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Revue égyptologique — 4.1885

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Nr. 3-4
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Revillout, Eugène: Une page de l'histoire de la Nubie, [1]
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Revillout, Eugène: Une rectification, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11062#0189

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172

Eugène Revillout.

résistèrent pendant de longs siècles à toute la puissance musulmane1 alors à son apogée.2 Com-
ment s'en étonner quand nous voyons encore de nos jours les Nubiens du Mahadi entreprendre
pour leur foi les mêmes guerres héroïques qu'ils avaient soutenues autrefois pour le culte
d'Isis, abandonné partout ailleurs, et pour le christianisme battu?3 Saluons du moins cette coura-
geuse population qui sait mourir pour les causes perdues et triompher jusque dans la mort!

Dans les prochains articles nous étudierons de plus près nos si intéressantes inscriptions
démotiques.

(La suite à un prochain numéro.)

UNE KECTMCATIOK

Dans un article paru dans le Recueil de M. Maspero sous le titre : «Peut-on trouver
des mots nouveaux dans la langue copte?» l'auteur dit : «J'émis le vœu qu'on publiât un
» nouveau dictionnaire renfermant tous les mots de cette langue. M. Kevillout trouva que
»l'œuvre serait inutile; il pensait que tous les mots coptes étaient contenus dans le diction-
naire de Peyron.»

Il est difficile de voir une contre-vérité plus complète que cette assertion. Jamais je
n'ai prétendu absurdité pareille et je donne à l'auteur le démenti le plus formel en le mettant
au défi de prouver son allégation. J'ai même dit formellement le contraire (Mélanges, III,
p. 11) à propos du supplément de Kabis. «On ne saurait, disais-je, assez encourager les
» auteurs qui se proposent d'augmenter en copte nos richesses lexicographiques. Cependant il
» serait bon d'être au courant de la science avant de vouloir la faire progresser.»

En effet, il est bien évident que les mots prétendus nouveaux, pour être tels, ne doivent
pas figurer dans tous les lexiques. Or les Coptes actuels, manquant souvent absolument de
méthode scientifique comme la plupart des orientaux, ont l'habitude de donner comme nou-
veaux les mots les mieux connus. C'est ce que j'ai prouvé alors en détails pour le copte

participation de Théodore, évêque de Philée, c'est-à-dire de celui-là même qui se vante dans deux inscrip-
tions grecques d'avoir fait recouvrir les peintures païennes du temple de Philée, dans une autre d'avoir
transformé en église de S4 Etienne une partie de ce temple — tout cela sous le règne de Justinien — au
moment où Narsès le Persamenien expulsa les prêtres païens. C'est Théodore, évêque de Philée, nous
l'avons vu, par l'autorité de qui on construisit l'église de Dandour, selon l'inscription copte que firent
faire conjonctivement le roi Eirpanome et l'exarque byzantin de Talmis. Son épiscopat paraît donc avoir
été d'une certaine durée. Mais son autorité fut bientôt combattue par le prêtre Julien, envoyé par le
patriarche monophysite Théodose auprès du roi des Nubiens, Eirpanome (?), qu'il convertit. De la lutte
religieuse vint peut-être la lutte politique qui obligea à abandonner l'exarchat et à fortifier Philée. C'est
pour cela que l'évêque «chalcédonien» intervint pour la fortification de sa ville épiscopale (voir Letkonne).

1 Voir en particulier la curieuse stèle de Tarner, l'évêque de Pachora, que nous avons publiée dans
le dernier numéro de la Revue.

2 Voir spécialement pour cette partie de l'histoire le savant mémoire sur la Nubie (chrétienne) d'après
les auteurs arabes par M. Etienne Quatbemèee. La Nubie, avec ses 17 évêques, ses villes et ses forteresses,
avait alors un grand degré de civilisation et des livres, soit religieux, soit liturgiques, soit scientifiques, soit
historiques, écrits en nubien ou en grec. Tout cela est perdu.

3 Les luttes des Nubiens chrétiens contre les sultans musulmans durèrent jusqu'au XVe siècle, comme
celles des Nubiens païens contre les empereurs chrétiens avaient duré jusqu'au VIe.
 
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