DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Guiffrey, Jules: L' exposition des gobelins au Grand Palais: troisième centenaire de la fondation de la manufacture des Gobelins (1601-1901)
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L’EXPOSITION DES GOBELINS AU GRAND PALAIS 279
Il n’est peut-être pas sans intérêt de rechercher, en vue de mani-
festations ultérieures du même genre, les causes de cette faveur.
Sans doute, les ressources n’ont pas fait défaut aux organisateurs,
grâce au concours généreux du syndicat des fabricants de meubles.
Ils ont rencontré auprès des pouvoirs publics l’appui le plus bien-
veillant ; mais peut-être ces conditions favorables n’auraient-elles
pas suffi pour assurer la réussite. Le concours de deux amateurs dis-
tingués y a singulièrement contribué; il n’est que juste de leur faire
honneur des conditions particulières dans lesquelles cette collection
de choix a été présentée au public.
Il ne suffit pas de montrer aux visiteurs des œuvres hors ligne;
la manière de les présenter importe beaucoup au succès. Pendant un
mois, M. Fernand Calmettes, qui s’était déjà signalé par l’organi-
sation de l’exposition des œuvres de Delacroix, en 1886, et par celle
du centenaire de la Révolution, en 1889, s’est donné tout entier à
l’arrangement des tapisseries du Grand Palais. Il a su les encadrer,
les montrer sous le jour le plus favorable. A son goût très sûr, à
son infatigable activité, qui ont triomphé de toutes les difficultés,
est dû, pour une bonne part, l’heureux résultat obtenu. Nous ne
devons pas moins de gratitude à M. Maurice Fenaille, l’amateur
distingué qui connaît comme personne au monde l’histoire des
tapisseries en général et de celles des Gobelins en particulier.
M. Fenaille prépare sur notre manufacture nationale une publi-
cation magistrale. Il a bien voulu faire profiter l’exposition de son
impeccable érudition en se chargeant d’abord du choix des pièces,
puis de la rédaction du catalogue, enfin de la préparation de ces
petites notices placées au-dessous de chaque tapisserie, où se
trouve résumée l’histoire complète de la pièce, avec la mention du
sujet, de l’auteur du modèle, de la date de la fabrication, des noms
des tapissiers. Le public aime à être amplement informé ; il veut
emporter de sa visite un souvenir exact, un enseignement. Nous
croyons qu’il n’y a pas de moyen plus sûr de l’attirer et de l’inté-
resser que de lui donner des indications précises sur les chefs-
d’œuvre placés sous ses yeux. MM. Fenaille et Calmettes ont donc
eu la plus large part à la réussite de la célébration du centenaire des
Gobelins. U convenait de les remercier de leur si précieux concours.
JULES GÜIFFREY
Il n’est peut-être pas sans intérêt de rechercher, en vue de mani-
festations ultérieures du même genre, les causes de cette faveur.
Sans doute, les ressources n’ont pas fait défaut aux organisateurs,
grâce au concours généreux du syndicat des fabricants de meubles.
Ils ont rencontré auprès des pouvoirs publics l’appui le plus bien-
veillant ; mais peut-être ces conditions favorables n’auraient-elles
pas suffi pour assurer la réussite. Le concours de deux amateurs dis-
tingués y a singulièrement contribué; il n’est que juste de leur faire
honneur des conditions particulières dans lesquelles cette collection
de choix a été présentée au public.
Il ne suffit pas de montrer aux visiteurs des œuvres hors ligne;
la manière de les présenter importe beaucoup au succès. Pendant un
mois, M. Fernand Calmettes, qui s’était déjà signalé par l’organi-
sation de l’exposition des œuvres de Delacroix, en 1886, et par celle
du centenaire de la Révolution, en 1889, s’est donné tout entier à
l’arrangement des tapisseries du Grand Palais. Il a su les encadrer,
les montrer sous le jour le plus favorable. A son goût très sûr, à
son infatigable activité, qui ont triomphé de toutes les difficultés,
est dû, pour une bonne part, l’heureux résultat obtenu. Nous ne
devons pas moins de gratitude à M. Maurice Fenaille, l’amateur
distingué qui connaît comme personne au monde l’histoire des
tapisseries en général et de celles des Gobelins en particulier.
M. Fenaille prépare sur notre manufacture nationale une publi-
cation magistrale. Il a bien voulu faire profiter l’exposition de son
impeccable érudition en se chargeant d’abord du choix des pièces,
puis de la rédaction du catalogue, enfin de la préparation de ces
petites notices placées au-dessous de chaque tapisserie, où se
trouve résumée l’histoire complète de la pièce, avec la mention du
sujet, de l’auteur du modèle, de la date de la fabrication, des noms
des tapissiers. Le public aime à être amplement informé ; il veut
emporter de sa visite un souvenir exact, un enseignement. Nous
croyons qu’il n’y a pas de moyen plus sûr de l’attirer et de l’inté-
resser que de lui donner des indications précises sur les chefs-
d’œuvre placés sous ses yeux. MM. Fenaille et Calmettes ont donc
eu la plus large part à la réussite de la célébration du centenaire des
Gobelins. U convenait de les remercier de leur si précieux concours.
JULES GÜIFFREY