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N° 20.

31 Octobre 1881.

Vingt-troisième Année.

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE.

DIRECTEUR: M. Ad. SIRET.

MEMBRE DE l'aCADEMIE EOY. DE BELGIQUE, ETC.

SOMMAIRE. Beaux-Arts : Concours. — Lettres
sur le Salon de Bruxelles : appendice.— Peintres
et Panoramistes. — Expositions d'objets d'art à
Bonn.—Littérature. Contes envers par F. Cop-
pée_ — Poésie : Sonnet Mignard. Sonnet mys-
tique. — Ventes à Amsterdam; cabinet Bie-
rens. etc. — Chronique générale. Annonces.

BEAUX-ARTS.

CONCOURS DE GRAVURE A L'EAU-FORTE
ouvert par l'Administration

du journal des beaux-arts.

Nous ouvrons aujourd'hui nos concours de
gravure à l'eau-forte sur un plan nouveau qui
nous permet d'augmenter leur importance et
de viser à des résultats plus efficaces encore
que ceux que nous avons obtenus jusqu'au-
jourd'hui.

Les concours seront bisannuels. Le montant
des prix, sera de Deux mille cinq cents francs.
Les prix sont provisoirement divisés comme
suit :

1° Histoire et Portrait.
Composition originaleou copied'un tableau,
fresque, groupe ou statue anciens ou modernes.
1« Prix 600 fr.
2e Prix 300 fr.
2° Genre, Architecture, Déeoralion,
Nature morte.
Composition originale ou copie de maîtres
anciens ou modernes.

1" Prix 500 fr.
2^ Prix 200 fr.
Deux prix d'encouragement à 100 fr.
3° Paysages, Marines, Fleurs, Animaux.
Composition originale ou copie de maîtres
anciens ou modernes.

1" Prix 300 fr.
2e Prix 200 fr.
Deux prix d'encouragement à 100 fr.
Les dimensions des gravures sont augmen-
tées; elles pourront avoir au maximum 300
millimètres sur 222 environ.
Les artistes belges sont seuls admis à

(1) Nous disons provisoirement parce que nous
voulons nous réserver jusqu'au 30 novembre
inclus le droit de modifier le jeu de notre pro-
gramme, selon que l'appel qui suit sera entendu :
nous demandons à ceux que la chose intéresse^
amateurs ou artistes, de nous faire savoir, si dans
l'intérêt de nos concours, ils auraient à nous
présenter des observations ou des combinaisons
auxquelles nous pourrions avoir égard. Rien ne
nous tient plus à cœur que le désir de provoquer
l'épanouissement de la gravure à l'eau-forte. Que
ceux qui partagent nos sentiments veullent bien
nous aider. Nous recevrons avec reconnaissance
les communications signées ou non que l'on
voudra bien nous adresser à ce sujet jusqu'au
■i0 novembre prochain.

paraissant deux fois par mois.
prix par an : belgique : g francs.

étranger : 12 fr.

concourir, à l'exception des artistes étrangers
résidant dans le pays depuis deux ans.

Il devra être remis a l'Administration du
journal, indépendamment du cuivre, deux
exemplaires de la gravure tirés l'un sur papier
de Chine, l'autre sur papier de Hollande.

Les œuvres couronnées deviennent la pro-
priété de l'Administration. II sera remis
20 exemplaires de la gravure primée à l'ar-
tiste.

Les gravures couronnées seront publiées
dans un album d'un format plus grand que
celui qui a été adopté jusqu'ici, indépendam-
ment d'un format exceptionnel destiné aux
amateurs.

Pour la première fois nous fixons le délai
fatal du présent concours au 31 décembre 1882.

Les pièces envoyées ne pourront porter de
nom d'auteur. Un billet cacheté, donnant sur
l'enveloppe, l'indication du sujet de la planche
et renfermant le nom et l'adresse de l'auteur,
accompagnera chacune des pièces.

Les artistes qui ont déjà obtenu des prix
dans nos concours antérieurs ne pourront
obtenir, dans nos nouveaux concours, que des
prix supérieurs à ceux précédemment accordés.

SALON DE BRUXELLES.

Appendice a ma dernière lettre.

Bellis. — Claes. — Constant. — D'ane-
than (M^). — Francia. — Guffens. —
Henrard. — Hoeterickx. — Jacobs. —
Jochams. — Keymeulen — Kuhnen. —
Lampe. — Langerock. — Lebrun. -- Le-
febure. — Leroux. — Madiol. — Marinus.

— Meunier (Afeliej. — Meyer. — Putseys.

— Richter. — Rimbout. — Robbe. — Ro-
bert, — Sebes. — Slingeneyer. — Smits. —
Sodar. — Spit^er. — Stevens [Aga). —
Stevens fJ.J. — Stocquaert. — Storm. —
Stortenbeker. — Thoren (von). — Van Aise.

— Van de Kerkhove. — Van den Broeck
(M^°). — Van den Broéck (S.). — Van
Keirsbilck. — Van Seben. — Verhaert. —
Verhas. — Verheyden. — Verstraeten. —
Vogel. — Wagner.

Les voilà! je les tiens, ces notes perdues
tout un temps, cher Directeur. Je dois cela à
Conscience, le pauvre homme ! il ne s'en
doute guère. Figurez-vous que j'e'tais en
pleine pluie et en pleine rue le soir de la fête
du grand flamand et je fus chercher un re-
fuge dans un de ces nombreux estaminets
où le faro brabançon coule encore à petits
flots. J'e'tais trempé, Je m'asséchai et pour
ce faire je tirai violemment mon mouchoir,
je me tamponnai comme je pus; je bus et je
partis. Le lendemain je pris le catalogue
pour y retrouver mes notes écrites sur "un
petit calepin... Plus rien, le catalogue, oui,
les notes, non. Je ne songeai point tout d'a-
bord au tamponnage prémentionné, ce n'est

ADMINISTRATION et CORRESPONDANCE
a s'-nicolas (Belgique).

qu'au dernier moment, alors que ma copie
préparée allait vous chercher, que je me sou-
vins de Conscience, de la pluie, du cabaret,
du faro et de l'exhibition violente de mon
mouchoir pour m'essuyer ; ce fut comme un
trait et de même je me lançai vers la Plume,
c'est le nom du cabaret. Remarquez, en pas-
sant, ce rapprochement : A la plume ! J'en-
trai; une Baesine sensible se trouvait au
comptoir. Je dis sensible parce qu'elle était
rondelette, sanguine et qu'elle eut un sou-
rire en me voyant entrer. Je m'approchai,
timide, la bouche en cœur et lui demandai
en pur flamand de la Grand'Place si le jour
de Conscience'sfeest on n'avait point trouvé...
— Le voilà, me dit-elle en plongeant dans
un tiroir cinq doigts qui avaient l'air de cinq
petites carottes de Paris, soufflées, rouges et
un tantinet ridaillées. C'était lui, mon (cale-
pin ! Dans mon trouble j'allais baiser les cinq
petites carottes, mais le Baes entra à ce mo-
ment et me demanda si je n'allais rien profi-
ter.

Bref, les voilà, ces notes et vous aller voir
ce que la postérité a manqué de perdre. Je
vous les donne telles qu'elles sont, sans même
les débarbouiller. Jetrouve que cela contribue
à mettre en relief leur spontanéité et leur
innocence.

De Meyer : Le printemps. Doux et triste;
pauvre enfant! Bien senti. L'oreiller ressemble
trop, de loin, à un as de carreau. Ce peintre
a du cœur. —Jochams; La Halte, chevaux
bien plantés, résolumentdessinés. Un peu de
sécheresse dans le coloris. Quelques glacis se-
raient bien venus. — Madiol : Faust et Mar-
guerite... de Wolverthem ou de Lennicq
St-Quentin. Dommage! Ce garçon a de la
couleur plein le ventre. — Henrard. Pay-
sages à Spa, exacts et bien trempés de l'at-
mosphère locale. — Richter... Jamais de la
vie ! C'est lui Richter de contrebande. Tout
est noir. Othello, soit, mais la lumière! —
Melle Meunier. Hommage à Servais. Trop
de crânerie et un peu d obscurité dans tout
cela. Bonne musique notée trop bas de plu-
sieurs tons. — Robert. Portrait. Un peu
savonneux; j'aime mieux, mais beaucoup
mieux, le moine musicant. C'est égal, il fau-
dra que j'insinue à Robert et à quelques
vieux de faire vibrer (C'est comme ça que
cela se dit maintenant) leur palette. Soyons
de notre temps, Messieurs, quand les prin-
cipes sont saufs... —■ E. Smits. Rose d'As-
cani. A la bonne heure ! Voilà où je trouve
un poète et un peintre. — Francia. Vue du
Tragettho —Nieuport. Encore un vieux qui
a eu de beaux jours et qui est capable, car il
est doué, d'en avoir encore s'il prenait le
parti énergique de ne plus faire des pein-
tures à l'huile comme des aquarelles et des

aquarelles comme des peintures à l'huile._

Van Aise. Délaissée. Il faut qu'il y ait deux
 
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