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UNE STATUE DU DIEU SET
paru et ont été recouvertes par des cornes de bélier ; mais, en regardant attentivement,
on'peut reconnaître la substitution antique.
Les deux côtés du pschent portent une rainure anguleuse, placée exactement au-
dessus de la place des oreilles. Elle avait été pratiquée, selon nous,
afin de donner passage à l'organe auriculaire (fig. 2).
De plus, en regardant sous les
cornes (qui ne sont retenues que
par un simple rivet) et particu-
lièrement sous celle de droite, on
voit encore l'indication, la nais-
sance et la brisure de l'oreille de
Set.
Enfin, le profil de la tête n'est
pas celui d'un bélier; le museau est long et
mince, les narines petites, le menton nul
et sans barbe. Les tètes des béliers égyp-
tiens présentent, au contraire, les carac-
tères opposés. Les oreilles sont toujours
soigneusement indiquées. Elles feraient
donc défaut dans cette statue, si on la
considérait comme celle d'un Khnoum.
Les mutilations des images typho-
niennes ne sont pas rares, et chacun
sait à quels martelages se livrèrent
les anciens pour faire dispa-
raître les figures de Set, Ici,
nous pouvons observer le
déguisement d'une divi-
nité proscrite, obtenu au
moyen d'insignes parti-
culiers appartenant à un
dieu demeuré orthodoxe.
La supercherie était habile, car
Khnoum est représenté parfois combat-
tant les crocodiles en compagnie d'Ho-
rus, si nous en croyons les dessins
qui sont gravés sur l'une des
faces de la stèle de Metter-
nich. Cependant, il est
Fi§' 2- bon de remarquer que
le dieu de la cataracte porte toujours sur la tête le diadème atef et jamais le
pschent.
UNE STATUE DU DIEU SET
paru et ont été recouvertes par des cornes de bélier ; mais, en regardant attentivement,
on'peut reconnaître la substitution antique.
Les deux côtés du pschent portent une rainure anguleuse, placée exactement au-
dessus de la place des oreilles. Elle avait été pratiquée, selon nous,
afin de donner passage à l'organe auriculaire (fig. 2).
De plus, en regardant sous les
cornes (qui ne sont retenues que
par un simple rivet) et particu-
lièrement sous celle de droite, on
voit encore l'indication, la nais-
sance et la brisure de l'oreille de
Set.
Enfin, le profil de la tête n'est
pas celui d'un bélier; le museau est long et
mince, les narines petites, le menton nul
et sans barbe. Les tètes des béliers égyp-
tiens présentent, au contraire, les carac-
tères opposés. Les oreilles sont toujours
soigneusement indiquées. Elles feraient
donc défaut dans cette statue, si on la
considérait comme celle d'un Khnoum.
Les mutilations des images typho-
niennes ne sont pas rares, et chacun
sait à quels martelages se livrèrent
les anciens pour faire dispa-
raître les figures de Set, Ici,
nous pouvons observer le
déguisement d'une divi-
nité proscrite, obtenu au
moyen d'insignes parti-
culiers appartenant à un
dieu demeuré orthodoxe.
La supercherie était habile, car
Khnoum est représenté parfois combat-
tant les crocodiles en compagnie d'Ho-
rus, si nous en croyons les dessins
qui sont gravés sur l'une des
faces de la stèle de Metter-
nich. Cependant, il est
Fi§' 2- bon de remarquer que
le dieu de la cataracte porte toujours sur la tête le diadème atef et jamais le
pschent.