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https://doi.org/10.11588/diglit.18918#0089
DICTIONNAIRE HISTORIQUE
des
PEINTRES
de l'école Flamande
depuis les temps anciens jusqua nos jours.
In- rimé sur le manuscrit de la troisième édition
du Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.
SNELLINCK (Jean), le Vieux. 1544-1638. Malines.
Histoire et batailles.
Son épitaphe le fait naître en 1544 et Van Mander
en 154g. Son père se nommait Daniel et était décédé
avant 1618. Il passa unn partie de sa vie à Malines
puis acheta le droit de bourgeoisie, à Anvers, en 1574.
Il fut lié, dans cette ville, avec la plupart des grands
artistes de son époque. Van Dyck a fait son portrait.
La grande réputation que Snellinck sut s'acquérir
vient surtout du talent qu'il déployait à exécuter des
patrons pour tapis; nos principaux peintres l'occu-
peient de ces mêmes travaux, surtout pour les grandes
fabriques d'Audenarde, si florissantes au xvii0 siècle.
Il se rendit à plusieurs reprises dans cette ville notam-
ment en 1608 et en 1615. En 1585, il reçut pour élève
le célèbre Abr. Janssens. Snellinck eut le titre de
peintre d'Albert et d'Isabelle. Plusieurs de se.-, fils
cultivèrent la peinture; ce sont : Jean, le Jeune, né
en 1575, reçu franc-maître, en 1606-07; Daniel, né en
1576, reçu franc-maître la même année que son frère
aîné; Gérard, né en 1577, reçu franc-maître, à Bru-
xelles, en 1603, puis bourgeois de cette ville; franc-
maître, à Anvers, en 160g. Ces trois artistes étaient
issus du premier mariage de leur père avec Hélène
de Jode. D'un second mariage, Snellinck eut encore
plusieurs fils peintres : André né en 1587, reçu franc-
maître en 1609 et mort en 1653; Abraham, né en 1507
et mort en 1661 ; il avait été reçu franc-maître en
1638-39. On cite encore dans la famille Snellinck,
Paul, fils de Gérard, né en 1615, reçu franc-maître,
en 1645-46, mort en 1665-66, et Abraham, le Jeune,
dont on ne connaît point la filiation. Abraham, le
Jeune, fut admis à Saint-Luc, en 1661. Un Nicolas
Snellinck est inscrit comme élève en 1606. Cette fa-
mille remonte même beaucoup plus haut : elle s'éta-
blit à Malines, en 1475, Par un tonnelier du nom de
Daniel. Dès 1531, un Daniel peintre est reçu membre
de Saint-Luc. Un homonyme le fut en 1544. Un de
ces deux artistes remplit les fonctions de Doyen en
1581 et fut échevin de la ville l'année suivante. Il
mourut en 1587. Les registres malinois citent de lui
un grand tableau exécuté pour la ville en 1571-72 au
prix de 80 livres et représentant la Bataille de Gra-
velines. Un des deux Daniel était mort en 1561. L'au-
teur du tableau cité fut probablement le père de Jean.
= Résurrection, Malines (église Saint-Rombaut, trip-
tyque dont les volets ont été enlevés). — Descente du
Saint-Esprit, ib. (église Sainte-Catherine). — Trans-
figuration de Jésus-Christ, Audenarde (église Sainte-
Walburge). — Glorification de la Vierge, ib — Créa-
tion d'Adam, avec volets, ib. (église Notre-Dame de
Pamele). — Jésus-Christ entre les larrons. Anvers. -
Grande réputation comme peintre d'histoire et de ba-
tailles. Belle composition; coloris puissant; touche
solide, effet brillant.
SNEP (D.). * 1842. Paysage.
SNYDÈRS (François). 1579-1657. Anvers. Fruits,
chasses, batailles, etc.
Elève de P. Breughel, le Jeune, en 1593, et d'Henri
Van Balen. Franc-maître de Saint-Luc, en 1602; il
epousa la sœur des peintres Corneille et Paul de Vos.
Doyen de la société des Romanistes, en 1028; c'est là
Une preuve qu'il avait visité Rome. Travailla pour le
r°i d'Espagne, pour l'archiduc Léopold-Guillaume, et
^ autres souverains. Rubens l'affectionnait vivement;
c est lui qu'il chargea, conjointement avec deux autres,
de présider à la vente des objets d'art qu'il délaisse-
rait. Van Dyck fit son portrait. Un Francis Snyders H,
Peintre, est inscrit dans les Liggeren anversois comme
élève en 1623-24 et comme franc-maître en 1626-27.
Il mourut en 1641-42. En 1660-61 nous trouvons encore
mscrite la dette mortuaire d'un Francis Snyders, pein-
tre et membre de la Société de Rhétorique la Violette.
Des cygnes dans l'eau se défendant contre un chien,
Anvers. — Nature morte, ib — Chasse au cerf. etc..
Paris. — Le paradis terrestre, ib. —- Entrée des ani-
maux, dans l'arche, ib. — Chasse au sanglier, ib. —
Les marchands de poissons, ib. - Chiens dans un
garde-manger, ib. — Fruits et animaux, ib. — Chasse
au sanglier, Florence. — Chasses, Madrid. — Chasse
au cerf (paysage de Rubens), La Haye. — Cuisine
avec légumes et gibier (figures et paysage de Rubens),
— Fruits et gibier mort, Amsterdam. — Gibier
mort et légumes, ib. — Tableau représentant gibier,
chiens, etc., Londres. — Nature morte, ib. (South
Kensington). — Gibier, poissons, fruits, etc., Bru-
xelles. — Dans plusieurs tableaux de Rubens, gibier
et fruits, Berlin. — Gibier, légumes et fruits, ib. —
Combat d'ours et de chiens, ib. — Combat de coqs,
ib. — Concert d'animaux, ib. — Cygne mort, paon,
etc., Dresde. — Intérieur de cuisine, Rubens s y est
peint ainsi que sa femme, en cuisinier et cuisinière,
ib. — Paradis terrestre, ib. — Ours attaqué par des
chiens, ib. — Et autres, ib. — Bataille et victoire de
Henri IV (avec Van Dyck), Munich. — Fruits, légumes
et gibier, ib. — Deux lionnes poursuivant un che-
vreuil, ib. (chef-d'œuvre). — Et autres, ib. — Un ours
attaqué par des chiens, Vienne. — Oiseaux et gibier
morts, fruits, etc., Rotterdam. — Chasse à la lionne,
Saint-Pétersbourg. — Chasse à l'ours, ib. — Cheval
dévoré par des loups, ib. — La fruitière, ib. — La
maraîchère, ib. — Portraits (figures de Van Bokhorst).
— Combat de chiens, ib. — Marchand de gibier, ib.
(la figure du marchand est de Van Bokhorst). - Les
marchands de marée, ib. (figures de Van Bokhorst\
Garde-manger, ib. — Gibier sur une table, ib. (figure
de femme par Rubens). — Défi de coqs, ib. — Con-
cert d'oiseaux, ib. (chef-d'œuvre longtemps attribué à
Hondekoeter). — Et autres, ib. — Table de cuisine avec
gibier, fruits, etc., Copenhague. — Table de cuisine
avec vases et paniers de fruits, ib. — Sujets de chasse
et de nature morte (cinq tableaux), Stockholm. = Sny-
ders fut choisi par Rubens pour peindre les fleurs,
les fruits et les animaux de ses tableaux. Composition
riche et variée. Couleur énergique, touche hardie et
large. 11 a imité, on ne peut mieux, la nature.Van Dyck
l'a également employé pour peindre dans ses tableaux
des rieurs, des fruits ou des animaux. Les chasses de
Snyders sont particulièrement recherchées pour leur
fougue entraînante. Graveur. = Ventes : V. De Lyert
(1779), Deux tableaux : Gibier et fruits, 150 liv. — V.
Burgraaff (1811), Animaux, paysage de Wildens, 351
fr. — V. Fesch (1845), La Poule disputée et Chasse
au sanglier, deux tableaux), 6,850 fr. —V. Stolberg
(1859), Ours se défendant contre des chiens, 785 tha-
lers.
SNYERS (Isabelle). * 1842. Anvers. Genre et por-
trait.
Elève de Kinsoen. = La Bonne Nouvelle. — En-
fants escaladant un balcon.
SNYERS (Pierre). 1681-1752. Anvers. Fleurs, por-
trait, paysage et genre.
Elève d'Alexandre Van Bredael; franc-maître de
Saint-Luc, en 1707. D'après un document de 1771 un
Pierre Sneyers, paysagiste renommé, fut reçu comme
étranger dans la corporation bruxelloise de Saint-Luc
en 1705 notre artiste visita Londres, où il fit beaucoup
de portraits dans la noblesse. Directeur de l'Académie
d'Anvers, fonction qu'il remplit gratuitement par dé-
voùment pour cet établissement qui périclitait. -
Paysage montagneux, Anvers. = Un des meilleurs
artistes de son époque.
SNYERS (Pierre-Jean), neveu de Pierre, 1696-1757.
Anvers Chasses.
Elève de son oncle. A l'âge de 25 ans, il abandonna
la peinture. 11 laissa un fils qui fut peintre. = Il pei
gnit parfois des chasses en grand; celles qui sont de
de petite dimension sont rares et estimées.
SOBLEO ou DESUBLEO Michel (?) * xvii" siècle.
Anvers (?) Histoire.
Elève du Guide; s'établit à Bologne où il était venu
très jeune; passa une grande partie de sa vie à Venise.
= Fresques. Bologne (église de Jésus et Marie). —
Saint Carmélite, Venise (église des Carmélites).
Manière de son maître; pinceau hardi.
SOENENS (le chevalier). * 1843 Paysage.
SOETE (Adolphe).* 1845. Paysage.
SOIGNIE (Jacques-Joachim de). 1720-1783. Mons.
Histoire, paysage, portrait.
Etudia à Anvers, à Bruxelles et à Paris; se rendit à
Lyon pour continuer vers l'Italie mais n'exécuta pas
son projet et revint s'établir dans sa ville natale. -
Episode de la vie de Mme de Chantai, Mons. — An-
nonciation; adoration des bergers et autres, ib. —
Gout sérieux, bon des-in.
SOLVYNS (Franç.-Balthasar). 1760-1824. Anvers.
Marine.
Elève de Quertenmont. Fils d'un riche négociant et
armateur, il côtoya avec un de ses vaisseaux les Pays-
Bas, afin d'y peindre des vues maritimes. Très bien
vu à la cour de Marie-Christine, à Bruxelles, il fut
nommé capitaine de la frégate-vigie, sur l'Escaut. Vi-
sita les Indes, d'où il rapporta des études précieuses.
A son retour il publia un ouvrage de gravures colo-
riées, représentant les fêtes, habitudes et mœurs des
Indiens. = Vue des Indes orientales, Vienne (palais).
SOMER (Paul Van), le Vieux, frère de Bernard.
1576 (?)-1621. Anvers. Portrait.
Après avoir été établi à Amsterdam, il se rendit en
Angleterre, où il fit les portraits de plusieurs grands
personnages et où il fut peintre de la cour. En 1617
il s'occupait à Bruxelles. Les biographes ne sont pas
d'accord sur les dates des frères Van Somer ; on en cite
jusqu'à trois différentes. = Portrait : Chrétien IV, roi
de Danemark, Londres. — Portrait : Jacques I, d'An-
gleterre, ib. — Portrait : Henri, prince de Galles, fils
de Jacques I, ib. — Portrait : le Duc de Richmond,
ib. — Portrait : Anne de Danemark, femme de Jac-
ques I, ib. — Charles I, jeune, Copenhague (architec-
ture d'H. Van Steenwyck). = Composition vraie et
agréable; coloris chaud et clair; exécution finie. Ses
portraits sont souvent confondus avec ceux de D. My-
tens.
SOMER (Bernard Van), frère de Paul. 1579 (?)-
1632 (?) Anvers. Portrait.
Inscrit sur les Liggeren anversois en 1588 comme
élève de Philippe Lisaert ou Elisaert, le jeune. Cette
date doit, semble-t-il, faire remonter un peu celle de
sa naissance, quoique, à cette époque, on était ap-
prenti de bonne heure. Plus tard Bernard devint
élève de son frère qu'il suivit à Amsterdam. Visita
l'Italie, où il épousa la fille d'A. Mytens.
SOMERS (Guillaumel. 1819. Anvers. Genre, inté-
rieurs et effets de lumière. = Elève de G. Wappers.
=- Les enfants sans asile (effet de lumière).
SOMERS (Louis-J.). 1813-1880. Anvers. Genre. -
Elève de F. de Braekeleer. = Le plain-chant des moi-
nes. Liège. — Ecole de village.
SOMME (Félicité). '1842. Histoire et genre. = Mar-
guerite et Faust.
SON (George Van). 1622-1667. Anvers. Fleurs et
fruits. = Reçu franc-maître de Saint-Luc, à Anvers,
en 1643-44. = Raisins et autres fruits sur un plat de
porcelaine, Dresde. — Coupe avec fruits, ib — Char-
don et bleuets, ib. — Cartouche festonné de fruits et
de fleurs, Copenhague. — Pendant du précédent, ib.
= Ton piquant et naturel, pinceau décidé.
SON (Jean Van), fils de George. Vers 1650-1700 ou
1702. Anvers. Fleurs, fruits, gibier mort, etc.
Elève de son père dans la manière duquel il pei-
gnit, mais en le surpassant de beaucoup. Il s'établit et
se maria à Londres, où il mourut. = Fruits, Bruxel-
lsa. = Ordonnance agréable, spirituelle et raisonnée,
pinceau de maître, beaucoup d'harmonie et un fini
précieux. Il peignait les grappes de raisins avec une
effrayante vérité.
SOUBRE (Charles). * 1855. Liège. Histoire et pay-
sage.
Le retour de la Palestine.
SOUTM.AN (Pierre). 1599 (?) 1657. Haarlem. His-
toire et portrait.
Elève de Rubens.- Fut reçu bourgeois d'Anvers en
septembre 1620. Peintre du roi de Pologne. Il aban-
donna la cour pour retourner dans sa ville natale où il
se maria en 1630. Vinder de St Luc en 1633. Cité dans
les documents de 161.0 et de 1651. En 165711 fut en-
terré dans la grande église de Haarlem et les frais
mortuaires s'élevèrent à 31 florins, somme considé-
rable pour l'époque. 11 appartenait à une famille an-
cienne et distinguée et jouissait d'une grande considé-
ration.
SOYES (Hans) * 1323. Ypres Portrait. = Exécuta
en 1C23 les portraits du comte et de la comtesse de
Flandre pour le magistrat d'Ypiv.s. Il fut rémunéré
par une somme de 20 sous (vingt francs)
SPADEN (Jean) * 1381. Louvain. Figures. Cité dans
les comptes de la ville de Louvain avec le sobriquet
de Jean pot à l'huile (oliepoti. Travailla pour la com-
mune à partir de 1364 et mourut avant 1394. De ses
deux fils, Jean et Amelric, le premier fut également
peintre.
SPAINGAERTS' ou SPAIGNAERT (Jacques). *
1640.
Doyen.de la corporation de Saint-Luc, à Anvers,en
1640.
SPA1GNIF.N ou SPANIEN (Henri Van). * 1635.
Doyen de la corporation de Saint-Luc,, à Anvers,
en 1637-38.
SPEECKAERT (Hans ou Jean), f 1577 (?) Bru-
xelles. Portrait et histoire.
Cité avec grand éloge par Van Mander; il était fils
d'un brodeur; il séjourna à Rome et fut lié avec
Ar. Mytens ; sa santé l'engagea à retourner dans sa
patrie; à Florence, où il se trouvait alors, il devint
malade et, ayant repris la route de Rome, il mourut
dans cette ville. Nommé, par erreur, Specart, Spec-
card et Spekart. = Portrait du peintre, Vienne.
SPEECKAERT (J.). 1748 1838. Malines. Fleurs
et fruits.
Habita Malines la plus grande partie de sa vie et
mourut à Bruxelles. A l'âge de 84 ans, il remporta le
prix du concours de peinture, à Gand.
SPERWER (Pierre) * xvir3 siècle. Anvers. His-
toire.
On connaît de lui, à Anvers, quelques tableaux qui
ne sont pas sans mérite. ^
SPIERING (Jean) * xv° siècle. Miniature
Enlumineur; inscrit, en 1478, sur les registres de
la corporation des libraires, à Bruges.
(A suivre). Ao. SlRET.
des
PEINTRES
de l'école Flamande
depuis les temps anciens jusqua nos jours.
In- rimé sur le manuscrit de la troisième édition
du Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.
SNELLINCK (Jean), le Vieux. 1544-1638. Malines.
Histoire et batailles.
Son épitaphe le fait naître en 1544 et Van Mander
en 154g. Son père se nommait Daniel et était décédé
avant 1618. Il passa unn partie de sa vie à Malines
puis acheta le droit de bourgeoisie, à Anvers, en 1574.
Il fut lié, dans cette ville, avec la plupart des grands
artistes de son époque. Van Dyck a fait son portrait.
La grande réputation que Snellinck sut s'acquérir
vient surtout du talent qu'il déployait à exécuter des
patrons pour tapis; nos principaux peintres l'occu-
peient de ces mêmes travaux, surtout pour les grandes
fabriques d'Audenarde, si florissantes au xvii0 siècle.
Il se rendit à plusieurs reprises dans cette ville notam-
ment en 1608 et en 1615. En 1585, il reçut pour élève
le célèbre Abr. Janssens. Snellinck eut le titre de
peintre d'Albert et d'Isabelle. Plusieurs de se.-, fils
cultivèrent la peinture; ce sont : Jean, le Jeune, né
en 1575, reçu franc-maître, en 1606-07; Daniel, né en
1576, reçu franc-maître la même année que son frère
aîné; Gérard, né en 1577, reçu franc-maître, à Bru-
xelles, en 1603, puis bourgeois de cette ville; franc-
maître, à Anvers, en 160g. Ces trois artistes étaient
issus du premier mariage de leur père avec Hélène
de Jode. D'un second mariage, Snellinck eut encore
plusieurs fils peintres : André né en 1587, reçu franc-
maître en 1609 et mort en 1653; Abraham, né en 1507
et mort en 1661 ; il avait été reçu franc-maître en
1638-39. On cite encore dans la famille Snellinck,
Paul, fils de Gérard, né en 1615, reçu franc-maître,
en 1645-46, mort en 1665-66, et Abraham, le Jeune,
dont on ne connaît point la filiation. Abraham, le
Jeune, fut admis à Saint-Luc, en 1661. Un Nicolas
Snellinck est inscrit comme élève en 1606. Cette fa-
mille remonte même beaucoup plus haut : elle s'éta-
blit à Malines, en 1475, Par un tonnelier du nom de
Daniel. Dès 1531, un Daniel peintre est reçu membre
de Saint-Luc. Un homonyme le fut en 1544. Un de
ces deux artistes remplit les fonctions de Doyen en
1581 et fut échevin de la ville l'année suivante. Il
mourut en 1587. Les registres malinois citent de lui
un grand tableau exécuté pour la ville en 1571-72 au
prix de 80 livres et représentant la Bataille de Gra-
velines. Un des deux Daniel était mort en 1561. L'au-
teur du tableau cité fut probablement le père de Jean.
= Résurrection, Malines (église Saint-Rombaut, trip-
tyque dont les volets ont été enlevés). — Descente du
Saint-Esprit, ib. (église Sainte-Catherine). — Trans-
figuration de Jésus-Christ, Audenarde (église Sainte-
Walburge). — Glorification de la Vierge, ib — Créa-
tion d'Adam, avec volets, ib. (église Notre-Dame de
Pamele). — Jésus-Christ entre les larrons. Anvers. -
Grande réputation comme peintre d'histoire et de ba-
tailles. Belle composition; coloris puissant; touche
solide, effet brillant.
SNEP (D.). * 1842. Paysage.
SNYDÈRS (François). 1579-1657. Anvers. Fruits,
chasses, batailles, etc.
Elève de P. Breughel, le Jeune, en 1593, et d'Henri
Van Balen. Franc-maître de Saint-Luc, en 1602; il
epousa la sœur des peintres Corneille et Paul de Vos.
Doyen de la société des Romanistes, en 1028; c'est là
Une preuve qu'il avait visité Rome. Travailla pour le
r°i d'Espagne, pour l'archiduc Léopold-Guillaume, et
^ autres souverains. Rubens l'affectionnait vivement;
c est lui qu'il chargea, conjointement avec deux autres,
de présider à la vente des objets d'art qu'il délaisse-
rait. Van Dyck fit son portrait. Un Francis Snyders H,
Peintre, est inscrit dans les Liggeren anversois comme
élève en 1623-24 et comme franc-maître en 1626-27.
Il mourut en 1641-42. En 1660-61 nous trouvons encore
mscrite la dette mortuaire d'un Francis Snyders, pein-
tre et membre de la Société de Rhétorique la Violette.
Des cygnes dans l'eau se défendant contre un chien,
Anvers. — Nature morte, ib — Chasse au cerf. etc..
Paris. — Le paradis terrestre, ib. —- Entrée des ani-
maux, dans l'arche, ib. — Chasse au sanglier, ib. —
Les marchands de poissons, ib. - Chiens dans un
garde-manger, ib. — Fruits et animaux, ib. — Chasse
au sanglier, Florence. — Chasses, Madrid. — Chasse
au cerf (paysage de Rubens), La Haye. — Cuisine
avec légumes et gibier (figures et paysage de Rubens),
— Fruits et gibier mort, Amsterdam. — Gibier
mort et légumes, ib. — Tableau représentant gibier,
chiens, etc., Londres. — Nature morte, ib. (South
Kensington). — Gibier, poissons, fruits, etc., Bru-
xelles. — Dans plusieurs tableaux de Rubens, gibier
et fruits, Berlin. — Gibier, légumes et fruits, ib. —
Combat d'ours et de chiens, ib. — Combat de coqs,
ib. — Concert d'animaux, ib. — Cygne mort, paon,
etc., Dresde. — Intérieur de cuisine, Rubens s y est
peint ainsi que sa femme, en cuisinier et cuisinière,
ib. — Paradis terrestre, ib. — Ours attaqué par des
chiens, ib. — Et autres, ib. — Bataille et victoire de
Henri IV (avec Van Dyck), Munich. — Fruits, légumes
et gibier, ib. — Deux lionnes poursuivant un che-
vreuil, ib. (chef-d'œuvre). — Et autres, ib. — Un ours
attaqué par des chiens, Vienne. — Oiseaux et gibier
morts, fruits, etc., Rotterdam. — Chasse à la lionne,
Saint-Pétersbourg. — Chasse à l'ours, ib. — Cheval
dévoré par des loups, ib. — La fruitière, ib. — La
maraîchère, ib. — Portraits (figures de Van Bokhorst).
— Combat de chiens, ib. — Marchand de gibier, ib.
(la figure du marchand est de Van Bokhorst). - Les
marchands de marée, ib. (figures de Van Bokhorst\
Garde-manger, ib. — Gibier sur une table, ib. (figure
de femme par Rubens). — Défi de coqs, ib. — Con-
cert d'oiseaux, ib. (chef-d'œuvre longtemps attribué à
Hondekoeter). — Et autres, ib. — Table de cuisine avec
gibier, fruits, etc., Copenhague. — Table de cuisine
avec vases et paniers de fruits, ib. — Sujets de chasse
et de nature morte (cinq tableaux), Stockholm. = Sny-
ders fut choisi par Rubens pour peindre les fleurs,
les fruits et les animaux de ses tableaux. Composition
riche et variée. Couleur énergique, touche hardie et
large. 11 a imité, on ne peut mieux, la nature.Van Dyck
l'a également employé pour peindre dans ses tableaux
des rieurs, des fruits ou des animaux. Les chasses de
Snyders sont particulièrement recherchées pour leur
fougue entraînante. Graveur. = Ventes : V. De Lyert
(1779), Deux tableaux : Gibier et fruits, 150 liv. — V.
Burgraaff (1811), Animaux, paysage de Wildens, 351
fr. — V. Fesch (1845), La Poule disputée et Chasse
au sanglier, deux tableaux), 6,850 fr. —V. Stolberg
(1859), Ours se défendant contre des chiens, 785 tha-
lers.
SNYERS (Isabelle). * 1842. Anvers. Genre et por-
trait.
Elève de Kinsoen. = La Bonne Nouvelle. — En-
fants escaladant un balcon.
SNYERS (Pierre). 1681-1752. Anvers. Fleurs, por-
trait, paysage et genre.
Elève d'Alexandre Van Bredael; franc-maître de
Saint-Luc, en 1707. D'après un document de 1771 un
Pierre Sneyers, paysagiste renommé, fut reçu comme
étranger dans la corporation bruxelloise de Saint-Luc
en 1705 notre artiste visita Londres, où il fit beaucoup
de portraits dans la noblesse. Directeur de l'Académie
d'Anvers, fonction qu'il remplit gratuitement par dé-
voùment pour cet établissement qui périclitait. -
Paysage montagneux, Anvers. = Un des meilleurs
artistes de son époque.
SNYERS (Pierre-Jean), neveu de Pierre, 1696-1757.
Anvers Chasses.
Elève de son oncle. A l'âge de 25 ans, il abandonna
la peinture. 11 laissa un fils qui fut peintre. = Il pei
gnit parfois des chasses en grand; celles qui sont de
de petite dimension sont rares et estimées.
SOBLEO ou DESUBLEO Michel (?) * xvii" siècle.
Anvers (?) Histoire.
Elève du Guide; s'établit à Bologne où il était venu
très jeune; passa une grande partie de sa vie à Venise.
= Fresques. Bologne (église de Jésus et Marie). —
Saint Carmélite, Venise (église des Carmélites).
Manière de son maître; pinceau hardi.
SOENENS (le chevalier). * 1843 Paysage.
SOETE (Adolphe).* 1845. Paysage.
SOIGNIE (Jacques-Joachim de). 1720-1783. Mons.
Histoire, paysage, portrait.
Etudia à Anvers, à Bruxelles et à Paris; se rendit à
Lyon pour continuer vers l'Italie mais n'exécuta pas
son projet et revint s'établir dans sa ville natale. -
Episode de la vie de Mme de Chantai, Mons. — An-
nonciation; adoration des bergers et autres, ib. —
Gout sérieux, bon des-in.
SOLVYNS (Franç.-Balthasar). 1760-1824. Anvers.
Marine.
Elève de Quertenmont. Fils d'un riche négociant et
armateur, il côtoya avec un de ses vaisseaux les Pays-
Bas, afin d'y peindre des vues maritimes. Très bien
vu à la cour de Marie-Christine, à Bruxelles, il fut
nommé capitaine de la frégate-vigie, sur l'Escaut. Vi-
sita les Indes, d'où il rapporta des études précieuses.
A son retour il publia un ouvrage de gravures colo-
riées, représentant les fêtes, habitudes et mœurs des
Indiens. = Vue des Indes orientales, Vienne (palais).
SOMER (Paul Van), le Vieux, frère de Bernard.
1576 (?)-1621. Anvers. Portrait.
Après avoir été établi à Amsterdam, il se rendit en
Angleterre, où il fit les portraits de plusieurs grands
personnages et où il fut peintre de la cour. En 1617
il s'occupait à Bruxelles. Les biographes ne sont pas
d'accord sur les dates des frères Van Somer ; on en cite
jusqu'à trois différentes. = Portrait : Chrétien IV, roi
de Danemark, Londres. — Portrait : Jacques I, d'An-
gleterre, ib. — Portrait : Henri, prince de Galles, fils
de Jacques I, ib. — Portrait : le Duc de Richmond,
ib. — Portrait : Anne de Danemark, femme de Jac-
ques I, ib. — Charles I, jeune, Copenhague (architec-
ture d'H. Van Steenwyck). = Composition vraie et
agréable; coloris chaud et clair; exécution finie. Ses
portraits sont souvent confondus avec ceux de D. My-
tens.
SOMER (Bernard Van), frère de Paul. 1579 (?)-
1632 (?) Anvers. Portrait.
Inscrit sur les Liggeren anversois en 1588 comme
élève de Philippe Lisaert ou Elisaert, le jeune. Cette
date doit, semble-t-il, faire remonter un peu celle de
sa naissance, quoique, à cette époque, on était ap-
prenti de bonne heure. Plus tard Bernard devint
élève de son frère qu'il suivit à Amsterdam. Visita
l'Italie, où il épousa la fille d'A. Mytens.
SOMERS (Guillaumel. 1819. Anvers. Genre, inté-
rieurs et effets de lumière. = Elève de G. Wappers.
=- Les enfants sans asile (effet de lumière).
SOMERS (Louis-J.). 1813-1880. Anvers. Genre. -
Elève de F. de Braekeleer. = Le plain-chant des moi-
nes. Liège. — Ecole de village.
SOMME (Félicité). '1842. Histoire et genre. = Mar-
guerite et Faust.
SON (George Van). 1622-1667. Anvers. Fleurs et
fruits. = Reçu franc-maître de Saint-Luc, à Anvers,
en 1643-44. = Raisins et autres fruits sur un plat de
porcelaine, Dresde. — Coupe avec fruits, ib — Char-
don et bleuets, ib. — Cartouche festonné de fruits et
de fleurs, Copenhague. — Pendant du précédent, ib.
= Ton piquant et naturel, pinceau décidé.
SON (Jean Van), fils de George. Vers 1650-1700 ou
1702. Anvers. Fleurs, fruits, gibier mort, etc.
Elève de son père dans la manière duquel il pei-
gnit, mais en le surpassant de beaucoup. Il s'établit et
se maria à Londres, où il mourut. = Fruits, Bruxel-
lsa. = Ordonnance agréable, spirituelle et raisonnée,
pinceau de maître, beaucoup d'harmonie et un fini
précieux. Il peignait les grappes de raisins avec une
effrayante vérité.
SOUBRE (Charles). * 1855. Liège. Histoire et pay-
sage.
Le retour de la Palestine.
SOUTM.AN (Pierre). 1599 (?) 1657. Haarlem. His-
toire et portrait.
Elève de Rubens.- Fut reçu bourgeois d'Anvers en
septembre 1620. Peintre du roi de Pologne. Il aban-
donna la cour pour retourner dans sa ville natale où il
se maria en 1630. Vinder de St Luc en 1633. Cité dans
les documents de 161.0 et de 1651. En 165711 fut en-
terré dans la grande église de Haarlem et les frais
mortuaires s'élevèrent à 31 florins, somme considé-
rable pour l'époque. 11 appartenait à une famille an-
cienne et distinguée et jouissait d'une grande considé-
ration.
SOYES (Hans) * 1323. Ypres Portrait. = Exécuta
en 1C23 les portraits du comte et de la comtesse de
Flandre pour le magistrat d'Ypiv.s. Il fut rémunéré
par une somme de 20 sous (vingt francs)
SPADEN (Jean) * 1381. Louvain. Figures. Cité dans
les comptes de la ville de Louvain avec le sobriquet
de Jean pot à l'huile (oliepoti. Travailla pour la com-
mune à partir de 1364 et mourut avant 1394. De ses
deux fils, Jean et Amelric, le premier fut également
peintre.
SPAINGAERTS' ou SPAIGNAERT (Jacques). *
1640.
Doyen.de la corporation de Saint-Luc, à Anvers,en
1640.
SPA1GNIF.N ou SPANIEN (Henri Van). * 1635.
Doyen de la corporation de Saint-Luc,, à Anvers,
en 1637-38.
SPEECKAERT (Hans ou Jean), f 1577 (?) Bru-
xelles. Portrait et histoire.
Cité avec grand éloge par Van Mander; il était fils
d'un brodeur; il séjourna à Rome et fut lié avec
Ar. Mytens ; sa santé l'engagea à retourner dans sa
patrie; à Florence, où il se trouvait alors, il devint
malade et, ayant repris la route de Rome, il mourut
dans cette ville. Nommé, par erreur, Specart, Spec-
card et Spekart. = Portrait du peintre, Vienne.
SPEECKAERT (J.). 1748 1838. Malines. Fleurs
et fruits.
Habita Malines la plus grande partie de sa vie et
mourut à Bruxelles. A l'âge de 84 ans, il remporta le
prix du concours de peinture, à Gand.
SPERWER (Pierre) * xvir3 siècle. Anvers. His-
toire.
On connaît de lui, à Anvers, quelques tableaux qui
ne sont pas sans mérite. ^
SPIERING (Jean) * xv° siècle. Miniature
Enlumineur; inscrit, en 1478, sur les registres de
la corporation des libraires, à Bruges.
(A suivre). Ao. SlRET.