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LE TITRE « HORUS D'OR » DANS LE PROTOCOLE PHARAONIQUE
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I n i i i ï ol^— ^ J' e^ Ie Peu clu'on en a rm s sur le cadavre suffit pour lui
donner bonne couleur et santé éternelle. Voici la conclusion du rituel : « Horus t'a
donné l'or pour tes chairs, des couleurs excellentes pour les extrémités de tes membres;
il a établi tes couleurs avec l'or, il a fortifié tes chairs avec le vermeil pour que tu vives,
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dire des « âmes d'or » (^=Jj ^ ° t ) ' semblal)le aux dieux et aux. rois, le prêtre pou-
vait lui dire : « Tu apparais en or, tu te lèves en èlectrum, tes doigts brillent comme
l'or, tes royautés sont stables dans le Douaout. . . en ta qualité de mâne vénérable de la
divine région inférieure » ^ -Qn JK^ çaj ^ ïfî ^""^^^| P 1
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De cette conception réaliste qui assure l'indestructibilité du corps des dieux, des
rois, des morts par la minéralisation, par l'infusion de l'or « liquide de Râe », dérivent
quantité cle détails des cultes funéraire et divin. On sait, par les indications trouvées
sur les parois des sanctuaires, que les statues des dieux étaient d'or et de vermeil, ou
de bois doré7, ou de bronze incrusté d'or; les statues de double des morts étaient de
même matière8, du moins quand la fortune des survivants le permettait. L'habitude de
1. Papyrus de Boulaq I, pl. 7, 1. 16-17.
2. Ibid., L 20. Les momies ont parfois le nombril et le bout des seins dorés et des étuis d'or pour les ongles.
Cf. Passalacqua, Catalogue, p. 145 et 185.
3. Ibid., pl. 12, 1. 15-16.
4. Ibid., pl. 8, ]. 5.
5. Ibid., pl. 12, 1. 4-5.
6. Expression du Papyrus de Boulaq. Cf. Maspero, op. cit., p. 23, 30, 35, 36. C'est sans doute à cette idée
de l'action de l'or « liquide de Râ » qu'on doit la vignette du cbap. cliv du Todtenbuch (éd. Lepsius) où le
disque solaire descend du ciel et baigne de ses rayons la momie étendue sur le lit funéraire. Ce chapitre est
celui de « ne point laisser passer (corrompre) le cadavre » ( | Yi" 1L o J\ 7\ )i ) ; le défunt dit
que ses chairs ont été embaumées, et, s'adressant à Toum, le prie « de l'établir, de le fondre ( P^T l|
"^N. £_VI, allitération avec noub, or) comme un maître de sa sépulture ». D'après la vignette, le soleil inter-
vient comme destructeur de germes morbides; ce serait une observation du pouvoir anti-microbien de la lu-
mière solaire. La même intervention solaire est mentionnée au rituel dèmotique du Papyrus Rhind (Brugsch,
RJiind's ztoei bilingue Papy ri, p. 17, pl. 18, 1. 8; et Die sEgyptologie, p. 194).
7. Voir, par exemple, les indications sur les statues divines d'or ou de bois doré, , etc., données par
la stèle dite de la fille de Chéops (Mariette, Mon. divers, pl. 53) et par les représentations de Dendérah
(Mariette, Dendérah, II, 67, a et b, IV, 68-69, 89-90).
8. Ramsès II fait faire pour son père défunt une statue en or (Mariette, Abydos, I, pl. 7, 1. 49) et aussi
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sur les parois des sanctuaires, que les statues des dieux étaient d'or et de vermeil, ou
de bois doré7, ou de bronze incrusté d'or; les statues de double des morts étaient de
même matière8, du moins quand la fortune des survivants le permettait. L'habitude de
1. Papyrus de Boulaq I, pl. 7, 1. 16-17.
2. Ibid., L 20. Les momies ont parfois le nombril et le bout des seins dorés et des étuis d'or pour les ongles.
Cf. Passalacqua, Catalogue, p. 145 et 185.
3. Ibid., pl. 12, 1. 15-16.
4. Ibid., pl. 8, ]. 5.
5. Ibid., pl. 12, 1. 4-5.
6. Expression du Papyrus de Boulaq. Cf. Maspero, op. cit., p. 23, 30, 35, 36. C'est sans doute à cette idée
de l'action de l'or « liquide de Râ » qu'on doit la vignette du cbap. cliv du Todtenbuch (éd. Lepsius) où le
disque solaire descend du ciel et baigne de ses rayons la momie étendue sur le lit funéraire. Ce chapitre est
celui de « ne point laisser passer (corrompre) le cadavre » ( | Yi" 1L o J\ 7\ )i ) ; le défunt dit
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mière solaire. La même intervention solaire est mentionnée au rituel dèmotique du Papyrus Rhind (Brugsch,
RJiind's ztoei bilingue Papy ri, p. 17, pl. 18, 1. 8; et Die sEgyptologie, p. 194).
7. Voir, par exemple, les indications sur les statues divines d'or ou de bois doré, , etc., données par
la stèle dite de la fille de Chéops (Mariette, Mon. divers, pl. 53) et par les représentations de Dendérah
(Mariette, Dendérah, II, 67, a et b, IV, 68-69, 89-90).
8. Ramsès II fait faire pour son père défunt une statue en or (Mariette, Abydos, I, pl. 7, 1. 49) et aussi