ce n’est pas
la douleur muette ou la plainte résignée si admirablement rendues par
le Pérugin dans sa Déposition de croix du palais Pitti : ces bouches ou-
vertes, ces têtes grimaçantes, à l’exception de la tête de la Vierge, qui est
d’une beauté parfaite, font plutôt penser à un des coryphées de la pein-

1. Voir Gazelle des Beaux-Arls, 2e période, t. XXVII, p. 411.
 
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