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Revue égyptologique — 4.1885

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Nr. 3-4
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Revillout, Eugène: La suite d'un dossier
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https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0171

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Eugène Kevillout.

Tanofré, que le laboureur Petema, fils de Petebast, avait choisi pour choachyte pour 99 ans en
l'an 20 (?) du règne précédent, comme nous l'avions dit dans notre travail intitulé Taricheutes
et bhoachytes. C'était donc loin d'être un enfant. Quant à Tanofré, fille de Snachomneus et
de Tanofré, nous avons publié dans notre Nouvelle, chrestomathie son contrat de mariage,
rédigé en l'an 22 d'Evergète, avec le choachyte Hor, fils de Paménes et de Tablousi; dont
nous possédons le partage qu'il fit avec sa sœur en l'an 20 du même roi et plusieurs autres
pièces intéressantes (Chrest. p. 278, 288, etc.). Taaou était donc, elle aussi, une personne rai-
sonnable, mariée et mère de famille, mais traitant elle-même ses propres affaires à l'égyptienne
sans aucune intervention de son mari; car notre acte est antérieur au prostagma de Philo-
pator sur l'autorisation maritale. On ne peut nullement comparer son assentiment à ceux des
enfants que Setna fait signer à leur propre exhérédation et à celui de la jeune Ati adhérant
semblablement elle-même à son dépouillement pour complaire à son père Patma. Si nous
avons ici le consentement formel de deux enfants déjà grands aux partages faits par leur
mère, il faut en chercher la cause ailleurs que dans la facile complaisance d'un être dépourvu
encore de volonté et de jugement.
Quelle est cette cause?

Car enfin entre ce dernier acte et le précédent il n'y a guère au point de vue du droit
que cette différence, puisqu'il s'agit des mêmes biens déjà cédés en l'an 25 d'Evergète et que
Tanofré redonne encore à la même personne en l'an 2 de Philopator?

Quand je dis des mêmes biens, je me trompe. Les propriétés paraissent bien à peu
près les mêmes sauf les réserves que nous allons indiquer plus loin, mais la part attribuée à
la fille en question n'est pas la même. En l'an 25 d'Evergète cette part était du tiers. En
fan 2 de Philopator elle était du sixième.

Cette différence tient-elle à un accroissement de la famille postérieur à l'an 25 et anté-
rieur à l'an 2? C'est possible. Mais en l'an 25 Panofré était déjà choachyte, Taaou était déjà
mariée et il y avait encore, outre la fille qui partage, un autre frère, Osoroer, qui est nommé
dans l'acte. Il y avait donc plus de trois enfants, chiffre que semblait devoir faire supposer
ce mot : «part du tiers».

Peut-être est-ce là la véritable cause d'un nouveau partage. Les enfants lésés auront
réclamé, et parmi eux sans doute Panofré et Taaou, qu'on fait ici adhérer à l'acte.

Peut-être aussi l'immeuble partage n'était-il pas aussi complètement identique qu'il le paraît
au premier abord? En effet, si du côté de l'occident on retrouve les trois mêmes voisins égale-
ment séparés par la rue, des autres côtés, autant qu'il est permis d'en juger d'après les la-
cunes, le nombre et les noms des voisins ne correspondent plus absolument dans les deux
actes. On pourrait donc supposer que la propriété partagée cette seconde fois, tout en com-
prenant celle qui l'avait été un peu plus tôt et qui formerait son extrémité occidentale, com-
prendrait en outre un autre immeuble la doublant. Il est vrai que dans les deux actes il
est dit qu'il s'agit d'un bien héréditaire provenant de la mère de la donatrice et ayant
antérieurement appartenu à son grand-père. Mais si l'on suppose que cette mère, ayant été
la femme d'un des voisins qui figure dans le premier acte, lui ait abandonné la jouissance
de la moitié de son bien en laissant dès lors à sa fille la peline propriété du reste, on com-
prendrait comment ce voisin usufruitier d'une moitié étant mort dans l'intervalle entre les
 
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