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N° 21.

15 Novembre 1881.

Vingt-troisième Année.

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

DIRECTEUR: M. Ad. SIRET.

MEMBRE DE l'aCADÉMIE ROY. DE BELGIQUE, ETC.

SOMMAIRE : Beaux-Arts. Avis. — Panorama
des frères De Vriendt, le Golgotha. — Geert van
Lon. „ Exposition de Lille. — Jules Guiffrey.

_Littérature : Sonnets par E. Van Arenbergh.

_Le mâle de C. Lemonnier. — Chronique gé-
nérale. — Annonces.

Beaux-Arts.

A NOS LECTEURS.
Ceux de nos abonnés qui n'auraient point
été servis, ou ceux de nos correspondants qui
d'habitude reçoivent nos Albums, sont priés
de nous faire connaître si nous devons leur
adresser l'Album de 1879-80.

Nous reprendrons très prochainement le
Cabinet de la curiosité et le Dictionnaire des
peintres (Ecole flamande).

Nous rachetons l'année 1859 au prix dou-
ble de l'abonnement et l'année i865 au prix
ordinaire.

AVIS POUR MM. LES EDITEURS :
L'Administration du Journal des
Beaux-Arts a l'honneur d'informer
les libraires-éditeurs du pays et de
l'étranger quelle met gratuitement à
leur disposition la publicité de son
journal pour annoncer les ouvrages
dont la saison va provoquer l'appa-
rition. Ces annonces seront publiées
une jois sur l'envoi d'un prospectus.
Si les éditeurs désirent un compte-
rendu de l'ouvrage annoncé, il sera
nécessaire de nous adresser un exem-
plaire du livre. Dans ce cas celui-ci
sera annoncé six fois à titre gratuit.

Les titres des ouvrages en langue
étrangère seront, dans les annonces,
traduits en français.

Die Verwaltung «les JOURNAL
DE» BEAUX-ARTS liât dieEhre den
VerlâgKrn des Landes und dei* Ausw-
Srtigen asnr Kenntnïss zu brïngen,
dass sie bereit ist in inr Blatt die An-
noncen der .Werlte, welelie zu diezer
Jahresreit herausgcgeben werden
gratis àufzuhehmen. Dièse annoncen

paraissant deux fois par mois.
PRIX PAR AN : BELGIQUE : g FRANCS.

étranger : 12 fr.

werden auf zusenden eines Prospec-
tus EINMAL im Blatt ersclieinen.
Falls die Verlager eine Reccnsion
iiber ihre betreffenden Werke im
Blatte wûnscbten, so werden sie er-
sucht EIIV Exemplar an die Verwal-
tung gewerden zu lassen. In dïesem
Falle wlrd die Annonce des Werkes
aueh scchsmal gratis verôffentlïelit
werden. Die Aufschrlften der Wer-
ke werden in den Annoncen auf
Eranzôsiscb iibersetzt.

The administration of the « Journal of
Fine Arts » begs to inform publishers and
booksellers, of home and foreign countries,
that it gratuitously places at their disposai
the publication of this journal for works
which the season will cause to appear.

Advertisements will be inserted once, free
of charge, on the receipt of a prospectus.
Editors requiring a rendered account of any
particular work, are requested to forward us
a spécimen book which latter will be adver-
tised gratis six times. Titles of works in fo-
reign languages will in the advertisements be
translated into French.

LE GOLGOTHA.

PANORAMA DES FRÈRES DE VRIENDT.

Depuis quelques temps on ne parle plus
que de panoramas ; assurément il a fallu du
temps pour que ce genre de peinture s'accli-
mate chez nous, mais à présent qu'il y est,
nous en voyons paraître tous les jours de nou-
veaux. Les projets prennent des proportions
colossales : on ne parle pas moins que d'en
établir dans les grands centres de l'Europe et
du monde entier. Paris en aura bientôt qua-
tre ; à Bruxelles, Anvers et Londres il y en a
plusieurs; Dusseldorf, Rotterdam, Amster-
dam, La Haye et Milan ont suivi cet exemple;
Moscou et Saint-Pétersbourg même ont le
leur ; enfin le dernier venu et le non moins
important, c'est Montaigu. On dirait qu'un
souffle du grand art a passé sur l'Europe.
Assurément la spéculation y est pour quelque
chose, mais si l'art y trouve son compte, c'est
tout ce qu'on peut demander. La question
des panoramas a soulevé des discussions assez
vives ; on a reproché aux artistes qui s'en sont
occupés de déserter nos expositions pour
s'adonner à un art mercantile et même par là
compromettre leur talent. Comme si l'on ne
vendait pas aussi les petits tableaux et comme
si la toile peinte se vendait a l'aune! Nous
croyons qu'on est allé un peu à la légère dans

ADMINISTRATION et CORRESPONDANCE
a s'-nicolas (Belgique).

ces affirmations, qui n'ont que l'apparence de
vérité, mais qui manquent de logique quant
au fond. 11 est évident que le critique n'a qu'à
juger l'œuvre d'art telle que l'artiste la li\re
à son appréciation et n'a point à s'occuper de
savoir si tel tableau d'un mètre carré entrera
dans la galerie d'un amateur ou dans celle
d'un marchand de tableaux, ou bien si cette
toile de 1600 mètres de superficie est desti-
née à être placée dans un local ou palais par-
ticulier, construit exprès pour elle, et vue
dans des conditions en dehors de l'ordi-
naire. Toute la question, pour nous, se ré-
sume en la qualité de l'œuvre. L'artiste s'est-il
tenu à la hauteur du sujet traité? Quant aux
trompe-l'œil, c'est là une ingéniosité d'ar-
tiste que certes on ne peut lui reprocher ;
les nécessités de l'illusion se dressent devant
lui et libre à lui d'user de toutes les res-
sources dont il puisse disposer. La seule
chose qu'on soit en droit de lui deman-
der, c'est de ne pas subordonner la peinture
aux trucs et aux ficelles. On a dit avec rai-
son que le panorama était l'oratorio de tout
peintre de talent, rien n"est plus vrai ; aussi
sommes-nous disposés à croire que nous as-
sistons à un réveil du grand art : par les di-
mensions, comme par les sujets qu'on est dans
la nécessité d'adopter, on touche à l'épopée,
et il faut avant tout un talent capable de s'at-
taquer aux grandes idées traitées dans de
vastes proportions. Par sa conception et sa
réalisation, c'est une chose intéressante à étu-
dier; les ressources sont grandes, mais les
difficultés sont immenses. On lutte avec la
nature et c'est cette grande impression de
réalité qui fait en partie sa valeur. D'un autre
côté, il faut un esprit cultivé et mûri, joint à
un talent de forte envergure pour la mener à
bonne fin, et à coup sûr, si les panoramas
avaient été connus, nos grands maîtres de la
Renaissance n'auraient pas cru déroger en y
consacrant leur talent : ils étaient taillés a
cela; et de nos jours, quel excellent panora-
miste n'aurait-on pas eu dans le regretté
Wiertz? Du reste, les faits sont là pour con-
firmer ce que nous avançons. Ne voyons-nous
pas les artistes de tout premier ordre et de
tous pays faire leur panorama? C'est à eux
qu'on s'adresse, à eux dont le nom est déjà
une garantie de succès. En France nous voyons
De Taille et Neuville; Camphausen et d'autres
en Allemagne ; eu Belgique, Verlat, les frères
De Vriendt, Cluysenaer et Wauters y ont prêté
leur pinceau, et on peut dire en toute certi-
tude que leurs toiles sont bien ce qu'on a fait
de plus sérieux depuis un grand nombre d'an-
nées. La tentative est hardie; il fallait des
maîtres pour oser l'entreprendre.

Le dernier venu est le panorama de Mon-
taigu, peint par MM. Juliaen et Albrecht De
Vriendt. Montaigu, village situé sur la lisière
de la Campine, est annuellement visité par
 
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