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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 9.1913

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Germain, Alphonse: Les pointes sèches et les eaux-fortes de M. Émile Friant
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https://doi.org/10.11588/diglit.24886#0048

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LES POINTES SÈCHES ET LES EAUX-FORTES

DE M. ÉMILE FRIANT

On sait que Je peintre Friant
se double, depuis une dizaine
d’années, d’un graveur attirant.
Ce que l’on sait moins, ce que
le public ignore, c’est qu’en
s’attaquant au cuivre il n’a pas
du tout obéi à une vocation tar-
dive. Dès ses débuts, en effet,
ou presque, il s’était intéressé
à la gravure. Sa première plan-
che, Le Pêcheur, a été commen-
cée vers 1882 ou 1883 et, si cela
n’avait tenu qu’à notre artiste,
elle eût inauguré une suite
ininterrompue d’eaux-fortes et
de pointes sèches. Mais les exi-
gences de ses travaux ne le per-
mirent pas et il dut attendre
vingt ans encore avant de pouvoir revenir à un mode d’expression
qui lui était cher à juste titre. Dès lors il ne l’a plus quitté, et ses
estampes composent aujourd’hui plusieurs séries très remarquées
des amateurs. La plupart sont des pointes sèches et, dans les autres,
l’eau-forte s’ajoute à ce procédé. Une seule d’entre elles est une
copie. Portraits, têtes, figures, groupes ou scènes, toutes valent par
leur structure irréprochable, leurs traits précis, logiques, parlants,
et certaines enchantent par leur finesse. Il n’y a plus à louer la belle
conscience de M. Friant, et son respect du réel est notoire; dans ses
gravures, préparées, travaillées comme des dessins, il se montre,
 
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