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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 12.1925

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Nr. 3
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Vitry, Paul: La sculpture: l'Exposition des Arts Décoratifs modernes
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https://doi.org/10.11588/diglit.24946#0329

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L’EXPOSITION DES ARTS DÉCORATIFS MODERNES

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que dans l’autre la sagesse du vieux druide s'inspire des conseils
el de la prudence de sa compagne. Le modelé subtil et doux de Lamour-
dedieu, a parfaitement traduit la première scène et la nonchalante indif-
férence de Viviane. La composition du relief très plein, sans raccourcis arbi-
traires est d’une étonnante et intelligente habileté. Le tableau de M. Nicot
est, au contraire, un peu sec, quoique agréable encore, avec son
fond de feuillage faisant tapisserie.

Dans la chambre suivante, celle du

munion, deux chevaliers du Saint-

Graal, dont 1 un élève, en un geste d’officiant, la coupe rayonnante qui contient
le sang du Christ. Engainés dans teur armure de mailles, comme le Chevalier,
ou plutôt le Melchissèdec, de la Communion du revers du portail de Reims,
ils ont le même visage grave et doux. La scène miraculeuse est traitée avec
sobriété et grandeur et c’est certainement là un des morceaux les plus
émouvants et les plus réussis de la série. En face, un bas-relief à ten-
dances cubistes des frères Jan et Joël Martel clôt la série. C’est 17/e d'Ava-
Inn, sorte de paradis celtique, reculé au milieu des mers, où les bienheureux,
transportés après leur mort el réunis par couples, dansent éternellement.
Conçu suivant les formules chères à M. Lhôte, avec des incidences géomé-
triques bizarres el des déformations volontaires assez étranges, le morceau

milieu, deux scènes amoureuses se
font vis à vis : c’est d'abord Tristan et
Yseult, par Costa, la femme agenouillée
devant l’homme, dans un groupe d’un
très beau dessin un peu compliqué,
mais vigoureux et expressif. C’est une
véritable gageure que de traduire ainsi
avec les seules ressources du bas-re-
lief, deux personnages placés, l’un
devant l’autre, et il faut toute l’habi-
leté technique de Costa pour y réussir.
En face, Lancelot et Genièvre : c’est
l’homme, cette fois, qui se traîne aux
genoux de la femme. Mais l’œuvre
de Pablo Manès est lourde, épaisse
et brutale, avec des partis-pris exces-
sifs de schématisation sans intérêt.

Enfin dans la troisième chambre,
M. Saupique a groupé devant l’autel
du Mont-Salvat, au moment de la Com-

L’ILE D'A VA I.ON

PAH MM. JAN ET JOEI, M AUTEL
 
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