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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 1.1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.24918#0405

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BIBLIOGRAPHIE

G. Jouveau-Dubueuil. — ARCHEOLOGIE DU SUD DE L’INDE1.

e « Sud de l’Inde»,c’est l'extrémité méridionaledu Dekkan, entre la Penna
et le cap Comorin, plus particulièrement la partie Est de cette pointe,
où l’on parle tamoul et qu’habitent les descendants des Dravidiens. Cette
région abondeen pagodes célèbres (Tanjore, Trichinopoly, Madoura, etc.).
L’auteur ne s’est pas proposé de les décrire une fois déplus, mais d’expli-
quer la genèse et l’évolution d’un art qui, selon lui, s’est développé de soi-
même, sans aucune inlluence extérieure, du vnc siècle jusqu’à nos jours.

Cet art a ses racines dans l’architecture bouddhique qui (lorissait dans l’Inde centrale
jusque vers l’an 5oj après J.-C., architecture qui, elle-même, combinait l’imitation en
pierre d’ouvrages en bois avec des emprunts assyriens et perses, et des éléments dictés par
les besoins religieux. C’est F «ordre bouddhique» d’Açoka, qui s’est modifié peu à peu,
d’abord au temps de Kanichka, où il subit l’influence gréco-romaine, puis au temps des
Guptas. A partir du vu' siècle, il existe dans le Sud de la péninsule un art « dravidien »,
dérivé mais distinct du style nord-hindou, affectionnant les étages, les pavillons, les pilas-
tres, étrangers à ce dernier style, enlin les profils rectilignes au lieu des courbes elliptiques
et paraboliques usitées dans le Nord. L’ctude des procédés constructifs de cet art dravi-
dien n’ofTre guère d’intérêt : les matériaux, les conditions climatériques perpétuèrent des
méthodes primitives, « l’histoire de l’architecture se réduit ici à celle de l’ornementation ».

L’ornementation dravidienne comporte bien une formule générale, F «ordre dravidien»,
avec sa base, son pilier, son entablement, son attique. Mais les moulures, les proportions,
les profils des différentes parties de cet ordre se sont lentement modifiés dans la suite des
âges. De plus, certains types d’édifices, certains éléments de la pagode prédominent, se
développent ou s’atrophient à diverses époques. De là, selon M. Jouveau-Dubreuil, la pos-
sibilité d’une véritable histoire où il distingue cinq périodes : la période Pallava (depuis
fioo ap. J.-C.), caractérisée par les caves, les rochers sculptés ; la période Chola, depuis
85o, avec les grands sanctuaires (viindnà) ; la période Pandya — ainsi baptisée par Fau-
teur — depuis i ioo, où s’élèvent les pylônes pyramidants (ejapouram) ; la période Bija-
nagar, depuis i3do, avec ses vastes portiques péristyles (mandapam) ; enfin la période de
Madoura (i 600), où le péristyle devient corridor. M. Jouveau-Dubreuil décrit brièvement
pour chacune de ces époques quelques monuments typiques, selon lui « datables », qui
servent à définir les caractères d’un style et à fixer la chronologie des autres édifices où
apparaissent ces caractères. Je n’ai pas la compétence nécessaire pour décider si ses clas-
sements sont toujours exacts; assurément un peu de réserve est de mise chez un profane

1. Tome 1er : Architecture (19a p., 64 pi-); tome II : Iconographie (i5a p., 44 pi ). (Annales du
Musée Guimet, Bibliothèque d’Études, tomes 26 et 27). l’aris, P. Geuthner, ig’â, in-8.
 
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