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A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
Ce dernier, qui n'avait pas conservé la vocalisation antique première à l'état libre, la
montre en composition, ^i-s'ej-, dans •x^i-Aeue, mercenarius, par exemple, et dans^i-
cocs5 M., messor. Si l'on se reporte à ce que j'ai déjà dit, dans ces études, de la diphtongue
0.1 et indiqué brièvement de la clipthongue ei, on verra aisément comment les formes
thébaines et memphitiques en -i -c, supposent des prototypes en -eî, -aî. J'ai donc le
droit de rétablir un î final derrière dans la prononciation des groupes hiérogly-
phiques correspondant, sous les Ramessides, aux mots coptes énumérés ci-dessus. Et de
fait, sans rechercher d'abord l'origine de cet î, on constate que la plupart de ces mêmes
verbes revêtent parfois, dans les textes du second Empire thébain, des variantes en
{( final,
(
J'en conclus que,
ès cette époque,'une forme du verbe possédait ha même finale en î qu'on trouve dans
le copte, tantôt libre, tantôt assimilée, et qu'on prononçait alors :
*FAÎ, qea M. )) qei T. qi T.
*OUAÎ, )) oire T. ovei M. ))
Dl^X^A *haî, )) ge T. gei M. ))
^ ràvX é?h *SAÎ, )) » cei T. ci T. M.
*KHAÎ, » » )) uji T. M.
X *ZAÎ, «S'éJt- M. •x.a.i- T. )) )) 4\ M. -xi 7V
Mais cette finale en î n'est pas la seule dont les variantes d'orthographe trahissent
l'existence pour cette catégorie de verbes, et on leur connaît à la plupart des formes ter-
minées en un second v\ et en ^
x t% % x
X li fV X
1. C'est faute d'avoir tenu compte des orthographes hiéroglyphiques de l'époque antérieure que SteindorfE
(Koptische Grammdtik, p. 99, § 221) a pu écrire la remarque suivante : « Der Inf. [de uji, mesurer] lautet âg.
h;t, spàter Jtyt; uji geht also an ein hàjet zurùck (wie *misH gebildet). Der Stat. konst. ist aus *]}ëy- (vergl.
jmeo) zu uji- kontrahiert. Der St. pronom, lautete wohl *héytef (wie iteq-r*, § 216) und ist zu tuiTq zusammen
gezogen. Die Entstehung des Part, ist dunkel. — Dem S. qi, t/rtgen, entspricht im B. ein nicht zu erklârendes
q^i. » Steindorfî sépare d'ailleurs, en deux groupes, le groupe unique de Stern, à tort, je crois, puisque tous
les verbes cités ont un prototype égyptien de même forme. Sethe (Das Verbum, t. II, p. 29-30, § 68) a rétabli
l'unité du groupe, mais il n'a pas plus que Steindorfî tenu compte des orthographes ((
déterminer la vocalisation des mots anciens et la dérivation des mots coptes.
, etc., pour
A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
Ce dernier, qui n'avait pas conservé la vocalisation antique première à l'état libre, la
montre en composition, ^i-s'ej-, dans •x^i-Aeue, mercenarius, par exemple, et dans^i-
cocs5 M., messor. Si l'on se reporte à ce que j'ai déjà dit, dans ces études, de la diphtongue
0.1 et indiqué brièvement de la clipthongue ei, on verra aisément comment les formes
thébaines et memphitiques en -i -c, supposent des prototypes en -eî, -aî. J'ai donc le
droit de rétablir un î final derrière dans la prononciation des groupes hiérogly-
phiques correspondant, sous les Ramessides, aux mots coptes énumérés ci-dessus. Et de
fait, sans rechercher d'abord l'origine de cet î, on constate que la plupart de ces mêmes
verbes revêtent parfois, dans les textes du second Empire thébain, des variantes en
{( final,
(
J'en conclus que,
ès cette époque,'une forme du verbe possédait ha même finale en î qu'on trouve dans
le copte, tantôt libre, tantôt assimilée, et qu'on prononçait alors :
*FAÎ, qea M. )) qei T. qi T.
*OUAÎ, )) oire T. ovei M. ))
Dl^X^A *haî, )) ge T. gei M. ))
^ ràvX é?h *SAÎ, )) » cei T. ci T. M.
*KHAÎ, » » )) uji T. M.
X *ZAÎ, «S'éJt- M. •x.a.i- T. )) )) 4\ M. -xi 7V
Mais cette finale en î n'est pas la seule dont les variantes d'orthographe trahissent
l'existence pour cette catégorie de verbes, et on leur connaît à la plupart des formes ter-
minées en un second v\ et en ^
x t% % x
X li fV X
1. C'est faute d'avoir tenu compte des orthographes hiéroglyphiques de l'époque antérieure que SteindorfE
(Koptische Grammdtik, p. 99, § 221) a pu écrire la remarque suivante : « Der Inf. [de uji, mesurer] lautet âg.
h;t, spàter Jtyt; uji geht also an ein hàjet zurùck (wie *misH gebildet). Der Stat. konst. ist aus *]}ëy- (vergl.
jmeo) zu uji- kontrahiert. Der St. pronom, lautete wohl *héytef (wie iteq-r*, § 216) und ist zu tuiTq zusammen
gezogen. Die Entstehung des Part, ist dunkel. — Dem S. qi, t/rtgen, entspricht im B. ein nicht zu erklârendes
q^i. » Steindorfî sépare d'ailleurs, en deux groupes, le groupe unique de Stern, à tort, je crois, puisque tous
les verbes cités ont un prototype égyptien de même forme. Sethe (Das Verbum, t. II, p. 29-30, § 68) a rétabli
l'unité du groupe, mais il n'a pas plus que Steindorfî tenu compte des orthographes ((
déterminer la vocalisation des mots anciens et la dérivation des mots coptes.
, etc., pour