L’AUTEUR DE LA COLONNADE DU LOUVRE
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« Mais soit que l’accommodement se fasse ou non, je vous réponds, puisque vous
prenez si grand intérêt à la mémoire de feu M. Perrault le médecin, qu’à la première
édition qui paraîtra de mon livre, il y aura dans la préface un article exprès en faveur
de ce médecin, qui sûrement n’a point fait la façade du Louvre, ni celle de l’Obser-
vatoire, ni l’Arc de Triomphe, comme on le prouvera dans peu démonstrativement,
mais qui au fond était homme de beaucoup de mérite, grand physicien et, ce que
j’estime encore plus que tout cela, qui avait l’honneur d’être votre ami» (IV, i83).
D’Orbay mourut en
1697 et ne publia pas sa
démonstration.
Dans son Dictionnaire
des Architectes français,
paru en 1872, Lance, qui
était architecte, reprit la
thèse de Boileau et rai-
sonna de la manière sui-
vante : un homme, qui
n’est pas du bâtiment, ne
peut construire un édifice ;
il peut tout au plus four-
nir des croquis (II, 197-
!99)-
Parmi ses premiers dé-
fenseurs Claude Perrault
compte naturellement son
frère Charles, qui, dans
ses Mémoires parus en
1769, affirme que dès
1664, dès l’époque du con-
cours où participèrent les
meilleurs architectes, Cl.
Perrault avait sur son
conseil proposé une colonnade; il ajoute qu’en 1667 Le Vau et Perrault
présentèrent des dessins au Roi. qui choisit celui de Perrault. Comme Colbert
hésitait à confier à un médecin l’exécution d un tel monument. Charles
Perrault lui aurait suggéré de constituer un conseil d’architecture composé
de Le Brun, premier peintre, Le Vau, premier architecte et Perrault.
Arch. phot. Art. et Ilist.
PROJET POUR LA FAÇADE OCCIDENTALE DU LOUVRE
PAR FRANÇOIS LE VAU. — ÉLÉVATION
« J’eus, dit-il, l’honneur d’être le secrétaire de ce conseil qui se tenait deux fois
la semaine. Le registre où j’écrivais toutes les résolutions que l’on y prenait et que
IX. - 5e PÉRIODE.
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« Mais soit que l’accommodement se fasse ou non, je vous réponds, puisque vous
prenez si grand intérêt à la mémoire de feu M. Perrault le médecin, qu’à la première
édition qui paraîtra de mon livre, il y aura dans la préface un article exprès en faveur
de ce médecin, qui sûrement n’a point fait la façade du Louvre, ni celle de l’Obser-
vatoire, ni l’Arc de Triomphe, comme on le prouvera dans peu démonstrativement,
mais qui au fond était homme de beaucoup de mérite, grand physicien et, ce que
j’estime encore plus que tout cela, qui avait l’honneur d’être votre ami» (IV, i83).
D’Orbay mourut en
1697 et ne publia pas sa
démonstration.
Dans son Dictionnaire
des Architectes français,
paru en 1872, Lance, qui
était architecte, reprit la
thèse de Boileau et rai-
sonna de la manière sui-
vante : un homme, qui
n’est pas du bâtiment, ne
peut construire un édifice ;
il peut tout au plus four-
nir des croquis (II, 197-
!99)-
Parmi ses premiers dé-
fenseurs Claude Perrault
compte naturellement son
frère Charles, qui, dans
ses Mémoires parus en
1769, affirme que dès
1664, dès l’époque du con-
cours où participèrent les
meilleurs architectes, Cl.
Perrault avait sur son
conseil proposé une colonnade; il ajoute qu’en 1667 Le Vau et Perrault
présentèrent des dessins au Roi. qui choisit celui de Perrault. Comme Colbert
hésitait à confier à un médecin l’exécution d un tel monument. Charles
Perrault lui aurait suggéré de constituer un conseil d’architecture composé
de Le Brun, premier peintre, Le Vau, premier architecte et Perrault.
Arch. phot. Art. et Ilist.
PROJET POUR LA FAÇADE OCCIDENTALE DU LOUVRE
PAR FRANÇOIS LE VAU. — ÉLÉVATION
« J’eus, dit-il, l’honneur d’être le secrétaire de ce conseil qui se tenait deux fois
la semaine. Le registre où j’écrivais toutes les résolutions que l’on y prenait et que
IX. - 5e PÉRIODE.
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