Académie des Sciences <Paris> [Editor]: Machines et inventions approuvées par l'Académie Royale des Sciences depuis son établissement jusqu'à présent (3.1713/19(1735)) [Cicognara, 917C]

Recueïl des Machines. 1^7

CHARIOT BRÏSE,

1 N VE N T É

PAR M. L E LARGE.

ÂI O, L M C sont deux chariots joints ensemble à l’en- L
droit B par une cheviile ouvriere, autour de laquelle sun F l I.
ou l’autre peut tourner librement. Ces voitures n’ont point & H*
d’eslieu qui ies traverse, leurs roues sont emboîtées par
îeur moyeu entre deux limons HI, L M , ou D E. Les
essieux sont fort petits & très-forts, & peuvent être retenus
par les bouts , ce qui empêchera les moyeux de toucher
ôc de frotter contre les limons. Les limons entre lesquels
sont enchaiTées les roues, sont arrêtés sur deux traverses
telles que N O, Tune devant & l’autre derriere, & ces tra-
verses ne doivent être éloignées des roues qu’autant qu’il
efi nécefsaire pour les laisier tourner. Les limons exté-
rieurs seront un peu cintrés pour empêcher les voitures
de l’accrocher. Les voitures faites sur ce principe n’ont
guères que le tiers des frottemens des autres ; car le dia-
metre des esiieux peut être diminué de plus de la moi-
tié, ôt , comme nous l’avons déja dit , les bouts des
moyeux ne frottent point contre les limons.

Ces voitures sont moins sujettes à verser, parce que
les roues n’usant point dans les moyeux, elles ne peuvent
ballotter , & n’ayant point d’essieu qui traverse la voiture ,
l’on peut mettre la charge aussi bas que le chemin le peut
permettre , la charge se pouvant mettre en partie eii-des-
îbus du centre des roues dans la charrette ôt ie fourgon :