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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 1.1920

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Nr. 3-4
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Blum, André: La caricature politque sous la monarchie de Juillet
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https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0275

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LA CARICATURE POLITIQUE
SOUS LA MONARCHIE DE JUILLET

Au lendemain des journées révolutionnaires de i83o, Louis-Philippe
était apparu comme le représentant de la démocratie. La France s'était
- levée frémissante contre le souverain de la Sainte-Alliance1. Les cou-
leurs tricolores allaient remplacer le drapeau blanc. Réveillé par les voix
libératrices des combattants de Juillet, le pays était disposé à faire crédit à
la monarchie d’Orléans. 11 s’imaginait qu’elle assurerait la fin des gouverne-
ments personnels. C’était une joie de voir établi au palais des Tuileries le fils
de Philippe-Egalité, qui avait combattu pour la liberté à Valmy et à Jem-
mapes.

Le roi-citoyen s’inspira de ces sentiments, et témoigna d’abord aux insur-
gés sa reconnaissance, délaissant les usages de la Cour. Il aimait à sortira
pied avec un chapeau rond et un parapluie et affectait de serrer la main aux
gardes nationaux. Il inspirait ainsi confiance à la bourgeoisie. Mais ces dis-
positions bienveillantes durèrent pou, du moins dans les milieux démocra-
tiques. En évoquant les souvenirs de la Révolution, ses partisans avaient
entretenu un vif enthousiasme pour la défense de la liberté et du droit. Les
républicains prétendirent que c’était une illusion et ils combattirent avec aûo-
lence celui qui, suivant eux, avait méconnu ces principes2. Cette attitude
hostile du parti du «mouvement» comme on l’appelait, se manifeste dans
les journaux et, en particulier, dans les périodiques illustrés. Ces derniers

!. André Blum, La Caricature politique eu France sous la Restauration (La Nouvelle
Revue, i5 mai 1918).

2. Le Charivari, 29 mars 1835 : Principal acteur d'un imbroglio tragi-comique. Louis-Phi-
lippe, travesti en bourgeois, se démasque, il laisse tomber son parapluie qui cachait un
sceptre; son chapeau glisse et met à découvert une couronne.
 
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