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LES ROIS PSUSENNÈS
rouge en gros caractères, s'étale au milieu des bas-reliefs, passant sur les jambes de
dieu. L'inscription n'est pas nette dans toutes ses parties, voici ce que je puis y dé-
1 «1 Q , [tri V_y O 0£S I ^-- H i1"1"""] M
o
wnaaa
1
I
n n £J //M I i
w
Le texte, coupé par les lacunes et peut-être incomplet, n'est pas facile à traduire,
il semble, du reste, n'avoir aucun intérêt autre que celui résultant de la mention d'un
Psusennès, à la fois roi et grand-prêtre, dont les titres sont en effet : « Le roi du Midi
et du Nord, maître des deux terres, Râ-at-khepru-râ, approuvé d'Ammon-Rcà, roi des
dieux, premier, prophète d'Ammon-Râ, roi des dieux, fils du Soleil, maître des dia-
dèmes, le général Pa-seb-khàn-nut, aimé d'Ammon. » C'est sans doute à ce même
souverain qu'a appartenu la canne en ivoire, dont le pommeau porte l'inscription :
SCÏEEI2EI'
Les titres sont ici énumérés avec un véritable abus d'explétifs qui surchargent la
phrase et en cachent la tournure; en supprimant les mentions de charges sacerdotales
et militaires, on retrouve un Psusennès Mer-Amen (remarquer encore ici l'élision
de /wwv\), dont le prénom f^^^j diffère totalement de celui de tous les rois connus
jusqu'ici. La fin du prénom n'est pas claire, on ne sait si le scribe a voulu mettre " 0,
ou aurait alors oublié d'écrire " après « Ammon-Rà, roi des dieux », ou "
et alors le o qui précède ^ * n'a que faire. Une seconde découverte vient lever les
A/WW\
doutes.
Parmi les milliers de vases qui se trouvaient dans la butte de Omm el-Gaab à
Abydos, M. Amélineau a recueilli un certain nombre de poteries des XXIe et
XXIIe dynasties, portant des inscriptions dédicatoires de rois ou de personnages de
<=j f cette époque. Un fragment de vase de cette catégorie porte les figures
A llllll m /VWAA ç. -ft k-u, O A ^
' Q d'Osiris ^ fwi et d'Horus ^ #.| , qui devaient être
A/VWV\
s 1^ adorés par un roi dont il ne reste qu'un cartouche identique à celui du
(jî||| graffito et écrit correctement ^
Puisque le Psusennès de Tanis est le second du nom, celui d'Abydos
S est forcément le premier, le successeur de Smenclès; il reste à étudier
—mUsH quel a été son rôle.
Le pontificat de ce souverain a été réel, affirmé qu'il est par une inscription tracée
dans le temple d'Abydos, dans une localité faisant partie du fief des premiers prophètes
1. Wiediîmann, Zut- XXI Dynastie Manetlw's, dans la Zeitschrift, 1882, p. 88. — Dans mon précédent
article, j'avais attribué à tort ce monument à Psusennès, fils de Pinedjem II, qui n'a jamais eu que des titres
religieux et n'a pu prendre le cartouche.
LES ROIS PSUSENNÈS
rouge en gros caractères, s'étale au milieu des bas-reliefs, passant sur les jambes de
dieu. L'inscription n'est pas nette dans toutes ses parties, voici ce que je puis y dé-
1 «1 Q , [tri V_y O 0£S I ^-- H i1"1"""] M
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Le texte, coupé par les lacunes et peut-être incomplet, n'est pas facile à traduire,
il semble, du reste, n'avoir aucun intérêt autre que celui résultant de la mention d'un
Psusennès, à la fois roi et grand-prêtre, dont les titres sont en effet : « Le roi du Midi
et du Nord, maître des deux terres, Râ-at-khepru-râ, approuvé d'Ammon-Rcà, roi des
dieux, premier, prophète d'Ammon-Râ, roi des dieux, fils du Soleil, maître des dia-
dèmes, le général Pa-seb-khàn-nut, aimé d'Ammon. » C'est sans doute à ce même
souverain qu'a appartenu la canne en ivoire, dont le pommeau porte l'inscription :
SCÏEEI2EI'
Les titres sont ici énumérés avec un véritable abus d'explétifs qui surchargent la
phrase et en cachent la tournure; en supprimant les mentions de charges sacerdotales
et militaires, on retrouve un Psusennès Mer-Amen (remarquer encore ici l'élision
de /wwv\), dont le prénom f^^^j diffère totalement de celui de tous les rois connus
jusqu'ici. La fin du prénom n'est pas claire, on ne sait si le scribe a voulu mettre " 0,
ou aurait alors oublié d'écrire " après « Ammon-Rà, roi des dieux », ou "
et alors le o qui précède ^ * n'a que faire. Une seconde découverte vient lever les
A/WW\
doutes.
Parmi les milliers de vases qui se trouvaient dans la butte de Omm el-Gaab à
Abydos, M. Amélineau a recueilli un certain nombre de poteries des XXIe et
XXIIe dynasties, portant des inscriptions dédicatoires de rois ou de personnages de
<=j f cette époque. Un fragment de vase de cette catégorie porte les figures
A llllll m /VWAA ç. -ft k-u, O A ^
' Q d'Osiris ^ fwi et d'Horus ^ #.| , qui devaient être
A/VWV\
s 1^ adorés par un roi dont il ne reste qu'un cartouche identique à celui du
(jî||| graffito et écrit correctement ^
Puisque le Psusennès de Tanis est le second du nom, celui d'Abydos
S est forcément le premier, le successeur de Smenclès; il reste à étudier
—mUsH quel a été son rôle.
Le pontificat de ce souverain a été réel, affirmé qu'il est par une inscription tracée
dans le temple d'Abydos, dans une localité faisant partie du fief des premiers prophètes
1. Wiediîmann, Zut- XXI Dynastie Manetlw's, dans la Zeitschrift, 1882, p. 88. — Dans mon précédent
article, j'avais attribué à tort ce monument à Psusennès, fils de Pinedjem II, qui n'a jamais eu que des titres
religieux et n'a pu prendre le cartouche.