178 • SUR DEUX TERMES ANATOMIQUES DU PAPYRUS EBERS
train do ranimai. Cette considération est très importante pour l'établissement du sens
du mot Q _Vm aLl P°Pl/rus Ebërs.
Ce mot n'est pas très fréquent dans le traité de médecine égyptien; on ne l'y trouve
employé que sept fois. Ces sept exemples nous permettent de tracer, relativement au
mot Q v> » les traits génériques suivants :
1° Le mot désigne un organe externe, sur lequel on peut apposer des remèdes
^ j] i □ m' ' 0Ll flue ^'on Pou^ frictionner ( \{ LI, 17).
2° Le mot est toujours employé avec la désinence <2 et le déterminatif m du pluriel.
3° Néanmoins, cette orthographe plurielle est restreinte par l'emploi de l'adjectif
possessif duel ^ (CX, 2), ce qui nous montre que le Nph est, non pas un organe mé-
dian, mais un organe latéral ayant son pendant, autrement dit, que les Nph sont au
nombre de deux.
4° Le mot désigne, tantôt une partie du corps cle la femme (XCV, 1G), tantôt une
partie du corps de Vhomme (XXXVIII, 20; CX, 2). 11 ne peut donc s'agir de pis, ou du
moins de mamelle.
5° Enfin, la place des Nph est bien nettement indiquée dans une recette relative au
traitement d'une maladie delà vulve, 9- Les remèdes doivent être placés g
<\ On V_n Q O IDA
x \ I ~ (XCV, 16), « sur les Nph et sur le Kns » de la patiente. C'est donc
dans les environs de la vulve que l'on doit, pour la femme, placer les Nph.
La conclusion de ces remarques est que les Nph sont des organes ou des parties
externes du corps, qu'ils sont au nombre de deux, communs à l'homme et à la femme, et
situés assez près des parties sexuelles pour qu'un médicament placé sur les Nph d'une
femme puisse agir sur sa vulve.
Tout cela se rapporte absolument aux pis de la vache, sinon comme caractère, du
moins comme position. L. Stern, dans le Glossaire du Papyrus Ebers, a traduit, sans
en donner de raison, le mot x'_fl|i|Par ^nffurrtaJ (( ^es amcs J° ne PLns l11*3 me
ranger à son opinion, et je ne vois pas quel autre sens on pourrait donner au mot. Les
aînés, en effet, sont au nombre de deux, communes à l'homme et à la femme, et leur
portion inférieure atteint et même circonscrit les organes sexuels. Anatomiquement, le
mot Nph me paraît désigner l'aine. S'il peut, par synecdoque, s'appliquer au pis des
femelles des mammifères, c'est que les pis sont situés précisément le long des aînés. Ces
deux acceptions différentes du mot, loin de nous embarrasser, s'entr'aident au contraire
pour nous permettre d'en déterminer bien nettement le sens.
Il valait la peine, je crois, de prouver que la traduction proposée par L. Stern est la
seule admissible, car E. Lùring, qui étudie de très près, dans sa thèse de doctorat1, les
noms égyptiens des différentes parties du corps, néglige l'opinion de L. Stern et traduit
(www q f\ Q
le mot ^ X _zfn i Par H'\ften> Lendejï} « hanches, lombes ». Dire d'une vache que le
lait sort de ses hanches me paraît une expression bien forcée; d'autre part, appliquer
1. Die iiber die mcdicinisekeii Kenntnissc der alten Àgypter beric/itcnden Papy ri', oerglichen mit don
medicinisèlien Schriften grieckiseher und rôtniséher Autorcn, Leipzig, 188S, p. 63.
train do ranimai. Cette considération est très importante pour l'établissement du sens
du mot Q _Vm aLl P°Pl/rus Ebërs.
Ce mot n'est pas très fréquent dans le traité de médecine égyptien; on ne l'y trouve
employé que sept fois. Ces sept exemples nous permettent de tracer, relativement au
mot Q v> » les traits génériques suivants :
1° Le mot désigne un organe externe, sur lequel on peut apposer des remèdes
^ j] i □ m' ' 0Ll flue ^'on Pou^ frictionner ( \{ LI, 17).
2° Le mot est toujours employé avec la désinence <2 et le déterminatif m du pluriel.
3° Néanmoins, cette orthographe plurielle est restreinte par l'emploi de l'adjectif
possessif duel ^ (CX, 2), ce qui nous montre que le Nph est, non pas un organe mé-
dian, mais un organe latéral ayant son pendant, autrement dit, que les Nph sont au
nombre de deux.
4° Le mot désigne, tantôt une partie du corps cle la femme (XCV, 1G), tantôt une
partie du corps de Vhomme (XXXVIII, 20; CX, 2). 11 ne peut donc s'agir de pis, ou du
moins de mamelle.
5° Enfin, la place des Nph est bien nettement indiquée dans une recette relative au
traitement d'une maladie delà vulve, 9- Les remèdes doivent être placés g
<\ On V_n Q O IDA
x \ I ~ (XCV, 16), « sur les Nph et sur le Kns » de la patiente. C'est donc
dans les environs de la vulve que l'on doit, pour la femme, placer les Nph.
La conclusion de ces remarques est que les Nph sont des organes ou des parties
externes du corps, qu'ils sont au nombre de deux, communs à l'homme et à la femme, et
situés assez près des parties sexuelles pour qu'un médicament placé sur les Nph d'une
femme puisse agir sur sa vulve.
Tout cela se rapporte absolument aux pis de la vache, sinon comme caractère, du
moins comme position. L. Stern, dans le Glossaire du Papyrus Ebers, a traduit, sans
en donner de raison, le mot x'_fl|i|Par ^nffurrtaJ (( ^es amcs J° ne PLns l11*3 me
ranger à son opinion, et je ne vois pas quel autre sens on pourrait donner au mot. Les
aînés, en effet, sont au nombre de deux, communes à l'homme et à la femme, et leur
portion inférieure atteint et même circonscrit les organes sexuels. Anatomiquement, le
mot Nph me paraît désigner l'aine. S'il peut, par synecdoque, s'appliquer au pis des
femelles des mammifères, c'est que les pis sont situés précisément le long des aînés. Ces
deux acceptions différentes du mot, loin de nous embarrasser, s'entr'aident au contraire
pour nous permettre d'en déterminer bien nettement le sens.
Il valait la peine, je crois, de prouver que la traduction proposée par L. Stern est la
seule admissible, car E. Lùring, qui étudie de très près, dans sa thèse de doctorat1, les
noms égyptiens des différentes parties du corps, néglige l'opinion de L. Stern et traduit
(www q f\ Q
le mot ^ X _zfn i Par H'\ften> Lendejï} « hanches, lombes ». Dire d'une vache que le
lait sort de ses hanches me paraît une expression bien forcée; d'autre part, appliquer
1. Die iiber die mcdicinisekeii Kenntnissc der alten Àgypter beric/itcnden Papy ri', oerglichen mit don
medicinisèlien Schriften grieckiseher und rôtniséher Autorcn, Leipzig, 188S, p. 63.