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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

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Nr. 2
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Fraser, S.-H.: Portrait attribué à Raphae͏̈l dans la collection du Prince Czartoryski
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https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0172

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LE « RAPHAËL » DU PRINCE CZARTORYSKI.

15

non sole/ io, ma tutti quegli
che tal cosahanno veduta l’ab-
biano tenuto maraviglioso nell’
arte. E se la sorte avesse vo-
luto, che il Palma dopo taie
opéra se fosse morto, egli solo
portaba il vanto di aver pas-
sato. tutti coloro che noi ce-
lebriamo per ingegni rari, e
divini.

non haverebbono altrimenti
operato.Ma è maglio taçere, la
gratia la gravita , e l’altre
parti, che ' in questo ritratto
si veggono perche non si puo
tanto dire délia sua perfez-
zione, che puo non meriti. E se
la sorte havesse voluto, che il
Palma, dopo qu’est’ opéra, si
lusse morto, egli solo portava
il vanto d’baver passato tutti
coloro, che noi cclebrarno per
ingegni rari, e divini.

Vinci ni Michel-Ange ne l’au-
raient fait autrement. Il vaut
mieux ne pas parler de la
grâce, de la majesté et dès
autres qualités que l’on voit
dans ce portrait, car l’on ne
pourrait jamais en vanter as-
sez les perfections. Et, si le
sort avait voulu que le Palme
fût mort après avoir achevé
cette œuvre, lui seul aurait eu
la renommée d’avoir dépassé
tous ceux que nous célébrons
comme des génies extraordi-
naires et divins.

Nous donnons textuellement les extraits des deux éditions du Vasari
de 1550 et de 1568, à cause des variantes qu’elles contiennent. D’après la
première, il affirme avoir vu lui-même le portrait dont il s’agit; d’après la
seconde, il est évident que, dans l’intervalle, le talent du Palme s’était
accru dans son esprit.

Nous avons fait, sans nous préoccuper du style, une nouvelle traduction
du passage de la seconde édition ; car ni Mme Forster (version anglaise)
ni Leclanché (version française) n’ont rendu exactement le sens de l’auteur.
Au sujet de pelli di camello surtout, comme il ne pouvait être ques-
tion de fourrures aussi laides que la peau de chameau, M",,! Forster
a .traduit « a robe of camels hair », un vêtement de poil de chameau,
et Leclanché tout bonnement « fourrures » sans en désigner l’espèce.

S’ils avaient cherché un peu ils auraient fait le raisonnement que,
comme à cette époque l’on n’était pas fort en zoologie, il y avait eu
méprise et que le Vasari a voulu dire pelli di camellopardo soit peaux
oit fourrures de girafe, dite autrefois « camélopard ».

Avec cette rectification il est impossible d’avoir une description plus
exacte du tableau du prince Czartoryski, car ce sont des fourrures de la
robe tachetée de la girafe qui ornent le vêtement du personnage et qui
font un si bel effet : il y a cet étonnant girar d’occhi sur lequel
s’extasiait il y a plus de trois siècles le Vasari et qui nous enchante encore
aujourd’hui, ainsi que ces certi ciuffi de capegli et ce mélange de grâce
et de majesté dont il nous parle si éloquemment.

M. F.-A. Gruyer, dans son excellent ouvrage, Raphaël peintre
- de portraitsf, après avoir prouvé clairement que ce portrait ne pouvait
être, comme on l’avait supposé, l’Urbinate lui-même, nous dit (tome Ier,
page 2A9) que c’est François de la Rovère qui y est représenté : mais, à

\. Paris, Renouard, -1881.
 
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