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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 21.1899

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Nr. 1-2
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Scheil, Jean-Vincent: Notes d'épigraphie et d'archéologie assyriennes, [9]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12428#0037

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NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES

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cylindres représentant ce patési déifié. Sur le premier, « on voit, sur le siège où d'ha-
bitude se tient le dieu, Gudêa assis, revêtu d'une longue robe plissée, avec une écharpe
allant de l'épaule gauche à l'aine droite, portant de la main droite un grand bâton, à la
manière des grands d'Egypte, dans leurs tombeaux. La coiffure est celle de la tête du
Louvre » (Heuzey-Sarzec, Dec, 12, 1). Devant lui, se tient un prêtre avec robe longue
et écharpe, les mains placées l'une dans l'autre devant la poitrine; en arrière du prêtre,
un client lève les mains à hauteur des yeux, dans l'attitude de la prière. Dans le champ,
le totem de Sirpurla, aigle à ailes éployées.

Ce cylindre appartenait à Ur-Dumuzi, fils de Mâni, QA-SU-GAB de *->^- Gudêa.

Sur une deuxième empreinte, je signalai un Gudêa dans la même attitude, avec
un prêtre seulement devant lui.

Ce cylindre appartenait à Amil-Dumuzi, fils de Mâni, QA-SU-GAB de >->^-
Gudêa. On avait très légèrement appuyé, et l'empreinte était si faible et si in-
complète qu'on ne voyait ni la coiffure du personnage principal, ni le compagnon
du prêtre.

Je viens de trouver de nouvelles empreintes du même cachet au nom d'Amil-
Dumuzi, fils de Mâni, et je donne ici la reproduction de l'une d'elles, complétée par
la description de quelques détails se trouvant plus nets sur d'autres empreintes.

Le prêtre et l'offrant ont la même attitude que dans le premier cylindre. Le totem
.est bien visible au même endroit. Le bâton ou
sceptre que tient Gudêa est surmonté d'un bouton.
Je ne distingue pas si la main gauche serrait un
objet quelconque. Sur ce cylindre, Gudêa avait
la tète rase, comme on peut le deviner par ce qui
reste sur notre reproduction et l'affirmer par
d'autres empreintes où ce détail ressort entièrement. C'est bien le type du prêtre de
Telloh, comme nous le connaissons, et dont le plus bel exemplaire se trouve présente-
ment à Constantinople (inédit).

Je persiste à croire que c'est Gudêa qui est le dieu de cette série cle cylindres. Sans
doute, aucune raison ne force l'assentiment à cette proposition; cependant quelques
motifs la rendent certainement plausible.

La déification de Gudêa ne pouvant être mise en doute, rien n'empêchait de le
graver à cette place. D'autre part, aucun dieu, parmi les grands, ne porte, à notre con-
naissance, le bâton. C'est un insigne des rois ou des princes.

Le totem de Sirpurla prouve bien que nous sommes dans cette ville, et que les
personnages présents, à un titre ou à un autre, ont affaire à Sirpurla.

Enfin, le porteur du cylindre était un ministre du dieu Gudêa. Quoi de plus naturel
que d'avoir, gravé sur son cachet-talisman, son dieu maître et protecteur? C'est ainsi
que le cylindre d'un prêtre de Sin devait porter de préférence le dieu Sin, celui d'un
prêtre de Bel, le dieu Bel, etc. Sans doute, on pourra alléguer des exceptions à cette
coutume, mais elle est confirmée dans notre cas particulier par l'ensemble des preuves
morales énoncées plus haut. Et puis enfin, les deux seuls exemplaires, avec ce person-
 
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