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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 5
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Ritter, William: Hans Sandreuter (1850 - 1901)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0406

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HANS SANDREUTER

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mois, en 1880, il a son atelier à Bâle, dans la grande caserne rouge
au bord du Rhin, où Bœcklin lui-même avait trouvé quelque temps
à s’abriter. De cette époque datent YÉcole enfantine, qui a le tort de
trop rappeler Anker, et un magnifique groupe d’arbres, qui a celui de
trop rappeler Bœcklin. Mais la nostalgie de l’Italie le reprend. Il
passe pour la troisième fois les Alpes en 1881 et le voici de nouveau
à Florence. Les années 1883 et 1884 s’écoulent à Rome en partie, en
partie à Pompéi et à Gapri. Il est rappelé à Bâle par la mort de sa
mère à laquelle succède, trois ans plus tard, celle de son père. Dès
1888, il est fixé dans l’excellent atelier de la Kunsthalle ; dix ans
plus tard, dans sa propre maison « zur Mohrhalde » à Rielien. Mais
chaque année ce sont de longues campagnes dans le Jura, les Alpes
ou la Forêt-Noire. En 1890, il travaille à Charmey dans la Gruyère
et en rapporte le tableau La Hochmatt, du musée de Zurich. En
1891 c’est au Kaltbrunnenthal; en 1892 au Valais; 1893 au Tessin;
1894 à Appenzell (Seealpsee, du musée de Genève), 1894 à Frutt et
Melchthal dans l’Unterwald, puis à Stein-sur-le-Rhin dans le canton
de Schaffhouse; 1896 au Tessin, de nouveau dans le Val Maggia et aux
environs de Locarno. En 1897, l’été de Sandreuter est pris par les
fêtes jubilaires de Bœcklin et par le séjour qu’il fit auprès de son
vieux maître à San Domenico pour travailler à la médaille commé-
morative de ces fêtes ; en 1898, il ne pense qu’à sa maison; en 1900,
les fonctions du jury le ramènent à Paris; en 1901, il reste dans son
atelier, captif des commandes de mosaïques pour le Musée national
de Zurich et de vitraux pour le Palais fédéral, captif surtout de sa
maladie, le diabète, arrivé à son dernier terme et compliqué de
pneumonie. Malgré les soins que lui prodigua l’admirable dévoue-
ment de sa courageuse femme, il meurt le 1er juin 1901, à l’âge de
cinquante ans, ayant accumulé en vingt ans une somme de travail
à laquelle il semble, à en juger par l’exposition de Bâle, que deux
pleines vies d’artiste eussent à peine suffi.

❖ ❖

Il peignait a tempera; il pratiquait la fresque avec une aisance
peu commune aujourd’hui; il fut l’un des premiers aquarellistes de
son temps; il s’essaya à l’eau-forte et à l’algraphie... ; il est plus court
de dire ce qu’il ne fit point : en somme, il pratiqua tout de l’art et de
l’art appliqué, sauf le pastel et sauf la céramique. A l’exception de
M. Hodler, il n’est pas d’artiste d’un accent plus franchement suisse
 
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