MONUMENTS ÉGYPTIENS DIVERS
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D'autres empreintes, du type de l'une et de l'autre de celles qu'on vient de dé-
crire, mais provenant des mêmes cylindres et certainement de la même trouvaille, ont
été vues par nous au Caire, dans le commerce, en 1912 et 1913, et n'ont pu être ac-
quises. Tout ce lot est particulièrement intéressant en raison de l'extrême rareté des
cylindres ou empreintes de cylindres au nom de Kheops, dont je ne connais, pour ma
part, aucun autre exemplaire.
III. — Un cylindre au nom de Dadkare Jssi.
Acheté au Caire au début de 1911 et acquis par le Musée Guimet. Nous avons là,
non plus une empreinte de cylindre, mais le cylindre lui-même, en terre émaillée bleu
sombre, à parois minces et large trou cylindrique dans l'axe; le diamètre extérieur est
de 19 millimètres, la hauteur de 32. L'inscription, très fine et soignée, délicatement
imprimée en creux et disposée de droite à gauche, — voir le croquis ci-dessous, —
comme sur les divers cylindres examinés plus
Gr F cl II d G11F \T (11G
haut, présente la particularité curieuse d'être in-
complète, ou plutôt tronquée, en haut et peut-
être aussi en bas, comme si la terre, achevée de
modeler et d'inscrire, avait ensuite été coupée
pour obtenir un cylindre dont la longueur ne dé-
passât pas une mesure donnée : on remarque, au
bord supérieur, les pieds de l'oiseau dont la figure
entière, primitivement, surmontait le cartouche
d'Horus, inscrit deux fois. Le nom d'Horus, Dadkhaou, est, comme on sait, celui
du roi Dadkare de la Ve dynastie. Le cylindre appartient à un de ses officiers, un
prêtre chargé d'un double culte, d'abord celui de la déesse Nit, comme il ressort de la
colonne de droite : « Prophète de Nit du Mur du Nord (?) », — le Mur du Nord
est-il Sais, ou bien un quartier ou un temple de Sais? — puis le culte du roi lui-même,
d'après la partie de gauche de l'inscription : « Connu du roi, prophète de l'Horus
Dadkhaou, en toutes ses places. »
Je ne connais pas d'autre cylindre, et non plus aucune empreinte de cylindre, au
nom du roi Dadkare.
IV. — Un lévrier « Behouka » dans un tableau de l'Ancien Empire.
Les chiens du prince Antef, de la XIe dynastie, figurés avec leur maître sur sa
stèle, devant la façade de son tombeau à Drah abou'l Neggah, ont été remarqués bien
souvent à cause des noms exotiques qu'ils portent, et qu'on a inscrits à côté de chacun
d'eux sur la stèle princière1. Des cinq légendes qui accompagnaient les cinq chiens,
1. Mariette-Maspero, Monuments dieers, pl. 49 (dessin retourné de gauche à droite) et p. 15-16; Birch,
The Tablet of Antefaa II, dans Trans. S. B. A., IV (1876). p. 172-194; Maspero, On the name of an Ègyptian
dorj, dans Trans. S. B. A., V (1877), p. 127-1^8; Dakessy, Remarques et Notes, XVIII, dans Rec. de Tracau.r,
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D'autres empreintes, du type de l'une et de l'autre de celles qu'on vient de dé-
crire, mais provenant des mêmes cylindres et certainement de la même trouvaille, ont
été vues par nous au Caire, dans le commerce, en 1912 et 1913, et n'ont pu être ac-
quises. Tout ce lot est particulièrement intéressant en raison de l'extrême rareté des
cylindres ou empreintes de cylindres au nom de Kheops, dont je ne connais, pour ma
part, aucun autre exemplaire.
III. — Un cylindre au nom de Dadkare Jssi.
Acheté au Caire au début de 1911 et acquis par le Musée Guimet. Nous avons là,
non plus une empreinte de cylindre, mais le cylindre lui-même, en terre émaillée bleu
sombre, à parois minces et large trou cylindrique dans l'axe; le diamètre extérieur est
de 19 millimètres, la hauteur de 32. L'inscription, très fine et soignée, délicatement
imprimée en creux et disposée de droite à gauche, — voir le croquis ci-dessous, —
comme sur les divers cylindres examinés plus
Gr F cl II d G11F \T (11G
haut, présente la particularité curieuse d'être in-
complète, ou plutôt tronquée, en haut et peut-
être aussi en bas, comme si la terre, achevée de
modeler et d'inscrire, avait ensuite été coupée
pour obtenir un cylindre dont la longueur ne dé-
passât pas une mesure donnée : on remarque, au
bord supérieur, les pieds de l'oiseau dont la figure
entière, primitivement, surmontait le cartouche
d'Horus, inscrit deux fois. Le nom d'Horus, Dadkhaou, est, comme on sait, celui
du roi Dadkare de la Ve dynastie. Le cylindre appartient à un de ses officiers, un
prêtre chargé d'un double culte, d'abord celui de la déesse Nit, comme il ressort de la
colonne de droite : « Prophète de Nit du Mur du Nord (?) », — le Mur du Nord
est-il Sais, ou bien un quartier ou un temple de Sais? — puis le culte du roi lui-même,
d'après la partie de gauche de l'inscription : « Connu du roi, prophète de l'Horus
Dadkhaou, en toutes ses places. »
Je ne connais pas d'autre cylindre, et non plus aucune empreinte de cylindre, au
nom du roi Dadkare.
IV. — Un lévrier « Behouka » dans un tableau de l'Ancien Empire.
Les chiens du prince Antef, de la XIe dynastie, figurés avec leur maître sur sa
stèle, devant la façade de son tombeau à Drah abou'l Neggah, ont été remarqués bien
souvent à cause des noms exotiques qu'ils portent, et qu'on a inscrits à côté de chacun
d'eux sur la stèle princière1. Des cinq légendes qui accompagnaient les cinq chiens,
1. Mariette-Maspero, Monuments dieers, pl. 49 (dessin retourné de gauche à droite) et p. 15-16; Birch,
The Tablet of Antefaa II, dans Trans. S. B. A., IV (1876). p. 172-194; Maspero, On the name of an Ègyptian
dorj, dans Trans. S. B. A., V (1877), p. 127-1^8; Dakessy, Remarques et Notes, XVIII, dans Rec. de Tracau.r,