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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 23.1901

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [7]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12426#0056

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50 a travers la vocalisation égyptienne

où j'en suis arrivé actuellement, je ne pourrais la maintenir dans la forme où je l'ai
présentée d'abord, sans risquer de tomber moi-même ou de faire tomber le lecteur dans
des erreurs graves.

Il est certain, en effet, que, au moins dans son état dernier qui est le copte, l'égyptien
a eu l'accent tonique sur la syllabe qui précède celle qui contient Fe-i du féminin. Le
fait est évident pour des mots comme &ht T. M. t, costa\ •xrx M. ^, éi-s. T. B. tc,
manus, kcoc koc M. sepulchrum, ko^ koo<> T. M. t, angulus, vertex, summitas
prœrupta, xxo^ M. arsto, accensîo, co\ M. ^, linum, eilychnium, qs.ojul M. \, doxx. T. t,
vis, robur, •xoju. M. t, lebes, olla, ^ot T. t, œtas, qualitas, et bien d'autres. Stern, les
étudiant, avait vu qu'ils avaient subi une mutilation, et il a déclaré qu'ils avaient tra-
versé un état antérieur où ils possédaient la terminaison -e, -i2. De fait, un nombre
suffisant de mots de ce type se rencontrent, soit dans le même dialecte, soit dans un
des dialectes voisins, avec un doublet en e-i qui représente leur forme régulière la plus
ancienne :

r\ n .—- .—. .—. h n <=>

hit M. t, numerus, mu M. mie, mme T. t, de (, *aipaî-apeî, (, apaït,

i \\ 11 w ■■>

iijwjul M. ^, SOCrUSj UJ(jOAJU M. uKoxie T. T,

ciô.o-5-it, cioooim T. t, bcdneus, ciooTme T. t, ciojottïii M. ^,

T. t, collus, cervix, n^gAe T. t, w^kx M. -o, ^, de ^ ^ JJ ^ *nahabît,

et d'autres. De plus, une partie de ceux pour lesquels nous ne possédons pas de doublets
de ce genre en copte ont, à notre connaissance, un prototype hiéroglyphique muni de
la terminaison féminine ^, ît [ët] ordinaire :

on& M/j, victus, -¥- [bnkhIoultou,

oïkig M. t, albedo, candor, ^> J ^ ( [oubkhJaît,

T. B., oTimxxB. t, ovin^juL M. ^, dextera, [OunmJait,

ottïiô.A1

toi)ic M.j\, tocic, toic T. t, assumentum, fascia, [Zs]ouïtou,

a I I I I

Rojc, koc M. sepulchrum, I [krs]ait,

pour ne citer que ceux-là. Il est donc certain que tous les féminins de ce type, conservés
en copte, ont passé par une forme en -e ou en -i final, qui les rattache au type ordinaire
des noms égyptiens. Us ont donc eu, comme ces derniers, un accent sur -e, -i, soit sur
la flexion -It [ët], mais comment expliquer que cet accent a disparu et qu'il ne leur est
plus resté qu'un accent sur la voyelle de la première syllabe radicale?

ri /WWA

Pour comprendre mieux ce qui s'est passé, prenons un exemple, le mot ^ s+n,
et étudions-le au point de vue vocalique. Le mot était certainement dissyllabique à
l'origine et formé de deux syllabes ouvertes, s(?) + n(?). La voyelle de la première
syllabe devait être un a, obscurci plus tard en o, selon la régie que j'ai mentionnée
souvent, car on trouve en copte coït T. M., ceai B. n, f rater : le bashmourique a con-

1. Cf., pour ce mot, le Recueil de Travaux, t. xix, p. 190.

2. Stern, Koptisehe Grammatik, § 125, p. 60; § 128, p. 61; § 129, p. 62.
 
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