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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 36.1914

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Nr. 3-4
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Sottas, Henri: Étude sur la stèle C 14 du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.12743#0190

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teur assuré1 de la stèle de Taimhotep était écrivain (ou dessinateur) et sculpteur.
D'autre part, il y a certitude que la stèle de Leyde, V, 752, a été faite par un ss kd,
et probabilité, sans plus, que C 14 soit de la main du titulaire.

Je m'écarte un peu de l'opinion de M. Spiegelberg, là où il voit dans le ss kd un
peintre qui n'a pas fini d'étudier, une sorte d'apprenti (« Geselle, Lehrling»). Cela ne
cadre pas très bien avec les capacités dont se vante Mertisen. Il a pu les exagérer sans
doute, mais rien ne prouve que Merire, l'artiste du Nouvel Empire, se soit montré
plus modeste. En tout cas, Mertisen était « chef des artistes » et prétendait jouir de la
faveur royale. C'est là le fait d'un homme « arrivé ». Je crois que la supériorité dont se
targue Merire repose non sur le degré d'habileté personnelle, mais sur une différence
corporative, née de la division du travail. Ce qui flatte son orgueil, c'est de pratiquer la
spécialité la plus noble des arts plastiques, la composition, qui met en œuvre les qua-
lités de l'esprit autant que le talent professionnel. J'imagine qu'il créait des modèles
originaux que d'ordinaire il confiait à des sà kd, artistes exercés, chargés de les exé-
cuter en place, et mon impression est que Merire, quand il dit avoir travaillé au tom-
beau de sa propre main, envisage un tel fait comme exceptionnel et se livre, pour ce
motif, à des réflexions équivalant à une sorte de « ne pas confondre ».

D'autre part, il semble que Mertisen, tout ss kd qu'il est, ne se considère pas
comme un simple exécutant, puisqu'il insiste sur sa connaissance des choses saintes.
Mais il était chef d'atelier. Ensuite, des notions de liturgie pouvaient être exigées de
tout artiste ayant à interpréter d'après un modèle les attributs divins. A moins qu'on
ne doive admettre une évolution du titre dans le sens d'une légère dépréciation.

Quant à la valeur littérale, puisque les recherches faites pour M. Spiegelberg au
Berliner Wôrterbuch n'ont pas permis d'identifier 1 , pris isolément, c'est peut-être

ni

une raison de le rapprocher du mot habituel | . Les orthographes, un peu différentes
dans la « langue classique », paraissent avoir évolué de la même manière, puisque nous
lisons | ^ • au Nouvel Empire. Il semble qu'à cette époque tout au moins on ait
compris « traceur de contours », soit à peu près exactement dessinateur3.

Paris. 28 octobre 1913.

1. Brugsch, Thesaui-us, 927 :

N----[|^ <rascu

lptée)

2. G. Steindorff, Das Lied <cn'x Grah. ein Sunger und. eux Bildhauer des M. R., ap. A. Z., XXXII,
p. 123-126.

3. Cf., dans un tombeau de Gizéh (L., D., II, 12 r), la légende de deux personnages, dont l'un paraît être
l'architecte du monument, tandis que l'autre en aurait « fait dessiner » la décoration murale.
 
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