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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 16.1894

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Nr. 1-2
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Bénédite, Georges Aaron: Le nom d'épervier du roi Sozir au Sinaï
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https://doi.org/10.11588/diglit.12252#0117

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104

LE NOM D'ÉPERVIER DU ROI SOZIR

LE NOM D'ÉPERVIER DU ROI SOZIR AU SINAÏ

PAR

Georges Bénédite

Au nombre des inscriptions inédites du Ouadi Magharah et qui ont pris place clans
le Recueil que je prépare de tous les monuments égyptiens de la Péninsule Sinaïtique,
il en est une que je tiens dès maintenant à signaler. C'est le nom d'épcrvier du
roi Sozir (IIIe dynastie). H est gravé dans le style rude des hiéroglyphes du
tableau de Snofrou, non loin de ce tableau, sur la paroi occidentale du Ouadi
Genayèh entre la quatrième et la cinquième mine. Comment ce petit texte a-t-il
pu échapper à M. H. Brugsch après avoir échappé à Lepsius et à Lottin de
Laval , c'est ce qu'on comprendra sans peine en apprenant qu'il se trouve engagé
au milieu d'un groupe de dessins d'un style également des plus archaïques et de

graffiti aux trois quarts effacés, le tout ne pouvant être aisément discerné qu'en cer-
taines conditions d'éclairage ne se rencontrant pas à toute heure du jour. La Com-
mission anglaise (1869) aurait pu être plus heureuse : la planche III, à la suite de
Y Account of the Survey, montre que le groupe ne lui est pas passé inaperçu. Mais
elle parait ne s'être attachée qu'à la reproduction des figures. J'ai, selon mon habitude,
tout estampé et à tout hasard, et ce n'est que récemment, en jetant pour la première
fois les yeux sur l'empreinte en question et en l'examinant avec M. Maspero, ce guide
si sûr dans le déchiffrement des textes lapidaires les plus frustes, que je me suis rendu
compte de l'importance de ce document. Ce qui en rend de prime abord la lecture in-
certaine, c'est le fait (pie le signe est, contrairement au^ et au <=>, gravé en creux,
mais cela résulte de la dégradation de la roche en ce point : le relief, en tombant, a
déterminé un creux, comme il arrive fréquemment sur le grès. La gravure à contresens
du même signe ne fait pas .non plus de difficulté, dès que l'oeil prévenu en retrouve
tous les linéaments.

Ce nom royal sur lequel la stèle découverte à Séhaïl par M. Wilbour a ramené
l'attention des savants, et qui se retrouve au Sinaï, c'est-à-dire grâce au voisinage
des bas-reliefs de Snofrou et de Khoufou, dans des conditions d'authenticité très satis-
faisantes, est-il celui du fondateur de la colonie ? Les conditions dans lesquelles s'est
faite ma découverte permettent cle supposer qu'en matière de haute antiquité, le
Sinaï nous réserve peut-être d'autres surprises. — L'empreinte est déposée au Musée
du Louvre.

CHALON-SUR-SAONE, I.MP. FRANÇAISE ET ORIENTALE DE L. MARCEAU.
 
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