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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

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Nr. 5
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Havard, Henry: Johannes Vermeer (Van der Meer de Delft), 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0419

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396

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

de Berchem, et enfin k° Jan van der Meer, de Delft. Il lui fallut avant
tout faire la part de chacun d’eux.

Son embarras se serait encore accru s’il avait pu fouiller les archives
de Delft et sonder les profondeurs de son état civil, pour ne parler que
des contemporains de notre peintre, des van der Meer qui habitaient de
son temps sa ville natale. 11 se serait heurté, en I6à0, à un Jan van der
Meer, pharmacien, demeurant sur le Voldersgracht; en 16A7, à un Jan
Jansz van der Meer, veuf consolé qui logeait sur YOutBeyerlcint • en I6/18,
à un Jan Cornelisz van der Meer, non moins veuf, mais également con-
solé, et de plus chapelier de son état, ayant son domicile dans la Buiten-
ketelpoort; en 1665, il aurait pris connaissance de l’héritage de Jan
Reyers van der Meer, et, en 1680, de celui de la femme du schoolmeester
Johannes van der Meer, etc., etc., complication assurément inattendue,
et qui n’aurait pas manqué d’augmenter le désarroi dans lequel il se trou-
vait plongé.

Mais Bürger fut plus sage. Il ne s’aventura pas lui-même dans les
archives de Delft. Il alla aux renseignements, s’adressa au gardien attitré
du trésor et fut éconduit avec une bonne grâce si parfaite, qu’il demeura
convaincu de l’impossibilité de rien arracher à ce précieux dépôt ni au
cerbère qui le gardait.

« Les archives de Delft ont été dispersées, écrit-il de la meilleure
foi du monde, surtout dans la partie qui concerne le xvne siècle, et,
malgré les recherches que l’archiviste a bien voulu faire, on n’a rien
trouvé sur la naissance et la mort de Van der Meer. » La vérité est que
l’état civil de la ville de Delft est des plus complets, et qu’aucune recherche
sérieuse et intelligente n’a été faite par l’archiviste dont parle Bürger,
sans quoi cet archiviste n’eût pas manqué d’y apercevoir ce que moi-
même, pauvre étranger, je devais y découvrir en 1877 et ce que plus
récemment y a retrouvé M. 0. Obreen, c’est-à-dire la date de naissance,
la date de mariage et la date de mort de notre peintre.

La vérité, c’est que la partie des archives de Delft qui regarde la
Burgerlijke Stand, c’est-à-dire l’état civil, ne compte pas moins de
cent soixante-quinze registres qui vont cle l’année 1575 à l’année 1808
sans presque présenter de lacune.

La vérité, c’est que sachant la confession des individus, il n’est nulle-
ment impossible, lorsqu’on veut s’en donner la peine et qu’on peut y
consacrer le temps nécessaire, de retrouver les renseignements dont on
a besoin, et je suis certain que ce n’est pas l’archiviste actuel, mon excel-
lent ami J. Soutendam, qui me démentira.

Il est à supposer, toutefois, qu’on aura commencé à chercher à l’an-
 
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