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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 28.1902

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Nr. 6
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Herz, Max: Le Musée national du Caire, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24810#0543

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LE MUSEE NATIONAL DU CAIRE

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capacité. L’inscription mentionne souvent la nature de la substance
que le récipient contenait; autrefois, le nom du gouverneur finan-
cier de l’Égypte et celui du khalife y étaient inscrits avec la date.
11 en est de même à peu près pour les étalons de poids dont nous
donnons, au début de cet article, un spécimen. Nous donnons aussi
le fragment d’un poids historié qui avait la forme d’une grosse bague,
et des spécimens des nombreuses ampoules de la collection. Il y a
lieu de remarquer, particulièrement dans l’une, l’extrême minceur
du verre qui est celle d’une feuille de papier; l’autre est taillée.

Deux bols, dont l’un malheureusement à l’état de fragment, sont
des exemplaires d’un travail différent. Sur le premier, les mots : « Le
pouvoir est à Dieu » se répètent. Ils y sont estampés. Le second
porte aussi une inscription en lettres coufiques entourant le bord;
au-dessous, deux boucs se font face. Lettres et figures étaient à l’ori-
gine ornées d’émail bleu entaillé. C’est un travail remarquable,
dont l’âge rehausse la valeur. Voici encore la partie supérieure d’une
aiguière portant une inscription en émail. Le manque d'objets de
même genre prête à ce fragment un intérêt tout particulier.

De formes presque égales, les lampes richement émaillées pré-
sentent, dans le dessin et dans l’arrangement de leur ornemen-
tation, les combinaisons les plus variées. Même celles que l’on
pourrait croire pareilles, et provenant de la même mosquée ou
mentionnant le même personnage, ne manquent pas de présenter
quelques variétés remarquables. Quant à leur décoration même, on
ne sait si l’on doit plus admirer la beauté du dessin, des arabesques
ou des entrelacs, ou l’exactitude des caractères, ou l’éclat des émaux
de toutes couleurs. Indépendamment des émaux, l’or a trouvé un
large emploi dans leur décoration. Presque toute la surface du
verre non décorée d’émail était dorée à l’origine; plusieurs lampes
conservent encore des traces d’or bien marquées. Leur hauteur
varie entre 0m,21 et 0m,4o. Ces lampes émaillées de l’art arabe sont
manifestement parmi les plus beaux spécimens de l’industrie du
verre. A considérer la variété du dessin et de la couleur, on ne
doute pas que la riche collection de lampes du musée du Caire ne soit
digne d’une étude complète. Les limites de cet article ne permettent
pas un examen détaillé. Du moins nous avons choisi les pièces les
plus caractéristiques des divers genres, celles qui présentent en
outre l’avantage de nous renseigner sur la date, ainsi que sur les
noms et qualités du personnage qui en ordonna l’exécution. Nous
pouvons donc adopter, pour les notes qui vont suivre, un classement
 
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