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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 16.1896

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Nr. 6
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Lafond, Paul: François-Joseph Heim, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24682#0468

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AU

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

représentant, dans l’enceinte du château de cette ville, des soldats
français transportant des pièces de bois, des canons, des affûts, creu-
sant des tranchées, etc. Cette toile, après être restée dans les greniers
de l’administration des Beaux-Arts pendant toute la durée de la
Restauration, se trouve aujourd’hui au Musée de Versailles; d’un
dessin franc, simple et ferme, c’est une des plus robustes et des plus
puissantes que Heim ait signées.

La première Restauration, à peine établie, essaya de rendre aux
arts la place que leur avaient fait perdre les malheurs publics des
dernières années de l’Empire. Dès 1814, il fut décidé que les œuvres
des peintres et sculpteurs ayant déjà paru au Louvre deux ans aupa-
ravant pourraient y être admises de nouveau. Heim y reparut avec
les deux ouvrages dont nous avons parlé et remplaça le Portrait de
chasseur, par celui d’un architecte de ses amis.

Les temps redevinrent vite mauvais ; le retour de l’île d’Elbe,
Waterloo, les alliés en France, ne permirent guère de s’occuper de
choses d’art; aussi, après le retour de Louis XVIII, Heim fut-il tout
heureux d’être appelé par l’architecte Fontaine, à Versailles, pour
restaurer les plafonds de Lebrun, de concert avec Mauzaisse et Abel
de Pujol. C’était là, il est vrai, un travail peu lucratif, mais c’était
un acheminement à des entreprises plus considérables. Il en eut
vile la preuve, car, peu après, il fut appelé à exécuter pour Ver-
sailles les deux figures allégoriques de La Valeur et de La Vigilance
militaires, aujourd’hui, croyons-nous, à Belfort. Heim devint rapi-
dement un des peintres attitrés des Bourbons.

Au Salon de 1817, il se montra avec deux toiles importantes :
Ptolémée Philipator profanant le Temple de Jérusalem, acquis par la
liste civile et aujourd’hui au musée d’Amiens, qui représente Pto-
lômée renversé par le bras de Dieu devant le peuple, et La Robe de
Joseph apportée à Jacob, au musée de Lyon, figurant le patriarche
atterré à la vue de la robe ensanglantée de son fils, que lui pré-
sentent les frères aînés. Ces deux tableaux valurent au peintre une
nouvelle médaille.

Deux ans après, il figura au Salon de 1819 avec quatre ouvrages:
La, Résurrection de Lazare; Le Martyre de saint Cyr et de sainte
Juliette, sa mère, et deux toiles commandées par la Maison du roi :
Titus pardonnant à des conjurés et Titus et Vespasien distribuant des
secours au peuple. Ces deux dernières toiles sont placées dans la
galerie du palais du Grand Trianon. H faut bien reconnaître que ces
sujets n’ont guère inspiré le peintre, qui n’en a tiré que des œuvres
 
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