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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 16.1894

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Spiegelberg, Wilhelm: Des papyrus hiératiques inédits du Louvre
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12252#0082

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DES PAPYRUS HIERATIQUES INEDITS DU LOUVRE

69

4 p

1

Vu l'état triste de ces débris, je n'ose ni traduire ces lignes ni déterminer le sens de
notre document. Je veux seulement ajouter que la phrase dnsmn ibk r n\ mnw nous
rappelle vivement un passage du Papyrus Abbott3.

Pour rmt n s',, on peut comparer entre autres, Pap. Anast. IV, 16/5 : 1 \\ ((

m s',w : 11 s',w, est fort bien expliqué par Brugsch 4. Je suis tente de voir dans ce groupe
le prototype du copte jutnujô, en supposant une modification légère du sens \ Quant à La
correspondance phonétique des deux mots, elle est conforme aux lois de la langue égyp-
tienne, le n euphonique se trouvant assez souvent derrière un m, sans compter que
quelques manuscrits coptes orthographient juuj^6. En fin de compte, je cite la forme
démotique de notre siw \^[3 = TcîtT 'v\ ffA que déjà M. Revillout 7 a rapprochée de

ujoy et de juuiujô.. Pour en finir avec ces remarques, je veux ajouter que la racine si est
contenue dans cuje (avec assimilation ujuje) \ Je n'ai pas trouvé des traces certaines de cette
expression dans les textes antérieurs au démotique; peut-être un de nos démotistes,
plus versé que moi dans cette littérature, trouvera-t-il le prototype démotique de ctye,
que j'ose restituer jusqu'à nouvel ordre sous cette forme xf3-i/-

II. Papyrus Allemant A. — C'est sous ce titre que sont réunis les fragments d'au
moins trois papyrus différents représentant, autant que l'on peut voir, tous des pièces
de comptabilité fort importantes pour la paléographie. Le plus grand de ces fragments
que j'ai réussi à rejoindre date des environs de la XXIe dynastie; c'est ce qui est indiqué
très nettement par le caractère de l'écriture et par la couleur assez claire du papyrus. Je
cite en outre la forme =°0° ^ pour Hlpï, qui se trouve assez souvent dans les monuments

1. Un moyen de restitution nous est donné dans ces deux passages : L. D., III, 110 c : -' ' ^J\^

f Ci

A J ^ 141 è T ^ ©' 'et Pap-AnasL VL 6/3~4

ra

-M

2. Les débris de signes ne permettent pas la restitution d'ailleurs très plausible ei

3. Papyrus t Abbott, 6/4 et suiv.

4. Dict., p. 1424.

5. Ce changement, je suppose, a tiré après lui de même une construction différente de celle du prototype;
car, tandis que m s',co se construit avec l'infinitif simple, son dérivé julitujô. introduit un n. Or. nous avons
pas mal d'exemples pour ce fait que les Coptes ont souvent perdu le fil de la dérivation de leurs mots; il se
comprendrait donc qu'ils construisaient jjliiuj^, dignus, à l'analogie d'un mot synonyme comme, par exemple,
cuje : ujuje. (Voir Stern, Koptischo Grammatik, § 456.)

6. Cf. Stern, Koptische Grammatik, § 29. J'ajoute un exemple tiré des Actes du Concile d'Ép/ièse, pu-
bliés dernièrement par M. Bouriant, où eTÏÛLTpe, partout, est écrit eTJjuvrpe.

7. Poème satyrique, p. 51.

8. Cf. mes Studien und Materialien, p. 40 et note 158.
 
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