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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 23.1901

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Nr. 1-2
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Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [7]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12426#0055

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a travers la vocalisation égyptienne

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à la première syllabe, ce qui nous donne pour la vocalisation du mot, Bakaou, et, avec la
forme on -t, *bakaît-bakai-bakei-&oki. Je pense que le nom du taureau et, par suite, la
racine J B-kh ont eu la même histoire : *bakhaî est devenu *bokhei-boukhei-
Bou^iç-Bo^tç. Il me semble que les deux formes Bou^iç-Bo^tç des textes gréco-égyptiens et
Bacis de Macrobe sont également légitimes au point de vue philologique, et qu'il n'y a
pas lieu de corriger Mmin en Butin. Macrobe aura puisé son renseignement chez un
auteur qui, lui-même, connaissait directement ou indirectement la forme Bakhi du
nom clu taureau. La prononciation Bacin qu'il a notée représenterait seulement une
tradition plus archaïque que Boukhis-Bokhis.

§ XV. Un nouvel exemple de m pour «m. — J'ai interprété le copte mimon, four,

^ar //>ni n U 4n' nHi-ttfioK1 : j'ai relevé depuis un texte bilingue démotique et
copte qui confirme cette façon de voir. Le Papyrus Casati connaît un nom de localité,
Hivirocop, que son antigraphe démotique rend par les groupes /<^fj/i%v//x\*Z—v\

AAA/W\

Brugsch, qui le premier signala ces textes, avait transcrit d abord le nom U\o

r\ en î—? Q . . . , , JJ n □

UX 3 ; il reconnut par la suite la valeur réelle du groupe initial, et il transcrivit
0 \ <=> Vw n _q ^ tri i—?

correctement D| nD-^ ) i-t-1©4 : substituant au □ de Brugsch le /Xv, cjul est le
prototype véritable du signe démotique de l'article, on a pour la forme hiéroglyphique
du nom ^~<f 01 ' ff> , en lettres coptes nHmno^iop, auquel le grec

ïltvnjowp répond exactement avec l'équivalence m pour nm, comme dans nmTWK.

§ XVI. — Que le suffixe du féminin fût une flexion lourde et qu'il déplaçât l'accent
tonique du mot auquel il se joignait, c'est ce qui résulte bien, je crois, des exemples
que j'ai cités.depuis quelques années au cours de ces études, et, notamment, des mots
dissyllabiques en égyptien comme 1 *sabaît, *paraît, ^ [[ "n"

n||n *haraît, qui sont devenus monosyllabiques en copte dw, npo, <>pco, dans les
conditions que j'ai indiquées, surtout quand, à côté de la forme féminine, le copte nous
a conservé la forme masculine accentuée différemment, comme dans g_oq T. M., goÊi T. n,
serpens, à côté cle ^qw M. ^, g&w, g&o T. t, tc, vtpera5. Le catalogue des monosyllabes
en e, h final, tels que ne T. t, ccelum, ouk T. M. t, vox, nous permet de déduire des
conclusions semblables à celles que j'ai tirées de celui des monosyllabes en u>-o-oir final6.
Si l'on passe aux dissyllabes féminins qui présentent les mêmes finales, on voit cle suite
que la place cle l'accent y est sur la dernière, comme dans 3Âpto, ejupio T. tc, eAi&pco M. ,
portus, ujih T. M. t, fjûjxoç, longitudo. Enfin, des considérations du même genre tendent
à prouver que, dans les dissyllabes en -e, -s, final, l'accent posait de même sur l'-e, -i,
du féminin au moins à l'origine. De là, cette affirmation, dont je me suis contenté
jusqu'à présent, que la terminaison -ît[et] attirait l'ictus à elle et prenait souvent
l'accent tonique clu mot. Elle a suffi pour les recherches préliminaires, mais, au point

1. Recueil de Travaux, t. XVIII, p. 64.
g. Papyrus Casati, 11, 3, 47, 2.

3. Dictionnaire géographique, p. 160.

4. Zeitschrift, 1884, pl. I, n» 2, et p. 13-14.

5. Recueil de Travaux, t. XX, p. 150 sqq.

6. Recueil de Travaux, t. XIX, p. 154 sqq.

RECUEIL, XXIII'. — NOUV. SÉR., VII. 7
 
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