DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Rooses, Max: Le portrait de la comtesse de Worcester par van Dyck
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24886#0142
LE PORTRAIT DE LA COMTESSE DE WORCESTER
PAR VAN DYGK
*ant son séjour en Angleterre, van
Dyck peignit plus spécialement la
femme ou plutôt « les comtesses »,
comme on les appelait. Le plus sou-
vent il les représente en pied, assez
rarement elles sont figurées jusqu’aux
genoux ; la coiffure est artistement
arrangée, les mains posées sur la cein-
ture ou tenant des fleurs. Elles se
tiennent dans leur salon ou dans la
campagne. Van Dyck, comme l’atteste
le gros cahier de dessins d’après nature que possède de lui le British
Muséum, avait fait une étude spéciale du paysage et il savait utiliser
avec goût les notes ainsi conservées. J’ai la conviction qu’il peignait
toujours les chairs dans ses portraits, mais que, pour le fond et
les habits, il se faisait parfois aider. Les portraits de femmes sont
de sa part l’objet de plus de soin que les portraits d’hommes ;
parmi ces derniers il s’en rencontre où les chairs sont grises et où
l’ensemble parait traité avec quelque hâte. Cette rapidité du travail
■est cause que, dans les travaux de la dernière période, il s’en ren-
contre un certain nombre d’une valeur secondaire.
Il n’est pas rare que, en dehors des œuvres classées, il en surgisse
de temps à autre de parfaitement inconnues. Depuis ces derniers
temps surtout, le prix qui s’attache aux œuvres d’une authenticité
incontestée les fait rechercher avec une grande ardeur. Le dernier
ouvrage découvert est un portrait de femme de grandeur natu-
relle, portant, en caractères du xvme siècle, l’inscription : Daughter
to y" Earle of Thomond maryed to ye Earle of Worcester afterward
marquess of Worcester. About 1637. Pareilles inscriptions se rencon-
trent assez fréquemment sur les portraits de van Dyck qui appartien-
PAR VAN DYGK
*ant son séjour en Angleterre, van
Dyck peignit plus spécialement la
femme ou plutôt « les comtesses »,
comme on les appelait. Le plus sou-
vent il les représente en pied, assez
rarement elles sont figurées jusqu’aux
genoux ; la coiffure est artistement
arrangée, les mains posées sur la cein-
ture ou tenant des fleurs. Elles se
tiennent dans leur salon ou dans la
campagne. Van Dyck, comme l’atteste
le gros cahier de dessins d’après nature que possède de lui le British
Muséum, avait fait une étude spéciale du paysage et il savait utiliser
avec goût les notes ainsi conservées. J’ai la conviction qu’il peignait
toujours les chairs dans ses portraits, mais que, pour le fond et
les habits, il se faisait parfois aider. Les portraits de femmes sont
de sa part l’objet de plus de soin que les portraits d’hommes ;
parmi ces derniers il s’en rencontre où les chairs sont grises et où
l’ensemble parait traité avec quelque hâte. Cette rapidité du travail
■est cause que, dans les travaux de la dernière période, il s’en ren-
contre un certain nombre d’une valeur secondaire.
Il n’est pas rare que, en dehors des œuvres classées, il en surgisse
de temps à autre de parfaitement inconnues. Depuis ces derniers
temps surtout, le prix qui s’attache aux œuvres d’une authenticité
incontestée les fait rechercher avec une grande ardeur. Le dernier
ouvrage découvert est un portrait de femme de grandeur natu-
relle, portant, en caractères du xvme siècle, l’inscription : Daughter
to y" Earle of Thomond maryed to ye Earle of Worcester afterward
marquess of Worcester. About 1637. Pareilles inscriptions se rencon-
trent assez fréquemment sur les portraits de van Dyck qui appartien-