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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 4
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Nolhac, Pierre de: Le Versailles de Mansart, 5
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0353

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LE VERSAILLES DE MANSART

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l’énumération et les fonctions sont relevées dans les diverses édi-
tions de YÉtat de la France, et qui, rien que pour la Bouche et le
Commun du Roi, comptent trois cent vingt-quatre officiers ou gens
de service ayant un titre. Il n’y a donc pas à s’étonner des vastes
proportions prises par le bâtiment qui abrite tant de monde et de si
importants offices1. On serait surpris seulement d’y voir l’art tout à
fait oublié, et, en effet, les quatre façades, de disposition semblable,
présentent sur l’avant-corps central un fronton aux armes royales,
sous lequel est sculpté un grand bas-relief. Le motif des Quatre

LE GRAND CO M M ü N ET LE C O U V E N T DES I1ÉCOLL E T S
DÉTAIL DE LA GRANDE VUE DE DUMAS, GRAVÉE PAR COQUART

Saisons, avec les fruits et les fleurs qu’elles produisent, se ratta-
chent assez bien à la destination du bâtiment. Les sculpteurs qui
ont pu y travailler en 1683 et 1681, Le Comte et Mazière l’aîné2,

1. Le Mercure galant de décembre 1686, p. 7, mentionne dans son récit de
la visite des envoyés de Siam : « Il y a tant de choses surprenantes à voir à Ver-
sailles qu’on ne mena point les Ambassadeurs dans le Grand Commun; mais ce
bâtiment est si vaste, si élevé et se fait remarquer de tant d’endroits, qu’ils ne
laissèrent pas de le voir en passant et sans y entrer, et ce qui leur en parut leur
fit dire : « Qu’il y avait un fort grand nombre de puissants souverains dont les
» palais étaient beaucoup moins vastes et moins apparents. >' On l’appelle Grand
Commun, parce que, bien qu’il enferme un grand nombre d’offices et de cuisines
pour les officiers ayant bouche à la Cour, ce que l’on appelle le Petit Commun n’y
est point compris, non plus que la Bouche du Roi, laquelle n’est jamais hors du
lieu où loge Sa Majesté. »

2. Leur parfait paiement, fait en 1698, monte à 1.220 livres. (Comptes, t. IV,
p. 353.)
 
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