UN DOSSIER SUR HOROUDJA, FILS DE HAROUA
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UN DOSSIER SUR HOROUDJA, FILS DE HAROUA
PAR
Georges Legrain
Il est parfois délicat ou difficile d'attribuer, d'après les textes, une origine certaine
à un monument provenant d'un achat quelconque. Nous prendrons, comme exemple,
une statuette encore inédite de la collection donnée par M. Rostovitz-Bey au Musée
d'Athènes. Elle est en granit gris, haute de 0m45, et nous montre un personnage ac-
croupi, les bras croisés, serrant dans la main droite un linge 1 qui n'est autre qu'un
mouchoir. La perruque est lisse, basse sur le front, sans oreillettes, dégageant les
oreilles, tombant sur les épaules en s'arrondissant à la partie inférieure. Les sourcils
sont rubanés. Tous ces caractères dénotent ce que j'appelle maintenant la fin de
« l'époque de Montouemhaït » désignant ainsi la période de l'histoire d'Égypte qui va
depuis la fin de la XXIIe dynastie jusqu'à la XXVIe, période pendant laquelle ce per-
sonnage joua, au moins à Thèbes, un rôle si considérable.
La technique parait thébaine, la coiffure indique la fin du règne de Psamétique Ier,
mais, quant à la provenance, il me semble, comme je le disais en commençant, très
délicat de la préciser rien qu'avec les textes qui couvrent la statue. Les voici :
A. — A l'avant de la statuette, des genoux aux pieds, quatre colonnes : j ^^^^
Dft 4 -TV I , ff) -9 I
0
B. — Trois lignes verticales se lisent au dossier : i 1 ©<Û>-=^ ^^^^ ^-ryfW
C. — Ligne gravée sur la tranche du socle à droite :
D. — Ligne gravée sur la tranche du socle, à gauche : ^ """^ il ^pj]
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q ( «=i 1 11 /wwv\ I <CZT> T aa/w\a W\S 7l eiii kl V
Si nous prenons au pied de la lettre les renseignements fournis par cette statue,
nous apprendrons que cet Horoudja, fils d'Haroua, était grand prêtre de Râ à Hélio-
polis (B) et prophète d'Horus d'Athribis (C). Nous ne ferons que remarquer, en passant.
qu'Osiris d'Abydos, qu'Osiris de Mendès, ou Osiris-dans-la-tente-du-dieu, sont invo-
qués pour fournir à Horoudja les biens funéraires dont il pourrait avoir besoin.
De là, nous pouvons induire qu'Horoudja pontifia jadis à Héliopolis et à Athribis,
RECUEIL, XXX. — NOUV. SÉR., XIV.
17
UN DOSSIER SUR HOROUDJA, FILS DE HAROUA
PAR
Georges Legrain
Il est parfois délicat ou difficile d'attribuer, d'après les textes, une origine certaine
à un monument provenant d'un achat quelconque. Nous prendrons, comme exemple,
une statuette encore inédite de la collection donnée par M. Rostovitz-Bey au Musée
d'Athènes. Elle est en granit gris, haute de 0m45, et nous montre un personnage ac-
croupi, les bras croisés, serrant dans la main droite un linge 1 qui n'est autre qu'un
mouchoir. La perruque est lisse, basse sur le front, sans oreillettes, dégageant les
oreilles, tombant sur les épaules en s'arrondissant à la partie inférieure. Les sourcils
sont rubanés. Tous ces caractères dénotent ce que j'appelle maintenant la fin de
« l'époque de Montouemhaït » désignant ainsi la période de l'histoire d'Égypte qui va
depuis la fin de la XXIIe dynastie jusqu'à la XXVIe, période pendant laquelle ce per-
sonnage joua, au moins à Thèbes, un rôle si considérable.
La technique parait thébaine, la coiffure indique la fin du règne de Psamétique Ier,
mais, quant à la provenance, il me semble, comme je le disais en commençant, très
délicat de la préciser rien qu'avec les textes qui couvrent la statue. Les voici :
A. — A l'avant de la statuette, des genoux aux pieds, quatre colonnes : j ^^^^
Dft 4 -TV I , ff) -9 I
0
B. — Trois lignes verticales se lisent au dossier : i 1 ©<Û>-=^ ^^^^ ^-ryfW
C. — Ligne gravée sur la tranche du socle à droite :
D. — Ligne gravée sur la tranche du socle, à gauche : ^ """^ il ^pj]
îrH-mksnn *i ° vu ni
q ( «=i 1 11 /wwv\ I <CZT> T aa/w\a W\S 7l eiii kl V
Si nous prenons au pied de la lettre les renseignements fournis par cette statue,
nous apprendrons que cet Horoudja, fils d'Haroua, était grand prêtre de Râ à Hélio-
polis (B) et prophète d'Horus d'Athribis (C). Nous ne ferons que remarquer, en passant.
qu'Osiris d'Abydos, qu'Osiris de Mendès, ou Osiris-dans-la-tente-du-dieu, sont invo-
qués pour fournir à Horoudja les biens funéraires dont il pourrait avoir besoin.
De là, nous pouvons induire qu'Horoudja pontifia jadis à Héliopolis et à Athribis,
RECUEIL, XXX. — NOUV. SÉR., XIV.