DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Hautecoeur, Louis: L' auteur de la colonnade du Louvre
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
ment d’exécution en 1667. Le toisé du Louvre (Bibliothèque Nationale,
Manuscrits, mélanges Colbert. 11" di6) — qui nous fournira tant de détails
précieux pour l’histoire du monument— porte en effet : « Au corps de
bâtiment où sera la principale entrée dudit château, le mur de face du costé
de la court et ce qui a été fait les années précédentes contient 12 pieds de
haut sur 87 toises 4 pieds 1/2 de large. » Donc la façade occidentale de
cette aile orientale était en 1667 haute de 4 mètres et longue de 74 environ.
Comme la cour du Louvre est profonde de 1 20 mètres, les deux tiers du
bâtiment étaient déjà sortis de terre. Vigarani, à la même époque, écrit que
les façades Nord et Est de la cour sont arrivées à la hauteur du premier
étage. On paya en effet aux entrepreneurs Mazière et Bcrgeron 170000^
; f Srr^'ca!
■~h» eU-, rH
. » * **
Arcli. phot. Art, et Hisl.
FRAGMENT DU PROJET POUR LE LOUVRE
EXÉCUTÉ PAR FRANÇOIS D’O K B A Y
(Musée du Louvre.)
« pour les travaux du bâtiment neuf» (Comptes des bâtiments, I, 179); une
telle somme suppose des travaux importants.
Les murs Nord, Est et Sud de cette façade ainsi que les murs de refend
furent certainement fondés à la même époque.
En 1668 l’exécution du plan dessiné pard’Orbay fut abandonnée! Tous les
historiens du Louvre, même les plus récents, s’imaginent que l’aile méri-
dionale, le long de la Seine, bâtie par Le Vau quelques années auparavant, fut
doublée parce que la colonnade la dépassait sensiblement — hypothèse peu
flatteuse pour les talents d’architecte de Perrault. Nous croyons que les
choses ne se sont pas ainsi passées. Comme l’expropriation des maisons
situées devant la colonnade eut exigé des sommes importantes, les opérations
d'achat languirent ; le Boi risquait d’avoir pour seule vue les cours des vieux
hôtels de Choisy et de Longueville. Il semble donc que, en 1668, on revint
à 1 idée d’installer le Roi du côté de la Seine et de développer les apjaarte-
ments aménagés pour lui de 1654 à 1660. D’où la nécessité de doubler l'aile
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
ment d’exécution en 1667. Le toisé du Louvre (Bibliothèque Nationale,
Manuscrits, mélanges Colbert. 11" di6) — qui nous fournira tant de détails
précieux pour l’histoire du monument— porte en effet : « Au corps de
bâtiment où sera la principale entrée dudit château, le mur de face du costé
de la court et ce qui a été fait les années précédentes contient 12 pieds de
haut sur 87 toises 4 pieds 1/2 de large. » Donc la façade occidentale de
cette aile orientale était en 1667 haute de 4 mètres et longue de 74 environ.
Comme la cour du Louvre est profonde de 1 20 mètres, les deux tiers du
bâtiment étaient déjà sortis de terre. Vigarani, à la même époque, écrit que
les façades Nord et Est de la cour sont arrivées à la hauteur du premier
étage. On paya en effet aux entrepreneurs Mazière et Bcrgeron 170000^
; f Srr^'ca!
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Arcli. phot. Art, et Hisl.
FRAGMENT DU PROJET POUR LE LOUVRE
EXÉCUTÉ PAR FRANÇOIS D’O K B A Y
(Musée du Louvre.)
« pour les travaux du bâtiment neuf» (Comptes des bâtiments, I, 179); une
telle somme suppose des travaux importants.
Les murs Nord, Est et Sud de cette façade ainsi que les murs de refend
furent certainement fondés à la même époque.
En 1668 l’exécution du plan dessiné pard’Orbay fut abandonnée! Tous les
historiens du Louvre, même les plus récents, s’imaginent que l’aile méri-
dionale, le long de la Seine, bâtie par Le Vau quelques années auparavant, fut
doublée parce que la colonnade la dépassait sensiblement — hypothèse peu
flatteuse pour les talents d’architecte de Perrault. Nous croyons que les
choses ne se sont pas ainsi passées. Comme l’expropriation des maisons
situées devant la colonnade eut exigé des sommes importantes, les opérations
d'achat languirent ; le Boi risquait d’avoir pour seule vue les cours des vieux
hôtels de Choisy et de Longueville. Il semble donc que, en 1668, on revint
à 1 idée d’installer le Roi du côté de la Seine et de développer les apjaarte-
ments aménagés pour lui de 1654 à 1660. D’où la nécessité de doubler l'aile