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https://doi.org/10.11588/diglit.18918#0043
18 Mars 1881.
Vingt-troisième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE.
directeur : m. Ad. siret.
MEMBRE DE l'aCADEMIE ROY. DE BELGIQUE, ETC.
SOMMAIRE. Belgique : Dictionnaire des peintres.
Distribution de la première livraison. — Eglise
de Notre-Dame du Sablon, à Bruxelles. — Col-
lection du Baron de Scherpenzeel-Heusch. —
Bibliographie. — France : Deux écrivains d'art.
— Chronique générale. — Société dos expositions
internationales des Beaux-Arts â Londres. —
Cabinet de la curiosité. — Dictionnaire des
peintres. — Annonces.
Belgique.
DICTIONNAIRE DES PEINTRES.
La première livraison est en distribution.
Elle compte environ 4500 notices et va de
Aa (Van der) à Cennino.
Nous rappellerons ici que l'ouvrage formera
2 volumes in-8° de 6 à 700 pages chacun. Il
renfermera environ 800 monogrammes ou si-
gnes abréviatifs de noms. Il sera publié en
livraisons de 200 pages chacune. Aucune in-
terruption n'est à prévoir, le manuscrit com-
plet étant entre les mains de Véditeur. 105
belles gravures sur bois d'après les chefs
d'œuvre des maîtres, formeront une livraison
spéciale du même prix que les autres.
Prix de la livraison payable à sa réception :
7 fr. 50 c.
Il est tiré un certain nombre d'exemplaires
sur papier spécial à grandes marges au prix
de 10 francs la livraison.
On peutsouscrire par carte correspondance,
soit à l'éditeur, soit au bureau de l'adminis-
tration du Journal des Beaux-Arts à St Nico-
las (Flandre-Belgique), soit à l'imprimeur
Charles Peeters, rue de Namur, à Louvain.
L'ouvrage n'est point cliché et n'est
tiré qu'à un nombre restreint d'exem-
plaires.
La première livraison sera envoyée â l'eora-
men à toute personne qui en fera la demande
soit à M. Charles Peeters, imprimeur, rue de
Namur, à Louvain. soit chez l'auteur à St-Ni-
colas (Flandre-Belgique). Si cette livraison
n'est point renvoyée endéans les dix jours la
personne demanderesse sera considérée comme
souscripteur.
Les artistes qui voudraient voir figurer leurs
noms dans le Dictionnaire voudront bien
nous donner à temps les indications néces-
saires. Si l'ordre alphabétique ne permet plus
de les comprendre dans le corps du livre, ils
figureront dans le Supplément.
PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.
prix par an : belgique : o francs.
ÉTRANGER : 12 FR.
Église de Notre-Dame au Sablon
a Bruxelles.
Nous trouvons dans la Galette de diman-
che passé l'article suivant aux aspirations
duquel toutes nos sympathies sont acquises :
« Il y a longtemps déjà que le public et
la presse se plaignent de la lenteur que l'on
met dans les travaux de la restauration de
l'église du Sablon.
» Depuis trois ans cependant les plans
sont terminés et — sauf une partie seule-
ment, toute nouvelle, — approuvés par la
Commission royale des monuments.
» Ces plans, dus à l'architecte M. Schoy,
dont on connaît la haute compétence, sont
superbes, et il est certain que leur complète
exécution doterait la ville d'un de ses trésors
artistiques les plus précieux.
» M. Schoy a rétabli, à force de recher-
ches dans les documents authentiques, ce
qui avait existé jadis de Notre-Dame au Sa-
blon et ce qui avait été depuis abîmé ou
ruiné. Ces mêmes documents l'ont servi à
compléter et à parfaire l'édifice, qui n'a ja-
mais été achevé.
» L'ensemble de tout celà constituera un
vrai bijou d'architecture ogivale, fin, gra-
cieux, adorablement ouvragé. Les portiques se-
ront particulièrement remarquables. Comme
couronnement, une tourelle très légère, très
élancée, s'élèvera à l'intersection du chœur
et du transept.
» Du côté de la rue de la Régence, la sa-
cristie qui se trouve à droite du portail sera
démolie - Sur son emplacement et sur le
terrain vide laissé par les maisons qui ont
été démolies à l'angle de la rue de la Régence
et de la rue Bodenbroeck, on construira des
sacristies nouvelles, dans le style de l'église.
C'est à propos de cette partie nouvelle que
l'accord n'est pas encore définitif entre la
commission des monuments et l'architecte.
Celui-ci propose un plan très heureux, pré-
sentant une suite de trois sacristies dont
deux de forme polygonale, ayant le double
mérite d'être très pittoresques et de remplir
très avantageusement la place restée vide au
coin de la rue Bodenbroeck.
» Un peu plus loin, dans cette dernière
rue, le joli Sacrarium, récemment découvert,
sera restauré ; et encore un peu plus loin,
presqu'à côté, un baptistère — qui existait
administration et correspondance
a s'-nicolas (Belgique).
jadis — cachera les chapelles de Tour-et-
Taxis, dont le style flamand jure avec le reste
de l'édifice, mais qu'il ne faut pas songer à
démolir.
» Espérons qu'on se mettra bientôt à l'œu-
vre avec activité. Il est impossible que ce
côte de la ville reste dans l'état où il se
trouve et qu'on laisse s'émietter peu à peu
ce vieux monument.
» L'argent manque, dit-on. Le gouverne-
ment devrait bien se hâter à en accorder ; on
n'attend plus que lui.»
TABLEAUX DE LA COLLECTION
de feu M. le baron de scherpenzeel-heusch.
La belle collection de tableaux anciess de
M. le baron de Scherpenzeel-Heusch, ancien
membre du conseil constituant de Francfort,
va être vendue à Bruxelles le 21 de ce mois.
^Voir aux annonces). C'est un cabinet qui
s'est formé lentement par héritages successifs
auxquels le propriétaire, homme de goût et
curieux, a ajouté quelques rares morceaux
provenant des plus belles collections de la
Hollande.
C'est la pléiade du xvuc siècle qui l'orme
principalement le noyau de cette importante
collection qui dans les gothiques ne compte
que quelques rares échantillons, mais qui
valent la peine d'être signalés. C'est d'abord
un panneau délicieusement encadré dont le
sujet central reproduit la Vierge et l'enfant
Jésus par Marguerite Van Eyck. Cette attribu-
tion ne nous semble nullement bazardée et
nous croyons que l'œuvre de la célèbre ar-
tiste, œuvre si clair-semé, peut revendiquer
cette madone qui est d'une délicatesse de
touche toute féminine et d'une exquise dou-
ceur de sentiment. L'attention des amateurs
des produits de la vieille école de Bruges fera
bien de surveiller ce joyau d'art qui provient
d'un couvent de chanoinesses nobles à Na-
mur. L'autre est un Christ en croix de Martin
Heemskerk qui se distingue par le faire facile
de son auteur et l'originalité de la composi-
tion. Ce sont deux belles œuvres de musée.
Dans les maîtres du xvne siècle il faut re-
commander le beau Rembrandt si puissant
de ton et qui sous ce rapport remet en mé-
moire la Femme adultère du musée de Lon-
dres. C'est un sujet d'intérieur qui reproduit
la parabole des Talents. Ce tableau de cheva-
Vingt-troisième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE.
directeur : m. Ad. siret.
MEMBRE DE l'aCADEMIE ROY. DE BELGIQUE, ETC.
SOMMAIRE. Belgique : Dictionnaire des peintres.
Distribution de la première livraison. — Eglise
de Notre-Dame du Sablon, à Bruxelles. — Col-
lection du Baron de Scherpenzeel-Heusch. —
Bibliographie. — France : Deux écrivains d'art.
— Chronique générale. — Société dos expositions
internationales des Beaux-Arts â Londres. —
Cabinet de la curiosité. — Dictionnaire des
peintres. — Annonces.
Belgique.
DICTIONNAIRE DES PEINTRES.
La première livraison est en distribution.
Elle compte environ 4500 notices et va de
Aa (Van der) à Cennino.
Nous rappellerons ici que l'ouvrage formera
2 volumes in-8° de 6 à 700 pages chacun. Il
renfermera environ 800 monogrammes ou si-
gnes abréviatifs de noms. Il sera publié en
livraisons de 200 pages chacune. Aucune in-
terruption n'est à prévoir, le manuscrit com-
plet étant entre les mains de Véditeur. 105
belles gravures sur bois d'après les chefs
d'œuvre des maîtres, formeront une livraison
spéciale du même prix que les autres.
Prix de la livraison payable à sa réception :
7 fr. 50 c.
Il est tiré un certain nombre d'exemplaires
sur papier spécial à grandes marges au prix
de 10 francs la livraison.
On peutsouscrire par carte correspondance,
soit à l'éditeur, soit au bureau de l'adminis-
tration du Journal des Beaux-Arts à St Nico-
las (Flandre-Belgique), soit à l'imprimeur
Charles Peeters, rue de Namur, à Louvain.
L'ouvrage n'est point cliché et n'est
tiré qu'à un nombre restreint d'exem-
plaires.
La première livraison sera envoyée â l'eora-
men à toute personne qui en fera la demande
soit à M. Charles Peeters, imprimeur, rue de
Namur, à Louvain. soit chez l'auteur à St-Ni-
colas (Flandre-Belgique). Si cette livraison
n'est point renvoyée endéans les dix jours la
personne demanderesse sera considérée comme
souscripteur.
Les artistes qui voudraient voir figurer leurs
noms dans le Dictionnaire voudront bien
nous donner à temps les indications néces-
saires. Si l'ordre alphabétique ne permet plus
de les comprendre dans le corps du livre, ils
figureront dans le Supplément.
PARAISSANT DEUX FOIS PAR MOIS.
prix par an : belgique : o francs.
ÉTRANGER : 12 FR.
Église de Notre-Dame au Sablon
a Bruxelles.
Nous trouvons dans la Galette de diman-
che passé l'article suivant aux aspirations
duquel toutes nos sympathies sont acquises :
« Il y a longtemps déjà que le public et
la presse se plaignent de la lenteur que l'on
met dans les travaux de la restauration de
l'église du Sablon.
» Depuis trois ans cependant les plans
sont terminés et — sauf une partie seule-
ment, toute nouvelle, — approuvés par la
Commission royale des monuments.
» Ces plans, dus à l'architecte M. Schoy,
dont on connaît la haute compétence, sont
superbes, et il est certain que leur complète
exécution doterait la ville d'un de ses trésors
artistiques les plus précieux.
» M. Schoy a rétabli, à force de recher-
ches dans les documents authentiques, ce
qui avait existé jadis de Notre-Dame au Sa-
blon et ce qui avait été depuis abîmé ou
ruiné. Ces mêmes documents l'ont servi à
compléter et à parfaire l'édifice, qui n'a ja-
mais été achevé.
» L'ensemble de tout celà constituera un
vrai bijou d'architecture ogivale, fin, gra-
cieux, adorablement ouvragé. Les portiques se-
ront particulièrement remarquables. Comme
couronnement, une tourelle très légère, très
élancée, s'élèvera à l'intersection du chœur
et du transept.
» Du côté de la rue de la Régence, la sa-
cristie qui se trouve à droite du portail sera
démolie - Sur son emplacement et sur le
terrain vide laissé par les maisons qui ont
été démolies à l'angle de la rue de la Régence
et de la rue Bodenbroeck, on construira des
sacristies nouvelles, dans le style de l'église.
C'est à propos de cette partie nouvelle que
l'accord n'est pas encore définitif entre la
commission des monuments et l'architecte.
Celui-ci propose un plan très heureux, pré-
sentant une suite de trois sacristies dont
deux de forme polygonale, ayant le double
mérite d'être très pittoresques et de remplir
très avantageusement la place restée vide au
coin de la rue Bodenbroeck.
» Un peu plus loin, dans cette dernière
rue, le joli Sacrarium, récemment découvert,
sera restauré ; et encore un peu plus loin,
presqu'à côté, un baptistère — qui existait
administration et correspondance
a s'-nicolas (Belgique).
jadis — cachera les chapelles de Tour-et-
Taxis, dont le style flamand jure avec le reste
de l'édifice, mais qu'il ne faut pas songer à
démolir.
» Espérons qu'on se mettra bientôt à l'œu-
vre avec activité. Il est impossible que ce
côte de la ville reste dans l'état où il se
trouve et qu'on laisse s'émietter peu à peu
ce vieux monument.
» L'argent manque, dit-on. Le gouverne-
ment devrait bien se hâter à en accorder ; on
n'attend plus que lui.»
TABLEAUX DE LA COLLECTION
de feu M. le baron de scherpenzeel-heusch.
La belle collection de tableaux anciess de
M. le baron de Scherpenzeel-Heusch, ancien
membre du conseil constituant de Francfort,
va être vendue à Bruxelles le 21 de ce mois.
^Voir aux annonces). C'est un cabinet qui
s'est formé lentement par héritages successifs
auxquels le propriétaire, homme de goût et
curieux, a ajouté quelques rares morceaux
provenant des plus belles collections de la
Hollande.
C'est la pléiade du xvuc siècle qui l'orme
principalement le noyau de cette importante
collection qui dans les gothiques ne compte
que quelques rares échantillons, mais qui
valent la peine d'être signalés. C'est d'abord
un panneau délicieusement encadré dont le
sujet central reproduit la Vierge et l'enfant
Jésus par Marguerite Van Eyck. Cette attribu-
tion ne nous semble nullement bazardée et
nous croyons que l'œuvre de la célèbre ar-
tiste, œuvre si clair-semé, peut revendiquer
cette madone qui est d'une délicatesse de
touche toute féminine et d'une exquise dou-
ceur de sentiment. L'attention des amateurs
des produits de la vieille école de Bruges fera
bien de surveiller ce joyau d'art qui provient
d'un couvent de chanoinesses nobles à Na-
mur. L'autre est un Christ en croix de Martin
Heemskerk qui se distingue par le faire facile
de son auteur et l'originalité de la composi-
tion. Ce sont deux belles œuvres de musée.
Dans les maîtres du xvne siècle il faut re-
commander le beau Rembrandt si puissant
de ton et qui sous ce rapport remet en mé-
moire la Femme adultère du musée de Lon-
dres. C'est un sujet d'intérieur qui reproduit
la parabole des Talents. Ce tableau de cheva-