ÉTUDES DE DROGUERIE ÉGYPTIENNE
137
l'exactitude de ce chiffre. Mais il ne sera pas sans intérêt de rappeler que Vauquelin,
étudiant la gousse de la Casse^ plante égyptienne qui appartient à la même famille que
le Caroubier, y a trouvé, pour 1,000 grammes 1 :
Valves.................................................... 351 55
Cloisons................................................... 70 31
Semences.................................................. 132 82
Pulpe...................................................... 445 32
1.000 00
La pulpe de Casse représente, comme on le voit, plus des 2/5 de l'ensemble de la
gousse, ce qui rend très acceptable, pour la pulpe de Caroube, la proportion de 3/5
indiquée par notre texte, d'autant plus que Vauquelin parle des 2/5 du poids, tandis que
les Égyptiens parlent des 3 5 du volume.
II
Après avoir donné la liste détaillée des ingrédients qui entrent dans l'a composition de
l'extrait, l'auteur de la recette passe cle suite à la première opération, qui consiste en un
certain traitement que l'on doit faire subir au 1 han 3/20 de suc exprimé de cette pulpe
de Caroube : m ®® |v m \ "f^ "'Mf ^ = 11 0 ^~~™ = ™ ^ R 1
r\ _ -ri ^ cl\ larfL Ci 5 <^<=> □ c <==> ^/WWA ^= O
ra eno_a
aww, K\ | « le premier îour ou 1 on commence
-h— o n ra o
à faire les manipulations de l'extrait, prendre le suc de Caroube. Y'ajouter han 1/20
d'eau pour le réduire au feu. La diminution (de suc) résultant de cette réduction étant
de han 1/20, il reste (en suc) 1 han 1/10 2. Ce même premier jour, faire (encore) chauffer
au mieux avec cle l'eau : employer 1 han d'eau. La réduction au feu étant (pour le suc)
de han 1/10, il reste 1 han (de suc). »
On comprend qu'il s'agit d'enlever au suc de Caroube une certaine quantité d'eau.
Avant l'opération, il y avait 1 han 3/20 de suc ; l'opération terminée, il n'en reste plus
que 1 han. Ce sont donc 3/20 de han d'eau que l'on a extraits du suc. L'opération se fait
le même jour, mais en deux fois ; la première fois, il s agit de A v\ JB=& J, la seconde
fois, il est question de J . Sont-ce là deux procédés différents? Certes non. Seule-
ment, le premier,, à en juger par le sens de djar et par le peu d'eau employée, est
plus raffiné et plus scientifique ; le second est plus vulgaire et plus grossier. Le verbe
* , en effet, est un mot de langage courant; il signifie, d'après les centaines
d'exemples que j'en ai réunis et qu'il serait trop long de citer ici, faire cuire cle l'eau, du
lait, de l'huile, cle la résine, cle la viande, des gâteaux, du fil, faire cuire, faire bouillir
1. Annales de chimie, t. VII, p. 275, d'après N> Guibourt, Histoire naturelle des drogues simples,
7' ëdit., t. III, p 373.
2. Remarquer que la valeur de la réduction est toujours calculée sur le suc seul, et non sur le mélange
de suc et d'eau.
recueil, xvi. 18
137
l'exactitude de ce chiffre. Mais il ne sera pas sans intérêt de rappeler que Vauquelin,
étudiant la gousse de la Casse^ plante égyptienne qui appartient à la même famille que
le Caroubier, y a trouvé, pour 1,000 grammes 1 :
Valves.................................................... 351 55
Cloisons................................................... 70 31
Semences.................................................. 132 82
Pulpe...................................................... 445 32
1.000 00
La pulpe de Casse représente, comme on le voit, plus des 2/5 de l'ensemble de la
gousse, ce qui rend très acceptable, pour la pulpe de Caroube, la proportion de 3/5
indiquée par notre texte, d'autant plus que Vauquelin parle des 2/5 du poids, tandis que
les Égyptiens parlent des 3 5 du volume.
II
Après avoir donné la liste détaillée des ingrédients qui entrent dans l'a composition de
l'extrait, l'auteur de la recette passe cle suite à la première opération, qui consiste en un
certain traitement que l'on doit faire subir au 1 han 3/20 de suc exprimé de cette pulpe
de Caroube : m ®® |v m \ "f^ "'Mf ^ = 11 0 ^~~™ = ™ ^ R 1
r\ _ -ri ^ cl\ larfL Ci 5 <^<=> □ c <==> ^/WWA ^= O
ra eno_a
aww, K\ | « le premier îour ou 1 on commence
-h— o n ra o
à faire les manipulations de l'extrait, prendre le suc de Caroube. Y'ajouter han 1/20
d'eau pour le réduire au feu. La diminution (de suc) résultant de cette réduction étant
de han 1/20, il reste (en suc) 1 han 1/10 2. Ce même premier jour, faire (encore) chauffer
au mieux avec cle l'eau : employer 1 han d'eau. La réduction au feu étant (pour le suc)
de han 1/10, il reste 1 han (de suc). »
On comprend qu'il s'agit d'enlever au suc de Caroube une certaine quantité d'eau.
Avant l'opération, il y avait 1 han 3/20 de suc ; l'opération terminée, il n'en reste plus
que 1 han. Ce sont donc 3/20 de han d'eau que l'on a extraits du suc. L'opération se fait
le même jour, mais en deux fois ; la première fois, il s agit de A v\ JB=& J, la seconde
fois, il est question de J . Sont-ce là deux procédés différents? Certes non. Seule-
ment, le premier,, à en juger par le sens de djar et par le peu d'eau employée, est
plus raffiné et plus scientifique ; le second est plus vulgaire et plus grossier. Le verbe
* , en effet, est un mot de langage courant; il signifie, d'après les centaines
d'exemples que j'en ai réunis et qu'il serait trop long de citer ici, faire cuire cle l'eau, du
lait, de l'huile, cle la résine, cle la viande, des gâteaux, du fil, faire cuire, faire bouillir
1. Annales de chimie, t. VII, p. 275, d'après N> Guibourt, Histoire naturelle des drogues simples,
7' ëdit., t. III, p 373.
2. Remarquer que la valeur de la réduction est toujours calculée sur le suc seul, et non sur le mélange
de suc et d'eau.
recueil, xvi. 18