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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

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Nr. 6
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Heiss, Aloïss: Alfred Armand, Les médailleurs italiens des XVe et XVIe siècles: [Rezension]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0542

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LES MÉDAILLEURS ITALIENS.

515

propos de certaines attributions, il nous semble bien difficile de mettre le
lecteur à même de se former une opinion, lorsque le texte n’est pas
accompagné d’une reproduction photographique des objets en litige.

I.

Depuis les temps anciens jusqu’à nos jours, les monnaies ou les mé-
dailles n’ont cessé d’être recherchées aussi bien à cause de leur intérêt
historique ou iconographique1 que pour leur mérite artistique et la faci-
lité avec laquelle elles pouvaient servir de parures ou bien entrer dans
l’ornementation de certaines pièces d’orfèvrerie2.

Cependant, dès le xive siècle, des poètes comme Pétrarque, des savants
et des politiques comme Cola di Rienzi, de riches particuliers comme Oli-
vier Forzetta, des souverains comme le roi de Navarre, Charles III dit le
Noble, et bien d’autres, collectionnaient ces témoins des civilisations pas-
sées dans un but moins frivole.

Nous renvoyons au beau livre de M. E. Müntz, les Précurseurs de la
Renaissance, pour ce qui concerne Pétrarque, Rienzi et Forzetta, mais
nous nous arrêterons un instant sur un document des archives des Comptes
royaux de Navarre en date du 5 juillet 1393.

D’après ce document, rapporté par le Père Liciniano Saez dans ses
Monnaies cVHenri II de Castille, pages AS6 à /i90, Charles le Noble avait
fait acheter pendant l’année 1393, pour son plaisir (para su diversion), à
un prix bien supérieur à leur valeur intrinsèque, quatre-vingt-dix-sept
monnaies d’or de différents coins ayant ou ayant eu cours en Europe à
cette époque.

De toutes ces pièces, dont la nomenclature est déjà un véritable régal

1. Voir, au Cabinet national de France, un collier antique en or, auquel sont sus-
pendues trois médailles en or aux effigies de Septime-Sévère, de Caracalla et de Géta ;
le milieu du collier est occupé par deux camées dont l’un représente une femme eu
buste, casquée comme Minerve, et l’autre le portrait de l’impératrice Julia Domna,
femme de Septime-Sévère et mère de Caracalla et de Géta (trouvaille de Naix, 1809).
On attachait des médailles à sa coiffure surtout sous Louis XI, Charles VIII, Louis XII
et François Ier (voir les portraits du temps).

2. Voir, au Cabinet national de France, la patère en or trouvée à Rennes en 1774;
elle pèse 1 kilogramme 315 grammes 50 centigrammes. Dans la bordure, seize mé-
dailles d’empereurs et d’impératrices de la famille des Antonins sont encastrées. Le
travail est du commencement du nie siècle. Au moyen âge, pendant la Renaissance et
jusqu’à nos jours, on a fabriqué des pièces d’orfèvrerie incrustées de médailles ou de

monnaies.
 
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