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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 12.1925

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Nr. 3
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Vitry, Paul: La sculpture: l'Exposition des Arts Décoratifs modernes
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https://doi.org/10.11588/diglit.24946#0328

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298 GAZETTE DES BEAUX-ARTS

être d’une habileté excessive dans leur recherche de trompe-l’œil ; mais le
Bœuf stylisé de Saupique est d’une fermeté de dessin magistrale.

De l’autre côté, Lamourdedieu eut à représenter Joseph d’Arimathie, les
frères Martel, le Roi Arthur, Joachim Costa, le Nain Gwyon et la fée Koridwen,
tous personnages pins ou moins connus de la légende, silhouettes assez
simplement écrites dans la pierre et pour lesquelles les auteurs ont heureu-
sement uniformisé leurs recherches et
leurs procédés de mince relief souli-
gné d’un trait creux à l’égyptienne.

11 n’en est pas de même malheureu-
sement, pour les huit bas-reliefs des
grandes faces des piliers. Ceux-ci sont
taillés dans la pierre de Cens, de grain
plus fin, qui permet des modelés plus
doux, un peu blanchâtre à l’origine,
mais qui se patine et se dore même,
dit-on, à la longue, de façon intéres-
sante. Les sculpteurs, plus libres dans
cette matière, ou saisis chacun de
l'ambition de manifester leur manière
propre, se sont laissés un peu aller
à leur virtuosité où à leur recherche
de caractère; presque aucun n’est, du
reste, indifférent : seul le Dragon de
M. Ossip Sadkine parait bien conven-
tionnel et sans grandeur. Mais le San-
glier courant de Pompon, à l’autre
bout, est un chef-d’œuvre, d’une fac-
ture imprévue, comme tant d’autres
morceaux de l’original et spirituel animalier. Le dessin en parait à peine
écrit dans la pierre et est souligné cependant d’un modelé délicat connue
celui d’un bas-relief égyptien. Il est jeté, comme à l’aventure, dans le vide
de cette grande page blanche, mais avec un art consommé et discret qui
fait penser, aussi bien par son naturalisme que par les audaces de sa mise
en page, aux maîtres japonais. Ces deux animaux, qui complètent la série
précédente, ornent les deux faces extérieures de l’édicule.

Nous pénétrons maintenant dans la première chambre, où face à face,
Lamourdedieu et Nient ont représenté, l’un, Merlin et Viviane, l’autre,
Taliésin et Ganiéda, deux conversations héroïques, dans l'une desquelles la
femme annihile et embrume la volonté et l’intelligence de l’honune, tandis

I hot. M. Vaux.

LE SAINT G II A AL
PAR M. SAUPIQUE
 
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