MONUMENTS ÉGYPTIENS DIVERS 83
MONUMENTS EGYPTIENS DIVERS
PAR
Raymond Weill
I. — Deux cylindres archaïques.
Les deux objets que voici ont été achetés au Caire, au début de l'année 1911, et
sont devenus la propriété du Musée Guimet, à Paris, ainsi que le plus grand nombre
des objets qui seront décrits ensuite. Le premier est un cylindre en terre émaillée gris-
noirâtre, percé d'un trou dans l'axe, de 20 millimètres de diamètre extérieur et haut
de 39 millimètres. L'inscription, en creux, est celle que montre, en développement, le
dessin ci-contre; elle est grossièrement exécutée et assez difficile à comprendre com-
2/3 de la grandeur vraie. plètement. Il semble qu'elle comporte une titulature
royale, avec, peut-être, un nom d'Horus, ^^<_;>( (j ■ • ' >
suivi du titreles deux animaux bizarrement placés,
l'urseus en première ligne et le vautour tournant le dos
à l'urseus; l'identité du groupe, cependant, n'est pas
douteuse. Au-dessous, encore une représentation de l'oi-
seau d'Hor; s, et ensuite, la figure d'un homme assis,
porteur d'une grande canne, qui pourrait bien exprimer le nom propre. Ce dernier détail
semble ressortir du rapprochement de notre cylindre avec un objet similaire qu'on a la
chance de rencontrer, par ailleurs, dans le lot très peu nombreux des cylindres pré-
dynastiques de cette catégorie qui sont arrivés jusqu'à nous. Cet autre cylindre, dans
la collection MacGregor, est publié, sous forme d'un croquis
2/3 de la grandeur vraie.
donnant l'inscription développée, par Newberry, Scarabs,
p. 52, que nous reproduisons ci-contre; on y reconnaît un
titre d'officier, kher-heb mer..., et, dans la dernière co-
lonne de gauche, une désignation certainement royale, pré-
sentée à la manière d'un nom d'Horus avec le serekh,
(?) : le dernier signe, très probablement, représente
le nom propre, et c'est le même signe, sans nul doute, et
par suite le même nom, qu'on rencontre sur notre nouveau
cylindre. Toute supposition, quant à la lecture, serait téméraire; remarquons seule-
ment l'analogie du signe avec celui qui sert à écrire le nom de l'Horus A ha, le Ménès
supposé. Observons aussi que le roi de nos deux cylindres, quel qu'il soit, n'a pas
encore de nom de nibti distinct de son nom d'Horus-, — ce n'est point surprenant à son
époque, — et que ce nom divin, dans sa titulature, s'écrit par un seul signe, à la ma-
nière des noms d'Horus des quatre plus anciens Pharaons de la « Ira dynastie », A ha,
Nar, Zer et Zet.
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MONUMENTS EGYPTIENS DIVERS
PAR
Raymond Weill
I. — Deux cylindres archaïques.
Les deux objets que voici ont été achetés au Caire, au début de l'année 1911, et
sont devenus la propriété du Musée Guimet, à Paris, ainsi que le plus grand nombre
des objets qui seront décrits ensuite. Le premier est un cylindre en terre émaillée gris-
noirâtre, percé d'un trou dans l'axe, de 20 millimètres de diamètre extérieur et haut
de 39 millimètres. L'inscription, en creux, est celle que montre, en développement, le
dessin ci-contre; elle est grossièrement exécutée et assez difficile à comprendre com-
2/3 de la grandeur vraie. plètement. Il semble qu'elle comporte une titulature
royale, avec, peut-être, un nom d'Horus, ^^<_;>( (j ■ • ' >
suivi du titreles deux animaux bizarrement placés,
l'urseus en première ligne et le vautour tournant le dos
à l'urseus; l'identité du groupe, cependant, n'est pas
douteuse. Au-dessous, encore une représentation de l'oi-
seau d'Hor; s, et ensuite, la figure d'un homme assis,
porteur d'une grande canne, qui pourrait bien exprimer le nom propre. Ce dernier détail
semble ressortir du rapprochement de notre cylindre avec un objet similaire qu'on a la
chance de rencontrer, par ailleurs, dans le lot très peu nombreux des cylindres pré-
dynastiques de cette catégorie qui sont arrivés jusqu'à nous. Cet autre cylindre, dans
la collection MacGregor, est publié, sous forme d'un croquis
2/3 de la grandeur vraie.
donnant l'inscription développée, par Newberry, Scarabs,
p. 52, que nous reproduisons ci-contre; on y reconnaît un
titre d'officier, kher-heb mer..., et, dans la dernière co-
lonne de gauche, une désignation certainement royale, pré-
sentée à la manière d'un nom d'Horus avec le serekh,
(?) : le dernier signe, très probablement, représente
le nom propre, et c'est le même signe, sans nul doute, et
par suite le même nom, qu'on rencontre sur notre nouveau
cylindre. Toute supposition, quant à la lecture, serait téméraire; remarquons seule-
ment l'analogie du signe avec celui qui sert à écrire le nom de l'Horus A ha, le Ménès
supposé. Observons aussi que le roi de nos deux cylindres, quel qu'il soit, n'a pas
encore de nom de nibti distinct de son nom d'Horus-, — ce n'est point surprenant à son
époque, — et que ce nom divin, dans sa titulature, s'écrit par un seul signe, à la ma-
nière des noms d'Horus des quatre plus anciens Pharaons de la « Ira dynastie », A ha,
Nar, Zer et Zet.
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