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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 21.1899

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Nr. 1-2
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Scheil, Jean-Vincent: Extrait d'une lettre du P. Scheil
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https://doi.org/10.11588/diglit.12428#0137

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EXTRA.IT D'UNE LETTRE DU P. SCHEIL

Martu « intendant cle Martu », ou bien sa Pir-Martu « appartenant à Pir-Martu ».
On prétend qu'elle vient du Nahrwân, à proximité de Bagdad. L'autre document est
une pierre à bas-reliefs sur les deux faces : d'un côté, un roi assène un coup de hache
sur la tète d'un vaincu accroupi devant lui, de l'autre, deux personnages se tiennent
debout, affrontés (la partie supérieure manque). L'inscription en beaux caractères
arehaïsants occupait en plusieurs colonnes tous les intervalles disponibles, et courait
même sur les tranches. Sur le tronçon qui nous reste, le roi franchit (etebir) le
Za-i-ba-am (rien d'un idéogramme de « fleuve ») pour arriver aux pays de Qadra et
de Mâbi, qu'il conquiert, et où il établit des postes fortifiés. Il s'agit évidemment de
Moab et Cédar, parallélisme géographique qui doit se retrouver dans le psaume 119, 5
(Vulg.) :•.« Hélas! ma demeure a été Moab, — j'ai habité Cédar!.» Dans l'esprit du psal-
miste, le premier pays était aux environs clu second. Or, la lecture habituelle de ^twa
signifie, pour les exégètes, le pays de Muski, qui est bien trop loin, au nord, de Cédar.
En comparant la forme ancienne des caractères de Moab et de ipte, on trouvera sans
doute la raison de cette confusion. Le lieu d'origine de cette pierre serait le Sindjar ou
Mardin. Autre petite remarque géographique. Dans mon article sur Adapa, il m'a été
impossible de fixer l'emplacement de Eridu-Abou-Châréîn. Delitzsch (Wo lag das
Paradies), d'après Ménant, le met en face de Souq-es-Souyoukh. Il n'en est rien.
Peters, lors cle son voyage clans ces pays, s'en est préoccupé, sans que les Arabes
pussent ou voulussent le renseigner, comme il l'a consigné, je crois, dans une note
adressée à la Zeitschrift fur Assyr., vers 1890-1891. Je puis en parler aujourd'hui
avec précision. Abou-Châréîn est à quatre heures (à cheval) de Mouqaîr, dans la direc-
tion sud. Mouqaîr est à trois heures (en barque sur le Khor) de Nasrieh, dans la
direction sud. Nasrieh est à six heures (en barque sur l'Euphrate) à l'ouest de Souq-
es-Souyoukh.

lre ligne, signes irréductibles

a - na mu - sab sar - ru - ti - y a
i - na ir - si - it

Enfin, j'ai constaté que, dans ce pays,
les faussaires travaillent toujours avec ar-
deur; l'art d'imiter a fait d'énormes pro-
grès, et il y a telle pierre ou telle tablette

fausse capable cle tromper des gens très KÂ-DING1R-RA-KI sa i-na
expérimentés dans la matière. Comme ins- i Ri - rib Ba-bi-lu e - pu - us
cription lapidaire fausse, j'ai rencontré
celle-ci à Mossoul :

«... Comme siège de ma royauté, dans la contrée de Babylone (idêogr.), qui est
au milieu de Babylone (phonét.), j'ai construit. » L'ensemble, à première vue, peut
rivaliser avec les plus beaux textes authentiques. Les Soubhas imitent admirablement
la tablette de Telloh. Leur travail ne laisse presque rien à désirer, ni pour le fond qui
est copié fidèlement sur des originaux, ni pour la forme, clou, couleur, cuisson. . .

Sur le Tigre, le 2 décembre 1898.
 
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