LES SALONS DE 1920
33
Les natures mortes de M. Bertram — des pommes, des roses de Noël, du
linge clair — ont une plaisance d’enchantement ; et les pivoines et les œil-
lets deM. Karbowsky sont précieux comme un sonnet de M. Henri de Régnier.
Des fleurs encore de Mlle Lucy Carrière, sœurs de celles de sa sœur, sérieuses
et gardant sur elles l’ombre d’un songe. Plus loin de vibrantes impressions
LE S OI II DANS LA PETITE VILLE, PAR M . G . LE MAINS
(Société Nationale des Beaux-Arts.)
d’espace de Mmc Grix. M. Eliot fait rêver les statues dans les parcs, et
M. Méret a des coins de Trianon, inventés pour que s y déroule silencieuse-
ment un roman d’amour ; et je voudrais être en ce moment dans 1 e Port de La
Rochelle de M. Clary, où tout est calme et beauté. J arrive de 1 étang de
Berre, où il pleuvait, et je trouve celui de M. Falcou tout ensoleillé, et sa
Stresaque berce le bleu lac Majeur au pied des montagnes mauves. M. Gumery
connaît la chanson des poupées et des enfants, et il la noteavec tendresse;
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Les natures mortes de M. Bertram — des pommes, des roses de Noël, du
linge clair — ont une plaisance d’enchantement ; et les pivoines et les œil-
lets deM. Karbowsky sont précieux comme un sonnet de M. Henri de Régnier.
Des fleurs encore de Mlle Lucy Carrière, sœurs de celles de sa sœur, sérieuses
et gardant sur elles l’ombre d’un songe. Plus loin de vibrantes impressions
LE S OI II DANS LA PETITE VILLE, PAR M . G . LE MAINS
(Société Nationale des Beaux-Arts.)
d’espace de Mmc Grix. M. Eliot fait rêver les statues dans les parcs, et
M. Méret a des coins de Trianon, inventés pour que s y déroule silencieuse-
ment un roman d’amour ; et je voudrais être en ce moment dans 1 e Port de La
Rochelle de M. Clary, où tout est calme et beauté. J arrive de 1 étang de
Berre, où il pleuvait, et je trouve celui de M. Falcou tout ensoleillé, et sa
Stresaque berce le bleu lac Majeur au pied des montagnes mauves. M. Gumery
connaît la chanson des poupées et des enfants, et il la noteavec tendresse;