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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
machines s’opposent les masses animées et moutonnantes de l’équipe.
La lumière rare et blafarde cerne d’un Irait clair, les chemises, les
dos courbés, les bras tendus sur les leviers.
Tonalités grises et froides dans cette toile; dans l’autre, Cou-
lée de la fonte dans les ateliers du Creusât, ors scintillants entourés
d’ombres bleues. Ici, point d’autre lumière que celle qui sort de la
poche emplie du métal en fusion. Le centre du hangar s’illumine,
MINEURS ALLEMANDS, LITHOGRAPHIE PAR F. BONHOMME
les fondeurs, autour du moule, sont baignés de la clarté rouge qui
projette circulairement les ombres des grues, des engrenages,
découpe les pignons et la masse cylindrique des cubiIlots, et peu
à peu s’affaiblit, laissant dans l’ombre le fond de l’atelier, n’éveillant
plus qu’à demi le brillant d’uue vitre, le rellet d’une chaîne ou
d’une poutre. Tout le reste sommeille dans un air chargé de
vapeurs métalliques, mais vous apercevez encore, dans cette obscu-
rité transparente, quelques visages d’ouvriers, un désordre compliqué
d’outillage où, sur un sol de scories, rampent des reptiles d’acier,
en un paysage de fer et de feu.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
machines s’opposent les masses animées et moutonnantes de l’équipe.
La lumière rare et blafarde cerne d’un Irait clair, les chemises, les
dos courbés, les bras tendus sur les leviers.
Tonalités grises et froides dans cette toile; dans l’autre, Cou-
lée de la fonte dans les ateliers du Creusât, ors scintillants entourés
d’ombres bleues. Ici, point d’autre lumière que celle qui sort de la
poche emplie du métal en fusion. Le centre du hangar s’illumine,
MINEURS ALLEMANDS, LITHOGRAPHIE PAR F. BONHOMME
les fondeurs, autour du moule, sont baignés de la clarté rouge qui
projette circulairement les ombres des grues, des engrenages,
découpe les pignons et la masse cylindrique des cubiIlots, et peu
à peu s’affaiblit, laissant dans l’ombre le fond de l’atelier, n’éveillant
plus qu’à demi le brillant d’uue vitre, le rellet d’une chaîne ou
d’une poutre. Tout le reste sommeille dans un air chargé de
vapeurs métalliques, mais vous apercevez encore, dans cette obscu-
rité transparente, quelques visages d’ouvriers, un désordre compliqué
d’outillage où, sur un sol de scories, rampent des reptiles d’acier,
en un paysage de fer et de feu.