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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 21.1899

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Nr. 1-2
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Daressy, Georges: Les rois Psusennès
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https://doi.org/10.11588/diglit.12428#0020

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d'Ammon-Râ; on ne peut accuser Psusennès d'avoir été un grand-prêtre in partibus ou
schismatique. La place que ce Pharaon occupe dans la série des rois indique qu'il a dû
exercer l'autorité religieuse peu après Herhor; mais, la liste des grands pontifes parais-
sant établie à peu près sans lacunes possibles à partir de Pinedjem, la question se
réduit à celle-ci : Psusennès a-t-il été premier prophète d'Ammon avant ou après
Piankh ? Entre Piankh et Pinedjem, il ne semble pas avoir existé d'intervalle. Ce
dernier n'oublie jamais d'indiquer après son nom la mention de fils de Piankh, de
même que plus tard les enfants de Râ-men-kheper rappelleront sans cesse leur filiation.
Mais cette généalogie s'arrête là, et aucun texte ne mentionne Piankh comme fils de
Herhor, sauf peut-être le tableau de famille gravé dans la cour du temple de Khonsou
à Karnàk; mais la paroi est en si mauvais état que j'en viens à douter de la certitude de
la lecture de Lepsius1, qui a cru déchiffrer au-dessus de la tête du premier

prince, là où Champollion et Prisse2 n'avaient rien pu lire. Il me semble que, si Herhor
avait été le grand-père cle Pinedjem, ce dernier n'aurait pas manqué de rappeler dans
ses inscriptions le nom de son aïeul, autrement glorieux que celui de son père. Je
placerais donc volontiers une brisure entre Herhor et Piankh, et c'est dans cette lacune
que s'intercalerait le pontificat cle Psusennès 1er.

L'histoire cle la XXI0 dynastie débuterait donc ainsi. Herhor et Smendès se par-
tagent le pouvoir religieux et civil et des alliances cle famille cimentent cet accord.
Probablement Nodjemit, femme du grand-prêtre, est une princesse de la famille tanite,
tandis que Smendès aurait épousé une parente d'Herhor. A la mort de Smendès, Pa-
seb-khâ-u-nut, son fils, monte sur le trône, et, après le décès de Herhor, retient aussi
le titre de grand-prêtre d'Ammon. Cette tentative du pouvoir temporel sur le spirituel,
que devait renouveler plus tard Pinedjem ', n'eut pas de succès. Bien que régulière-
ment investi, Psusennès dut transmettre le titre de grand-prêtre d'Ammon à son
cousin (?) Piankh; seulement il le dépouilla de toutes les prérogatives régaliennes
qu'y avait attachées Herhor.

Le pontificat cle Psusennès aurait ainsi été fort court, celui de Piankh ne fut pas^
beaucoup plus long, puisqu'en l'an VI de Psusennès, on trouve Pinedjem installé
comme grand-prêtre à la place de son père.

Pinedjem consolida sa situation par un mariage avec Rà-mât-ka, fille du roi tanite,
qui lui apporta des droits éventuels à la couronne, si bien qu'à la mort de son beau-
père, Pinedjem 1er monta sur le trône.

Je rappellerai les cartouches des souverains de cette XXIe dynastie, qui ne se
livrent à nous qu'avec tant de difficultés :

2. Psusennès I- (^fe] ¥ ;

1. Lépsius, Denkmâler, III, pl. 247.

2. Prisse d'Avhnnes, Monuments égyptiens, pl. XXII.

3. Daressy, Contribution à l'étude de la XXI" dynastie, p. 14.
 
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