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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 30.1908

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Nr. 1-2
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Daressy, Georges: La stèle de la fille de Chéops
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Daressy, Georges: Stèle funéraire d'un taureau d'Hermonthis
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https://doi.org/10.11588/diglit.12677#0020

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STÈLE FUNÉRAIRE D'UN TAUREAU D'HERMONTHIS

Ce n'est pas que l'Ancien Empire n'ait jamais représenté le lion androcéphale. Le
Musée du Caire a deux sphinx de la période memphite, mais qui apparemment figu-
raient des rois. L'un, provenant des fouilles de M. Chassinat à Abou-Roach, est pro-
bablement du temps de Dad-f-râ. Il n'a pas le nemes, ou plutôt sa coiffure n'a pas ce
capuchon gonflé, suivi d'une queue étranglée qui le caractérise. De l'autre sphinx
(n° 157 du Guide) il ne reste malheureusement que les pattes, entre lesquelles est gravé
dans le basalte: ^ (ô\W\ % 11\^ ^^Q. Mais ce n'est que sous le Moyen
Empire que la mode des sphinx se développa et que le nombre s'en multiplia. Le colosse
de Gizéh est bien une image du dieu Harmakhis, à laquelle on a, suivant l'usage, donné
les traits du souverain régnant; les inscriptions le disent, et il n'y avait aucun motif de
sculpter une statue de roi en plein désert, puisqu'elle n'est pas accompagnée d'un temple
ou autre monument appelant une telle effigie. Les sphinx sont plutôt consacrés aux
divinités héliopolitaines : Harmakhis, Khépra, Esprits de An, etc., il est donc naturel
que, sous une dynastie qui a favorisé la ville du Soleil, en a rebâti le temple, l'a orné
d'obélisques et d'une allée de sphinx, on ait sculpté en forme de l'animal sacré le
rocher de Gizéh (auquel s'attachait déjà probablement une antique légende), alors que
sous l'Ancien Empire les statues divines semblent avoir été plutôt rares.

Dépouillé de sa fabuleuse antiquité, le grand Sphinx n'en reste pas moins une des
merveilles du monde. Considéré par les anciens comme une sorte d'Éole, d'après ce que
je crois comprendre dans la stèle, passant au moyen âge pour un talisman écartant les
sables du territoire de Gizéh, devenu simplement Abou-l'hol « le père de la frayeur»,
de sa face mutilée il fixe toujours l'orient et semble un vigilant gardien des grandes
Pyramides, imperturbablement à son poste pour l'éternité.

STÈLE FUNÉRAIRE D'UN TAUREAU DHERMONTHIS

PAR

G. Daressy

Le Musée du Caire possède une stèle d'un genre tout particulier, qui est, je crois,
l'épitapho d'un des taureaux sacrés d'Hermonthis, d'un de ces Bachis sur lesquels on a,
jusqu'ici, bien peu de renseignements1.

La stèle, qui porte le numéro d'entrée 31901, provient d'achat, et l'on n'a, par
suite, aucun renseignement sur le lieu et les circonstances de la décou-
verte. Haute de 0m66, large de 0m 42, elle est en grès de la Haute Egypte,
à grain assez fin. Au sommet du cintre, existe un trou carré cle 0m 05 de
profondeur, mais on ne peut dire s'il appartient au monument primitif
ou a été fait plus tard, car la stèle a été remployée par les Coptes qui ont tracé en

icxcn£TÏ#

1. Les Égyptiens le considéraient comme une incarnation de Râ : <^=> f^l 5^"^ r^^fj1 (< Bachis>
âme vivante de Rà » (Grand Papyrus Harris, pl. 22).
 
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