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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 9.1913

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Nr. 6
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Hautecoeur, Louis: Les Salons de 1913, 2, La peinture aux salons de la Société Nationale et de la Société des Artistes Français
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https://doi.org/10.11588/diglit.24886#0519

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authentiques ou des cantatrices à la mode à ces répétitions géné-
rales que deviennent les expositions organisées par quelques grands
clubs? Comment résisteraient-ils au profit de vendre leurs toiles aux
millionnaires des deux Amériques?

Malheureusement les Salons semblent à première vue faits pour
ces fabricants de peintures et les vrais artistes en souffrent. Que
M. Albert Guillaume, dont les tableautins ne visent point au grand
art, réjouisse les vieux abonnés de la Vie Parisienne, rien de
mieux; mais qu’on proclame talents ou génies les bons faiseurs
renommés, voilà qui mérite discussion.

Leurs artifices, d’ailleurs, ne sont pas innombrables et fourniraient

LES SALONS DE 1913 487

l’École de Rome, prétendait imposer à l’art une doctrine universelle :
malgré les émancipations heureusement nombreuses, son œuvre
survit encore. Le public, enfin, joue un rôle que le développement
de la presse a rendu plus grand. Chacun se croit capable sans appren-
tissage de juger des œuvres d’art et s’arroge le droit de créer des
célébrités. Comment certains peintres ne s’abandonneraient-ils pas
au plaisir de s’entendre appeler « cher maître » par des duchesses

PAYSANS ATTABLÉS (MORVAN), PAR M. L. CHARLOT
(Société Nationale des Beaux-Arts.)
 
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