BIBLIOGRAPHIE
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peintres modernes. De plus, avec les mosaïques, l’art décoratif est particulière-
ment bien représenté; les sujets à ligures, bien qu’occupant, dans beaucoup
de mosaïques, la place principale, ne forment qu’une faible partie des en-
sembles. Partant, d’importantes surfaces de mosaïque sont dépourvues d’orne-
ments, lesquels ne consistent qu’en bordures simulant des cadres. Ainsi, la
série des Athlètes du musée du Latran, particulièrement curieuse et provenant
des Thermes de Caracalla. Décou-
uj&fcyji i&ifcs ia&gjfiüiii?
vertes en 1824, ces mosaïques furent
recouvertes alors, afin de n’en pas
permettre l’exportation. Sous Gré-
goire XVI, elles furentenfin recueillies
et transportées au palais du Latran
où un musée était en formation.
Aux Thermes, le sol des exèdres
semi-circulaires était divisé en pan-
neaux rectangulaires et carrés, com-
portant chacun un portrait, en buste
ou en pied, en couleur naturelle. De
deux cent douze portraits, un grand
nombre avait disparu; aussi, afin de
former un ensemble présentable, les
portraits retrouvés (60 environ et
quelques attributs) furent groupés
après avoir subi des retouches, par-
fois assez importantes. Des noms de
gymnasiarques nous sont ainsi parve-
nus, tels : lobianus, Iovinus, Alumnus.
Les petits compartiments, placés
en hors-d’œuvre, représentent des
objets en usage dans des palestres ou
donnés en prix. Généralement les
athlètes sont nus ; seules sont enve-
loppées d’un manteau les figures qui
représentent d’ordinaire les direc-
teurs des combats. Les uns sont
barbus et tous ont les cheveux courts
ou bien portent une touffe nouée sur
le crâne. Plusieurs sont pourvus du
ceste des pugilistes; quelques autres
tiennent le disque, le javelot, des couronnes, des palmes. L’allure de ces hommes
est ctes plus vulgaires; leur corpulence, leur musculature et leur tête bestiàle
correspondent aux descriptions de Galien en particulier.
Bien que le caractère des figures (qui datent au plus tard du ivc siècle) soit
fidèlement rendu et que nous soyons en présence de portraits véritables ayant
chacun une allure personnelle, l’ensemble ne donne pas l’impression d’une belle
œuvre d’art : la sincérité parfois maladroite du dessin intéresse cependant
et fait penser à quelques tentatives outrées de notre temps. Cette série de figures
— 4e PÉRIODE. 56
, .- j
ATHLÈTE, MOSAÏQUE P K O V E N A N T
DES THERMES DE CARACALLA
111° SIÈCLE AP. J.-C.
(Musée du Latran, Rome.)
I X.
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peintres modernes. De plus, avec les mosaïques, l’art décoratif est particulière-
ment bien représenté; les sujets à ligures, bien qu’occupant, dans beaucoup
de mosaïques, la place principale, ne forment qu’une faible partie des en-
sembles. Partant, d’importantes surfaces de mosaïque sont dépourvues d’orne-
ments, lesquels ne consistent qu’en bordures simulant des cadres. Ainsi, la
série des Athlètes du musée du Latran, particulièrement curieuse et provenant
des Thermes de Caracalla. Décou-
uj&fcyji i&ifcs ia&gjfiüiii?
vertes en 1824, ces mosaïques furent
recouvertes alors, afin de n’en pas
permettre l’exportation. Sous Gré-
goire XVI, elles furentenfin recueillies
et transportées au palais du Latran
où un musée était en formation.
Aux Thermes, le sol des exèdres
semi-circulaires était divisé en pan-
neaux rectangulaires et carrés, com-
portant chacun un portrait, en buste
ou en pied, en couleur naturelle. De
deux cent douze portraits, un grand
nombre avait disparu; aussi, afin de
former un ensemble présentable, les
portraits retrouvés (60 environ et
quelques attributs) furent groupés
après avoir subi des retouches, par-
fois assez importantes. Des noms de
gymnasiarques nous sont ainsi parve-
nus, tels : lobianus, Iovinus, Alumnus.
Les petits compartiments, placés
en hors-d’œuvre, représentent des
objets en usage dans des palestres ou
donnés en prix. Généralement les
athlètes sont nus ; seules sont enve-
loppées d’un manteau les figures qui
représentent d’ordinaire les direc-
teurs des combats. Les uns sont
barbus et tous ont les cheveux courts
ou bien portent une touffe nouée sur
le crâne. Plusieurs sont pourvus du
ceste des pugilistes; quelques autres
tiennent le disque, le javelot, des couronnes, des palmes. L’allure de ces hommes
est ctes plus vulgaires; leur corpulence, leur musculature et leur tête bestiàle
correspondent aux descriptions de Galien en particulier.
Bien que le caractère des figures (qui datent au plus tard du ivc siècle) soit
fidèlement rendu et que nous soyons en présence de portraits véritables ayant
chacun une allure personnelle, l’ensemble ne donne pas l’impression d’une belle
œuvre d’art : la sincérité parfois maladroite du dessin intéresse cependant
et fait penser à quelques tentatives outrées de notre temps. Cette série de figures
— 4e PÉRIODE. 56
, .- j
ATHLÈTE, MOSAÏQUE P K O V E N A N T
DES THERMES DE CARACALLA
111° SIÈCLE AP. J.-C.
(Musée du Latran, Rome.)
I X.