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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 2
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Hymans, Henri: L' exposition des primitifs flamands à Bruges, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0104

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L’EXPOSITION DES PRIMITIFS FLAMANDS A BRUGES 91

il comprend des créations de moindre envergure, mais non de
moindre portée, appartenant à des galeries publiques, moins géné-
ralement visitées, ou à des collections particulières, dont quelques-
unes princières : Anhalt, Doria, Hohenzollern, Radzivill, Liechten-
stein.

Les lecteurs de la Gazette sont dès longtemps familiarisés avec
les œuvres de la première catégorie. A elles ira, comme de juste,
l’admiration, sinon la surprise de l’arrivant. Vers les secondes se
portera, comme instinctivement, l’attention des hommes d’étude, des
érudits, de ceux que préoccupe la solution des problèmes qu’elles
posent, de ceux qui se sentiront la force d’en essayer la solution.
Pour les mieux informés, ce sera plutôt un complément d’étude.
Leur joie sera sans bornes de se trouver en mesure d’étudier, côte à
à côte, les œuvres d’un même pinceau, momentanément rassem-
blées sur les parois du Palais provincial.

Ici, c’est la Cène de Thierry Bouts, de l’église Saint-Pierre de
Louvain, formant le centre d’un panneau où, d’une part, se ren-
contre le Martyre de saint Érasme, de Louvain encore ; de l’autre,
le Martyre de saint Hippolyte, delà cathédrale de Bruges. Plus loin,
c’est l’admirable Madone environnée de saintes, chef-d’œuvre de
Gérard David, appartenant au musée de Rouen, servant de lien aux
deux admirables panneaux du même peintre appartenant à l’Aca-
démie de Bruges : la Condamnation et le Supplice de Sisamnès, et,
en face, les magnifiques panneaux de MM. de Somzée. Ailleurs,
c’est la série exceptionnellement riche des créations de Memling, la
Châsse de sainte Ursule, tous les tableaux de 1 hôpital Saint-Jean et
du musée de Bruges, se groupant avec ceux des musées d’Anvers et
de Bruxelles. Tout autour, enfin, une incomparable série de por-
traits du maître, appartenant à M. Salting, de Londres; au musée
de La Haye; au baron Oppenheim, de Cologne; au duc d’Anhalt;
à MM. I ^éopold Goldschmidt et N..., de Paris, et à quelques autres
amateurs.

Van Eyck et van der Weyden, moins abondamment repré-
sentés, le sont néanmoins par des chefs-d’œuvre, venus, pour le pre-
mier surtout, de Belgique : les musées de l’Etat helge, d’Anvers, de
Bruges ; pour le second, par des créations plus restreintes en nombre
et en dimensions, mais de qualité rare, tels le portrait d’homme
(Bladelin), à M. le prof. R. von Kaufmann, de Berlin, la Madone de
M, Mathys, de Bruxelles.

L’attention du visiteur se portera avec une curiosité particulière
 
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