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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 5
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Ritter, William: Hans Sandreuter (1850 - 1901)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0405

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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décorations murales exécutées à Bâle et à Stein-sur-le-Rhin ; la
Gazette des Beaux-Arts les a signalées en leur temps et nous y
reviendrons. 11 n’en est pas moins vrai que pour la première fois il
nous a été permis de juger de l’ensemble d’un œuvre dispersé
dans les musées de Genève, Neuchâtel, Bâle, Zurich, Winterthur,
Berne et Dresde et dans les collections particulières de Mulhouse, de
Darmstadt, de Munich, de Stuttgart, de Vienne et d’Amérique. Ce
qu’est cet œuvre et ce que fut cet artiste modeste, travailleur et
tranquille, très aimé en Suisse et en Allemagne et que l’on com-
mençait à apprécier à Paris depuis qu’il avait fait partie du jury de
l’Exposition Universelle, nous allons nous efforcer de l’exposer ici
succinctement.

Nous résumons, d’après M. Marcel Montandon, la biographie de
Hans Sandreuter.

Il existe près de Nuremberg un village de Sandreuth, où vers 1300
des ancêtres de l’artiste sont mentionnés. Depuis 1645, la famille
est établie à Bâle, où l’artiste naquit le 11 mai 1850. A quinze ans
on le met en pension à Orbe, dans le canton de Yaud, chez un
vétérinaire, excursionniste, chasseur et empailleur, qui l’emmène
avec lui dans ses courses et lui donne le goût de la nature. Au
retour du paradis d’Orbe, Bâle lui est insupportable; le grand garçon
ne parait bon à rien, et puisqu’il lui est impossible de réaliser son
rêve de devenir peintre, il sera au moins lithographe; on le place à
Bâle même chez le premier fabricant d’en-têtes de lettres venu et il
y croupit trois ans, puis à Wurzbourg, où il passe l'hiver de l’Année
terrible. A force d’économies il parvient à se rendre à Munich et,
irrésistiblement attiré par l’Italie, à Vérone, à Gênes, puis, par mer,
à Naples, toujours exerçant son métier de lithographe. A Naples, il
fréquente les leçons du matin à l’Académie et subit la contagieuse
impulsion vers l’aquarelle venue de l’atelier de Fortuny. Il garda
toujours une grande reconnaissance à son vieux maître Carillo. En
1873 il revient à Munich chez Barth, qu’il quitte bientôt pour entrer
chez Bœcklin. En 1875 il s’installe avec lui à Florence. De 1877 à
1879 il languit à Paris où, 1res délibérément, il se détourne des
recherches pleinairistes françaises pour revenir aux paysages crus
ou chauds de l’Allemagne et de l’Italie; et cependant ces trois
années-là il avait été déjà remarqué aux Salons parisiens. Quelques
 
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