DESSINS ORIGINAUX DE LA « GALERIE DU PALAIS-ROYAL » 171
La Galerie du Palais-Royal ne jouit pas d’une grande réputation ni chez
les amateurs ni chez les érudits. A côté des magnifiques ouvrages du
xvm* siècle, comme le Cabinet du Roi ou le Recueil Crozat, elle paraît
assez médiocre. Pourtant, Couché avait recruté une véritable armée de gra-
veurs, — j’en ai compté près de cent, — parmi lesquels on trouve les noms
les plus illustres du
xvme siècle, Aliamet, de
Launay, Dequevauviller,
Duclos, Guttenberg, In-
gouf, Le Mire, de Lon-
gueil, Palas, Ponce, Ro-
manet, Voyez, etc. Mais
la Révolution dispersa
celle équipe de choix, et
plus lard, lorsque Cou-
ché reprit sa publication,
il s’adressa à des artistes
insuffisants, voire à d’il-
lustres inconnus qui gâ-
chèrent la besogne. De
là, un manque de tenue
et d'unité qui a beaucoup
nui à la valeur de l’œuvre.
Couché avait dû rêver
tout autre chose, si l’on
en juge d’après la qualité
des dessins que nous
avons retrouvés.
Lorsque Couché con-
çut l’idée de sa publica-
tion, il prit la sage pré-
caution de faire dessiner
à l’avance tous les ta-
bleaux de la Galerie; les graveurs devaient ensuite travailler d’après les des-
sins. Cette besogne préliminaire dura de 1786 à 1791, comme le prouvent
les dates qui accompagnent un grand nombre de ces dessins. La plu-
part d'entre eux sont signés ; d’autres ne le sont, pas, mais se laissent facile-
ment identifier grâce aux indications fournies par la lettre des planches, qui
donnent presque toujours le nom du dessinateur avec celui du graveur.
Quelques-uns pourtant restent anonymes ; et encore, le rapprochement de
F K AI ME MANGEANT DES HUITRES
DESSIN A LA GOUACHE PAR BAUDOUIN
d’après MIÉRIS
(Bibliothèque d’Art et d’Àrcliéologie.)
La Galerie du Palais-Royal ne jouit pas d’une grande réputation ni chez
les amateurs ni chez les érudits. A côté des magnifiques ouvrages du
xvm* siècle, comme le Cabinet du Roi ou le Recueil Crozat, elle paraît
assez médiocre. Pourtant, Couché avait recruté une véritable armée de gra-
veurs, — j’en ai compté près de cent, — parmi lesquels on trouve les noms
les plus illustres du
xvme siècle, Aliamet, de
Launay, Dequevauviller,
Duclos, Guttenberg, In-
gouf, Le Mire, de Lon-
gueil, Palas, Ponce, Ro-
manet, Voyez, etc. Mais
la Révolution dispersa
celle équipe de choix, et
plus lard, lorsque Cou-
ché reprit sa publication,
il s’adressa à des artistes
insuffisants, voire à d’il-
lustres inconnus qui gâ-
chèrent la besogne. De
là, un manque de tenue
et d'unité qui a beaucoup
nui à la valeur de l’œuvre.
Couché avait dû rêver
tout autre chose, si l’on
en juge d’après la qualité
des dessins que nous
avons retrouvés.
Lorsque Couché con-
çut l’idée de sa publica-
tion, il prit la sage pré-
caution de faire dessiner
à l’avance tous les ta-
bleaux de la Galerie; les graveurs devaient ensuite travailler d’après les des-
sins. Cette besogne préliminaire dura de 1786 à 1791, comme le prouvent
les dates qui accompagnent un grand nombre de ces dessins. La plu-
part d'entre eux sont signés ; d’autres ne le sont, pas, mais se laissent facile-
ment identifier grâce aux indications fournies par la lettre des planches, qui
donnent presque toujours le nom du dessinateur avec celui du graveur.
Quelques-uns pourtant restent anonymes ; et encore, le rapprochement de
F K AI ME MANGEANT DES HUITRES
DESSIN A LA GOUACHE PAR BAUDOUIN
d’après MIÉRIS
(Bibliothèque d’Art et d’Àrcliéologie.)