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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 5
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Forthuny, Pascal: Correspondance d'Allemagne
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0455

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4>2() GAZETTE DES BEAUX-ARTS

lennité deux Salons, l’un d’œuvres modernes, l’autre rétrospectif, où, une fois
encore, l’hommage des arts est fait au prince badois. Dresde s’agite, Francfort
n’est pas inactif, Berlin et Munich conduisent le mouvement avec leurs Salons
officiels et leurs « Sécessions ». D’autres villes ouvrent des galeries. Des bourgades,
où l’on ne s’attend à rencontrer que des usines et des puits miniers, ont leur mu-
sée où les industriels eux-mêmes ajoutent, de leurs deniers, des toiles, des
marbres, des gravures. Une sorte de fièvre, peut-être pas exempte de jalousie,
entraîne le Nord à ne pas moins bien faire que le Sud, et plus d’une ville qui, hier
encore, se contentait d’un éclat atténué aspire maintenant à passer en gloire

telle rivale dont la notoriété artistique est établie depuis longtemps. Les Propylées
munichoises exagèrent dans le bon sens la convoitise de quelques importantes
cités, et nous pouvons nous attendre à voir bientôt surgir sur quelques blasons
municipaux la silhouette du hibou de Minerve : ce jour-là la ville de Lenbach ne
sera plus la seule Athènes d’Allemagne.

Ce généreux élan vers de pacifiques conquêtes a, cette année, déterminé
entre autres les trois expositions de Carlsruhe, de Baden-Baden et de Düsseldorf.
Nous voudrions récapituler, en quelques mots, ce qui ressort de chacun de ces
groupements. Déjà, nous avons laissé entendre que les Salons de Carlsruhe et
de Baden-Baden ont été motivés par ce fait que le grand-duc Frédéric de Bade
atteignit en 1902 sa cinquantième année de règne. Obligé, lors des troubles de
1848, de fuir le palais de ses pères en sautant par les fenêtres, il est aujourd’hui
le prince le plus aimé peut-être de toute l’Allemagne. Carlsruhe lui a offert le
patronage de son exposition des Beaux-Arts. C’est là un groupement tout moderne
 
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